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VIdalies (Alain)

Le Secrétaire d’Etat chargé -entre autres- des Transports dans le gouvernement Valls II a, assez logiquement, demandé le renforcement de la sécurité dans les trains afin d’éviter toute tentative d’attentat, en créant un numéro d’appel pour paranoïaques et en recommandant des contrôles d’identité que l’on va pour l’instant qualifier de simplement aléatoires. Certes, la tâche n’est pas facile, et elle a dégoupillé un certain nombre de réactions contre un petit Alain né à…Grenade (sur Adour, Landes)!

En fait, la localisation géographique familiale explique quasiment l’étymologie du nom, assez facile à analyser quand on le considère comme un mot occitan: en effet, les Vidal, Vidalies, Vidalet, Vidalin et autres Vidalon ne sont que la transformation un peu ‘gutturalisée’ de…vital, le ‘t’ et de ‘d’ étant la même consonne (testez en posant tout simplement votre langue sur le bout de dents: il suffit de faire vibrer la gorge pour passer de l’une à l’autre).

Maintenant que j’ai imaginé tous vos petits bouts de langue devant l’écran, voyons un peu à quoi fait allusion cet ex-adjectif devenu nom ‘propre’. Le plus souvent, on rattache ce Vital à une personne ‘liée à la vie’ (dit comme ça, c’est un minimum pour qu’en parle), qualificatif qu’il faut prendre au sens le plus excessif pour qu’il signifie quelque chose, à savoir quelqu’un de particulièrement…vivant, c’est-à-dire plein de vie, voire particulièrement excité. C’est pourtant une définition peu convaincante, d’une part parce qu’à ce compte-là, il y aurait beaucoup trop de Vital/VIdal sur Terre, et que par ailleurs il existe une infinité d’autres mots pour les désigner.

En fait, l’origine des Vidal est plus spécialement marquée par la tradition chrétienne, qui a enregistré au cours de son Histoire et dans son calendrier pas moins d’une dizaine de saints homonymes; il faut donc prendre cette ‘vie’ au sens divin et majuscule, empruntée et dédiée à Celui qui fut ‘la Voie, la Vérité et la Vie’, le Christ lui-même. Du coup, devenait Vital celui qui accédait à une vie nouvelle et annoncée comme éternelle par l’effet du sacrement de baptême. D’où le ‘succès’ du terme dès le 12ème siècle, et l’apparition de nombreux ermites, évêques ou martyrs dans tous les coins de l’Europe, le plus ancien semblant être un autrichien au 8ème siècle, le plus récent étant un prêtre ukrainien canonisé au sortir de la Seconde Guerre Mondiale.

Puisque nous parlons linguistique, et en vertu des ‘transformations’ déjà évoquées ici et dans plusieurs autres chroniques, il ne faut pas oublier que, si le ‘t’ peut devenir ‘d’ pour des raisons de prononciations, il en est de même pour le ‘v’ initial, exactement équivalent au ‘b’ (allez, encore une petit test de gorge: vous laissez passer un peu d’air entre les dents pour le ‘v’; vous expulsez d’un coup pour le ‘b’ après avoir bloqué les lèvres). Résultat: les Bidal, Bidals, Bidalin, Bidalou (diminutif affectueux) sont nés dans le même souffle, et même les Bidau, après vocalisation (transformation de la consonne L finale en U), que vous allez prononcer ‘bidâo’ à l’occitane et non comme sa version ‘parisienne’ Bideau!

Tant qu’on est dans les surprises de toutes sortes, une fois qu’on aura rajouté une contraction très académique en Vial (à votre sans T), je ne résiste pas au plaisir -acoustique- de vous citer une ou deux formes plus particulièrement gasconne que sont Vidailhs ou Vidouilhs; ce qui nous fait, dans certains endroits de Bidails et des…Bidouils, ce qui finalement sent un peu la bricole non? Même si toutes ces mesures de sécurité sont vitales!


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