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Le Pen (Marine)

Incroyable mais vrai, « l’homme de la semaine » est une femme…d’extrémité, d’un strict point de vue étymologique! En effet, Marine s’appelle Le Pen, et, comme dans tous les autres noms bretons de même formation (Le Gall, Le Goff, le Guilvinec, etc), la première partie du nom a bien fonction pleine et entière d’article défini.

Ne reste donc plus qu’à traduire ce « pen », que l’on trouve aussi sous l’orthographe peNN. En l’occurrence, il s’agit du mot breton qui désigne une pointe (de terre), un bout ou une extrémité (de territoire), ou même la tête! En effet, que ce soit géographiquement ou « humainement », la tête, c’est toujours le bout d’un corps, le bout supérieur certes mais une extrémité tout de même.

Le Pen, c’est donc un toponyme, un patronyme formé sur un nom de lieu, qui signifie « le bout-du-bout des terres », là où on ne rencontre plus que la mer, ascendance topographique bien peu en rapport avec…Neuilly sur Seine, lieu de naissance très parisien de Marion-Anne-Perrine le Pen.

On peut conjuguer ce « bout » avec tous les mots bretons de la langue, pour désigner un endroit ou un autre; j’ai choisi celui qui désigne une « tête noire » (à cause des cheveux de son propriétaire), le Penndu -ou Pendu, mais rien à voir avec la potence-, qu’on peut également trouver sous la forme Pennedu, voire…Pen Duick, nom d’une dynastie de bateaux qui ont traversé les océans. A l’inverse, on peut parler de Penguen (rien à voir avec le cousin du manchot), qui signifie donc pen-gwen, « la tête-blanche ».

Mais, comme nous sommes dans le Grand Sud, j’en profite pour traduire ce « pen » en gascon, mais aussi en français : comme équivalent de « le pen », on dit « le cap » tout simplement, ce qui, là encore, peut servir à désigner le bout de quelque chose (la terre ferme ou la forêt), ou la tête de quelqu’un, la preuve: On ne compte plus les Caps (de Bonne Espérance, Horn, Gris-Nez ou Fréhel, pour ne pas quitter la Bretagne!), tout le monde visualise bien pourquoi.
Mais parlons aussi des gens du « bout de la forêt », les cap-de-bosc gascons, ou encore ceux du « bout de la ville », les Capdeville (et même parfois Capdevielle), les du « bout du pont », les Capdepont, etc… Et un petit dernier, typiquement occitan : le capsal, c’est à dire un petit traversin de campagne pour soutenir…la tête! (et encore le capsec, qui est un champignon, ou…un peuplier, « à tête sèche »).

Finalement, quel que soit le sens dans lequel on prend le patronyme de Marine, on arrive toujours à une femme…de tête, qui va au…bout de choses. Vous êtes prévenus!


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7 commentaires au sujet de Le Pen (Marine)

  1. 2 Remarques si vous me le permettez.
    La première, retrouve-t-on dans le mot péninsule et « Pen » de Le Pen si j’ose dire ? Ou est-ce tout autre chose ? Quels sont les mots usuels que la langue bretonne nous a légué ?
    La deuxième j’ai comme voisin des Capdepuis. Je ne pense pas pas que cela signifie tête de puits mais plutôt sommet d’un mont sur-élevé. Car je présume que puis à la même origine que le pech, ou le puig qui voudrait dire montagne comme Pech-Merle, Pech-Petit, Puilaurens, Puigcerda, etc. Suis-je dans le vrai ?
    En vous remerciant.

  2. Bonjour et merci de vos remarques. Quelques (brèves) réponses :

    – Pour Capdepuis, vous avez raison sur toute la ligne; ce « puis »-là n’a rien à voir avec un « puiTs », il s’agit donc bien d’une forme locale de Puig ou Pech. Ce qui légitime d’ailleurs le « sommet de la colline » (cap-du-puis), parce, s’il s’était agi d’un puits, à part sa profondeur, rien de bien intéressant!

    – Les mots de la langue bretonne « importés » en français? Beaucoup! Et donc bientôt développés dans une prochaine émission. Merci de la suggestion…

    – …mais, rien à voir entre le pen et la pen-insule. C’est d’ailleurs là qu’intervient l’intérêt de l’étymologie: en effet, dans ce mot, la première syllabe « pen » vient d’un adverbe latin (donc loin du celte), qui est paene, simplifié en pene + insula, une île, toujours en latin (comme insulaire, insularité, etc). L’adverbe « paene » signifiant « presque, à peu près », la juxtaposition des deux racines donne donc « à peu près + île », autrement dit…presqu’île, synonyme de…péninsule!

  3. Marine, on arrive toujours à une femme…de tête, qui va au…bout de choses. Vous êtes prévenus!

    Bien. En effet, on est prévenu: au bout du pen, du cap, au bout du bout, y a-t-il la plage, la falaise, le vide, ou le néant aussi? En effet, une femme de tête, qui tient tête, s’en tête, entêtée, têtue, bornée, est-elle limitée aussi?

    Si Marine semble ainsi en politique, l’est-elle aussi en privée?

    Après le pen, il y a le grand large, la biodiversité, la vie, l’eau, début du commencement. Celui qui est au pen, n’est pas un poisson mais un homme, ou une femme, mais avec tuba et palmes, peut visiter, explorer mais guère y séjourner trop longtemps. Son élément, son territoire, est la terre, qu’il ou elle partage avec une autre biodiversité, et une altérité. Peut-être ceux qui habitent le pen n’aiment-ils pas le partager et y restent ad vitae.

    Être sorti du pen, c’est dépasser ses limites. Naître ailleurs, c’est l’histoire de l’humanité.. Et se battre pour un caillou ou une banane, c’est être un primate primitif !

    Encore un effort Marine, tu vas y arriver.

  4. Le mot pingouin provient certainement du gallois pen-gwyn « tête blanche ».
    Merci pour toutes ces explications

  5. Moi je suis bretonne et nous les bretons on n’aime pas du tout les lepen qu’elle famille de cons excuser moi mais vraiment je ne peux pas lai voir !

  6. Le mot breton « penn » signifie bien « bout, extrémité », mais il veut dire d’abord « tête » et « chef » comme l’arabe « raïs », l’allemand « fürher », l’italien « duce » ou l’espagnol « caudillo » peuvent aussi se traduire par « penn », c’est donc un nom prédestiné pour cette famille qui n’a rien à voir avec notre Bretagne ouverte sur le monde et attachée à la diversité.
    Un breton, européen et citoyen du monde.

  7. Bargain ça me fait penser à occasion : je ne sais pas pourquoi

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