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…et, parmi les expressions qui resteront (peut-être) dans l’Histoire plus ou moins grande, il y a ce titre commun à plusieurs médias: « Des élections Pastèque », allusion plus ou moins…juteuse aux alliances politiques entre Europe Ecologie (vert), le Parti socialiste (rose) et le Parti communiste (rouge), soit les couleurs de la chair du melon d’eau (*)!

Outre le fait que les connotations et synonymes attachés, aussi bien au melon (l’orgueil) qu’à la pastèque (la fatigue) quand on parle de la tête de quelqu’un, ne sont pas toujours très positifs, n’y aurait-il pas quelque surprise intéressante dans les racines de la pastèque?

La provenance -et géographique et linguistique- ne laisse aucun doute: le français médiéval importe, à la fin du 15ème siècle, le terme de latin très explicite ‘batteca arabica’, autrement dit un melon d’eau, de culture (à tous points de vue) arabe; il faut prendre ce dernier adjectif au sens le plus large possible, c’est-à-dire pas du tout maghrébin mais plutôt moyen-oriental, le mot (et la chose) ayant probablement pris naissance dans la région actuelle Liban/Syrie.

A la suite du son originel en ‘bittiha’ (ou bitiqa), on trouvera alors des mentions de ‘patteques’ plus ou moins mélangées avec les concombres et autres courges, preuve que nos anciens n’avaient pas encore vraiment trié leurs courses en rentrant du marché.

Au fil du temps et des voyages vers l’Ouest, le ‘b’ arabe initial va donc ’s’assécher’ en ‘p’, et le second ’t’ de ‘patteques’ va soit disparaitre dans un accent grave, soit se transformer en ’s’, d’où la forme actuelle. La forme ‘patteca’ subsiste encore dans certains parlers méditerranéens (dont le corse), tout comme ‘pastèca’ en occitan, également appelée ‘melon d’aiga’…on revient, littéralement, au melon d’eau. 

Fait relativement rare et simultané dans plusieurs autres langues du Nord, à défaut de créer un son spécial pour cette outre naturelle, l’allemand a gardé ‘wassermelone’, l’anglais ‘watermelon’ et le danois ‘vandmelon’; bref, avec la pastèque, on fait du mot à mot sans se prendre le chou…

D’autant qu’à son entrée dans la culture européenne (l’Antiquité grecque), il s’agit d’une…pomme. Pas encore complètement gorgée d’eau et de chair rouge vif, notre melon subit le même classement que tout ce qui est rond et fruitier. Exactement comme, plus tard, la pomme pourra être de terre (la patate), du Mexique ou de Chine selon le navigateur (la tomate) ou de la ville crétoise de Cydonie (le coing, déformation du toponyme)!

En attendant, dans la capitale athénienne, la pastèque s’appelle donc ‘melo-pépôn’, une pomme-cuite-par-le-soleil (qui ne tapait pas que sur les pommes, visiblement); or, il se trouve que c’est exactement la définition du son exprimé par la racine originelle arabe (le mûrissement sous la chaleur du soleil)! Mais la pastèque, c’est quand même l’un des fruits où l’on trouve un grand nombre de (gros) pépins; et ça, ce n’est peut-être pas forcément très bon pour l’avenir des partis politiques…Sauf étymologiquement bien sûr. 

(*) L’imagination est au pouvoir! Qu’aurait-on dit d’élections ‘noix-de-coco’ ou ‘café liégeois’? 

…pour devenir le décor (disons l’arrière-plan) de manifestations policières destinées à rappeler leur engagement au (bon?) souvenir du gouvernement. Comme un nouveau coup porté à la mémoire des familles des victimes, c’est une façon de claquer la porte pour ne pas oublier: tout un bataclan, y compris étymologiquement.

Dans les dictionnaires, l’origine de bataclan, c’est en général «étymologie obscure» ou « formation inconnue», la formule officielle (et gênée) pour dire qu’on n’en sait rien. En fait, c’est peut-être le contraire: on en sait trop, surtout en s’appuyant sur trois syllabes bien sonores: ba-ta-clan, et même peut-être Ba-Ta-Klan, le titre d’une…’chinoiserie’ musicale de Jacques Offenbach. 

Dans les années 1850 à Paris, la mode est en effet aux spectacles d’inspiration orientale (1) aussi bien en peinture qu’en musique, et le génial compositeur d’origine allemande fait jouer une première oeuvre où il exploite avec ironie le style du moment. Personne ne sait exactement d’où est venue l’idée de cette sorte d’onomatopée censée exprimer ‘le bordel’ (citation) résultant d’une révolution d’opérette dans un pays imaginaire. 

C’est donc une anecdote de show-business qui ne signifie rien, rideau…Sauf que, si le brave Jacques avait le mot en tête, c’est peut-être qu’il circulait déjà dans les rues. Car, bien avant la première représentation de la bouffonnerie (1855), on trouve des mentions d’un bataclan dans le langage populaire en 1783 et même 1761.

En effet, de façon beaucoup plus ‘scientifique’, il a existé un ‘pataclan’ dans plusieurs dialectes du nord (de la France), dont le plus important -une véritable langue pendant longtemps- le picard.  Seul point commun avec la légende de l’opérette, la racine s’appuierait là aussi sur une onomatopée, le son ‘patt’, qui circule également dans toute la zone flamande pour traduire le bruit de quelque chose qui tombe.

Le pataclan serait passé en ‘bataclan’ sous l’influence du français ‘ba-ttre’, histoire de symboliser, en trois consonnes ‘cassantes’ (b-t-k) une chute de trois gros objets ou d’une masse sur trois marches d’escalier par exemple (2); le tout continuera à évoquer une cascade d’actions ou d’événements que l’on n’arrive pas à arrêter, jusqu’à une complication inextricable ou une accumulation d’équipements que l’on n’arrive pas à trier (à l’armée).

Etant donné le contexte, difficile cette fois d’y rajouter le moindre commentaire…et tout le tremblement. Sauf étymologiquement bien sûr.

(1) Quelques décennies plus tard, Vincent Scotto écrira dans le même style la célèbre chanson « Ma Tonkinoise ».

(2) Regardez la photo!

…les joueurs, les supporters et surtout l’entraineur de l’équipe anglaise, si l’on en croit l’expression (largement) utilisée par plusieurs médias sportifs (à St-Etienne, seront-ils alors  inévitablement verts de rage?). Quoi qu’il en soit, on comprend l’émotion de…l’allemand originaire de Stuttgart car c’est une victoire qui fait du bruit, surtout étymologiquement!

A l’origine des Klopp, il y a une onomatopée, un son qui représente une idée ou qui exprime une action, facile. Quelle que soit la langue (qui claque), celle-ci évoque un bruit sec, qui s’appuie sur deux consonnes très sonores: K et P, liée par un L qui va générer, selon les influences linguistiques, une voyelle qui permettra de ‘donner de la voix’ (définition de voy-elle), c’est-à-dire de faire chanter ces consonnes cassantes.

C’est ainsi que vous pouvez y mettre un ‘a’, pour faire le clap en français, le panneau que referme sèchement un assistant sur un tournage de cinéma pour marquer le début d’un plan; ou to clap en anglais, pour applaudir en frappant des mains (clap-clap, aussi); ou encore un clapet, la petite plaque qui se referme d’un coup, y compris dans les dialectes serbo-croates où le terme signifie une trappe ou un piège; et même le clapot, le bruit de la vaguelette qui agite la surface de la mer…

Les Germains, toujours plus gutturaux, ont choisi l’option avec un ‘o’ pour faire Klop, Kloppe et le verbe kloppen, qui veut évidemment dire battre ou frapper. Et comme en plus d’avoir la corde vocale grave ils avaient le biceps musclé, le mot s’est assez rapidement appliqué à un artisan ou un ouvrier muni d’un marteau par exemple, comme un forgeron. 

Voilà qui n’explique pas obligatoirement la force de frappe des joueurs, ni même, avec l’orthographe française, l’origine du clope, le mégot de la cigarette. Au début du 20ème siècle, il s’agissait bien d’un mot masculin, contrairement à ‘la’ clope actuelle, laquelle n’a rien -mais rien du tout- à voir avec une histoire de claquement. Un peu comme l’adjectif ‘chauvin’ (1), c’est une histoire totalement anecdotique qui prend sa source sur la scène d’un théâtre.

Le clop est en fait un jeu de mots sur le personnage d’une pièce des années 1950 (« Sur le banc ») dans laquelle une sorte de clochard borgne surnommé -forcément- Cyclope avait fabriqué une pique au bout d’un bâton pour ramasser des mégots par terre; et la longueur de la pointe lui permettait de piquer jusqu’à…six clopes (suivez mon regard, si j’ose dire).

La clope vient donc d’une sorte d‘apocope’ (une coupe ou une chute à la fin d’un mot) qui se retrouve involontairement issue d’un terme grec qui désigne l’oeil dans lequel la cigarette se met le doigt…Le seul qui se rapproche encore un peu d’un petit bruit sur le trottoir est le patronyme français Clopeau (2) comme le journaliste de télévision Thierry, fréquent surnom d’un homme qui allait…clopin-clopan(t), autant dire en clopinant, en boitant.

Le plus délicat serait alors de trouver des cumulards en Claude Clopeau, le prénom en question venant lui aussi d’une autre racine latine qui évoque un mouvement de claudication! Encore une histoire qui se termine sur un pied, et que nous allons refermer sans bruit; sauf étymologiquement bien sûr;

  1. Voir ce mot en archives, en tapant Chauvet (la grotte) ou Chauvin (Frank) par exemple.
  2. Ou Clopet, plus rarement Clop ou Clopt

…la statue de l’ex-plus jeune Président américain (1) a dû subir une descente de cheval un peu rude: dans l’ambiance actuelle,  on n’a pas idée de poser sur un piédestal avec un esclave au pied de sa monture! Ce sera plus difficile de taguer son effigie sur le Mont Rushmore (c’est l’un des quatre visages sculptés dans la pierre) mais c’est bien un partisan de l’eugénisme (qui souhaitait empêcher les ‘races inférieures ou malades’ de se reproduire) qui a été visé.

Celui qui laissera son prénom à un ours(on) en peluche diffusé mondialement (2), est en fait un immigré de provenance…néerlandaise; dans son pays d’origine, c’est typiquement un nom de provenance qui fait allusion à un ancêtre qui habitait (ou possédait) un ‘champ-de-roses’, autrement dit ‘roose-velt’.

Pas besoin de préciser quelle partie du mot signifie rose; par contre, on retrouve ce ‘velt’ dans le ‘veld’ allemand à peine un peu plus guttural dans la consonne finale (t/d), ou dans la ‘sifflante’ anglaise de ‘field’; la majorité des autres pays de la zone européenne ont gardé la racine latine pour faire champ en français, campo en espagnol ou italien, et même câmp en roumain.

Le patronyme complet devrait donc être Van Roosevelt, avec la préposition qui marque la provenance (van = de, en français). Outre l’autre proche variante Van Rosenvelt, c’est le même principe pour les Van de Velt ou Vandevelde (les gens qui viennent des champs, disons de la campagne), les Vandermeulen (ceux qui habitent près du moulin), les Van Den Steen (près du château) ou les ‘barrés’ comme Van Damme puisque près du barrage, ou plus généralement aux Pays…Bas près d’une digue, donc Van Dyck (comme le ramoneur amoureux de ‘Mary Poppins’, l’acteur). 

Rappelons au passage que les Van de Putte, si chers aux blagues de comptoir françaises, viennent d’un domaine qui se remarquait parce qu’il possédait un ‘puteus’ (en latin), soit un puits, en français!

Paradoxalement, le destin des Roosevelt n’est donc pas un chemin de roses, ni pour le président déboulonné, ni pour sa propre nièce Eleanor qui tint son rang en épousant l’autre président, Franklin Delano. Mais l’homme qui a fait l’ours avait sans doute quelques traits de son caractère, lui qui avait eu l’occasion de développer ses théories racistes en approuvant le lynchage de ‘diplomates ritals’. On espère qu’il n’y a pas de statue à son effigie à Rome…

  1. Ne pas confondre avec son homonyme, celui de la Seconde Guerre Mondiale, Franklin Delano
  2. On dit que c’est lors d’une chasse à l’ours que l’entourage du président attacha un jeune animal à un arbre pour servir de cible, et que Théodore refusa de le tuer, créant en souvenir le fameux ‘Teddy -abrégé de Théodore- Bear’…

…et fait l’objet actuellement d’un révisionnisme post-mortem qui a conduit certains à taguer (en français: souiller) son effigie équestre dans la bonne ville de Lille, où il était né. A tort ou à raison, on peut voir le bonhomme comme l’un des grands défenseurs de la patrie (contre les Prussiens, en 1870) ou comme un colonisateur violent et raciste (au Sénégal, puis en Algérie).

Hormis le fait qu’il faudra songer -entre autres- à déboulonner Vercingétorix (qui s’est agenouillé devant César) et brûler les livres des frères Grimm (pour discrimination envers les personnes de petite taille (1), le patronyme de ce Louis Léon…César reste assez énigmatique, au moins étymologiquement.

Or, comme d’habitude ou presque, il suffit de se raccrocher au seul son pour entrevoir (ou entr’entendre) la composition de ce nom typiquement nordiste (jusqu’en Hainaut belge): ‘faits d’herbe’ pourquoi pas, mais pas de lien très logique entre les deux mots; par contre ‘faix d’herbe’, même avec un mot un peu plus rare, conviendrait parfaitement bien.

En effet, ce ‘faix’-là est issu du latin ‘fascis’, qui définit un bouquet de quelque chose, une poignée d’objets ou un groupe de même fonction; pour résumer et pour utiliser le mot immédiatement tiré de cette racine, un ‘faisceau’. Les objets en question peuvent être des brindilles ou des branches (un fagot), des bandelettes ou des fibres musculaires (un fascia) et surtout pour commencer des verges liées autour d’une hache, le symbole de la République romaine porté les licteurs (les assistants des magistrats) lors de défilés officiels (2).

Mais le faix qui nous intéresse ici est bien plus vulgaire puisque, dès le 14ème siècle, il a pris le sens de fardeau (le bois sur le dos); de…fait, le porte-faix (3) devient alors le surnom de celui dont le métier consistait à porter des charges, et, malheureusement, le qualificatif d’un homme rustre et souvent grossier.

Ce qui n’a pas l’air d’être le cas du ‘faix d’herbe(s?)’…Si l’on prolonge le parallèle, et sachant qu’on peut tout de suite éliminer toute évocation d’une plante hallucinogène, le terme renvoie le plus souvent et de façon générale à de l’herbe coupée, particulièrement celle des moissons, céréales ou simplement foin; ce qui nous remet notre Louis dans un milieu de modestes saisonniers.

Voilà qui coupe l’herbe sous le pied de celui qui reste quand même le premier à avoir tenté un ‘Annuaire du Sénégal’ dans lequel il avait déjà répertorié le vocabulaire de plusieurs dialectes locaux. Et le nom de Faidherbe résonne toujours dans les rues de Dakar ou de St-Louis, puisque qu’une trentaine de familles ont fait souche dans l’ex-colonie de l’Empire français. Bonjour, les vacances à Lille…

(1) Ils ont commis ‘Blanche-Neige et les Sept Nains’…

(2) C’est aussi pour cette raison -d’abord étymologique- qu’on a appelé ceux qui s’étaient emparés des ‘fascias’, symboles du pouvoir, des ‘fascistes’!

(3) Ou portefaix si vous voulez, selon l’orthographe moderne