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…pardon, de « contrôles très étroits », de la part de son autorité de tutelle à l’occasion de la dernière campagne présidentielle (en clair: sur ‘l’affaire Fillon’). Dame Eliane porte un patronyme qui évoque la bienveillance pour ne pas dire la protection puisque c’est dans quasiment la seule expression ‘sous la houlette’ que l’usage du mot est resté en français.

Mais connaissez-vous bien la houlette? Etymologiquement, c’est le diminutif de la houe (houe-lette); techniquement et dans sa version grand format, c’est un outil agricole, à tout le moins un soc au bout d’un manche qui sert à divers travaux.

Donc une houlette, en format ‘mini’, est l’instrument utilisé par des…bergers, avec un bout recourbé qui sert à jeter des mottes de terre sur les brebis qui s’écartent du troupeau. C’est l’origine du sens figuré de l’expression en question qui suppose, par comparaison, de ramener les brebis ‘égarées’ dans le giron de l’Eglise, par exemple. 

Le parallèle est à ce point cohérent avec le symbole du ‘bon berger’ (Jésus, via le prêtre) qu’à une certaine époque le mot servira également à désigner la crosse d’un évêque…Dans un tout autre domaine, très spécialisé, il représente encore un tour de prestidigitation où une carte semble ’s’arracher’ toute seule d’un paquet de cartes, comme la motte de terre sous le crochet de la houlette. 

Mais il y a d’autres hypothèses à la provenance de ce terme! L’une des plus proches -par le sens- est le verbe latin ‘agere’ qui signifie mener, particulièrement en poussant quelque chose ou quelqu’un devant soi, exactement comme le berger (ou le vacher) qui conduit son bétail. Le latin ‘vulgaire’ de la fin de l’Empire aurait créé un déverbal (composé du verbe) en ‘agolum’, devenu ‘agolette’, ‘aolette’(*) puis houlette au Moyen-Age. Mais le chemin est plus risqué, d’autant que la houlette se réduit alors à simple bâton de berger…

Il y a une toute autre racine, d’origine néerlandaise cette fois (flamande, donc) qui vient creuser l’écart -et pour cause- avec la houe, c’est la…houle; dans toute la zone nord linguistique de la France (soit, au fil de l’Histoire, la Wallonie, la Picardie et la…Normandie entre autres), la ‘hôle’ désigne dans plusieurs patois un creux (de vague), ‘le trou, dit-on, dans lequel se cache le poisson à la vue du pêcheur’…ou l’angoisse du marin du dimanche à la vue du clapot.

Plusieurs étymologistes pensent que c’est cette racine qui a donné le sens de houlette, c’est-à-dire le petit creux qui sert d’abri, côtier sans doute quand il s’agit du bateau sous la tempête…Le problème, c’est qu’en ancien-français, le mot semble avoir glissé vers l’idée de cavité, puis de grotte, et enfin de refuge…à prostituées. 

Curieux destin donc que cette houlette, sous laquelle va se retrouver notre procureure vis-à-vis du ministère de la Justice, au cours d’une instruction où il faudra savoir quelles mottes de terre soulever pour trouver qui a voulu tondre la laine sur le dos des moutons. Au moins étymologiquement! 

(*) On trouve aussi le terme ‘holète’ en Wallonie, avec le même sens et probablement la même origine…

…tel que relayé par l’éditeur même au sujet du dernier livre, annoncé comme ‘explosif’, sur «l’erratique» locataire de la Maison-Blanche. Il est signé d’un ex-(forcément)-proche conseiller de l’homme à la moumoute jaune, lui-même ardent néo-conservateur régulièrement taxé de va-t-en-guerre et considéré comme l’un des ‘Faucons’ les plus acharnés de l’entourage présidentiel.

L’homme est natif du Maryland, ce qui n’est pas une tare en soi mais bien souvent le signe -et parfois la prédestination- d’un avenir plutôt républicain en cas de carrière politique. L’un des surnoms de l’Etat en question, « Old Line State » (l’Etat de l’ancienne ligne, comprenez de la Vieille Garde), en dit assez long à ce sujet; bref, Mr.Bolton n’a rien d’un improbable gauchiste qui serait devenu conseiller à la sécurité nationale, un (très) bon américain, quoi.

Or, il est…anglais, en tous cas étymologiquement puisque ses ancêtres ont emporté avec eux le toponyme dont ils avaient hérité dans cette petite (à l’époque) ville du Comté de Manchester, au centre-ouest de l’Angleterre. Celle qui deviendra à la fin du 19ème siècle un centre quasiment mondial de filature se nomme donc Bolton, autrement dit Bol-ton pour essayer de comprendre ses racines.

Pour une fois, le ‘-ton’ final n’a rien d’une transformation de ‘town’ (ce qu’il est le plus souvent), mais vient de l’anglais parlé à l’époque des Grandes Invasions (entre les 5ème et 10ème siècles). Dans ce qu’on appelle le ‘vieil-anglais’ -encore parlé à l’époque de Shakespeare- on trouve deux mots qui décrivent (probablement) la situation de la ville, ou plus exactement sans doute du village. 

Dès le 11ème siècle, on trouve la mention ‘Bodelton’ ou ‘Bodeltun’ pour désigner plusieurs villages dans au moins cinq comtés voisins (dont le Yorkshire) formée de ‘botl’ + ‘tun’. Le premier segment évoque une maison, pas forcément ‘fermée’ mais juste couverte, comme une étable ou un toit de marché; le second décrit une fermeture, comme une barrière ou une enceinte…Dans l’anglais moderne, le même mot désigne encore un fût, dont la notion de cerclage pourrait faire le lien avec le premier sens.

Un premier Robert de ‘Boulton’ est enregistré dans les archives du roi Richard dit Coeur de Lion, dans les années 1190. On connait par la suite des familles Bolton (Robert encore) dans le Lancashire (14ème s.) ainsi qu’un Thomas de Bolton, candidat à l’émigration en 1634 et qui aurait débarqué en Virginie, avant qu’une partie de la famille ne remonte la côte Est et s’y installe, pendant qu’une autre ‘passait’ au Canada, plus précisément au proche Québec.

Clin d’oeil de l’Histoire: un Bolton se rendit célèbre en devenant Lord-Maire de Londres en 1667; il avait droit de blason et arborait comme symbole de sa Maison un…faucon argenté sur fond noir. Pas besoin dès lors de mettre en avant un autre rejeton de la famille, un certain James Bolton, botaniste de la fin du 18ème siècle, qui laissa son nom à un groupe de plantes…toxiques (les boltonia) principalement répandues en Amérique du Sud, peut-être même dans ce Vénézuela que le patron de John croyait (dit le bouquin) comme faisant partie des USA…

L’animal (le serpent) est l’un des plus imposants au monde, tout comme le champion (1.98m/98kgs à l’époque). Aujourd’hui, il se dit que ce serait plutôt pour des ambitions ministérielles que le sportif d’origine martiniquaise se préparerait à l’attaque, histoire d’étouffer le bilan de l’ex-nageuse en poste Roxana Maracineanu. Gentil ou pas gentil?

La question ne se pose justement pas en ces termes car, contrairement à la première réaction que l’on pourrait avoir, les Gentil ne sont ni mignons ni aimables, du moins pas tout de suite…Il y a en effet dans ce mot la racine latine ‘gens’ (prononcez ‘guainns’, pour éviter toute équivoque avec les ‘vrais gens’), celle qui donnera toute une famille de mots, au sens le plus strict! 

Comme par exemple ‘génétique’ (la trace de la famille), ‘gentilé’ (le nom de la famille locale), gén-ération (la succession des membres de la famille), gén-ôme (la combinaison chromosomique héritée de la famille), ’gentilice’ (le nom de la famille romaine), ’générique’ (la ’liste familiale’ qui a fait le film) et même ‘généreux’ (voir plus loin), puis gentillesse (idem) et entregent: il vaut donc mieux l’écrire ‘gent’, comme l’autre mot qui entrainera le sens (actuel) de gentil, le gentilhomme.

A l’origine, cet ‘homme-gentil’ est tout sauf un mec sympa: il s’agit tout d’abord d’une histoire de races, et pas n’importe lesquelles: dans le Nouveau testament, l’adjectif en question qualifie tous les peuples qui ne sont pas de la race (précisément) élue, Israël. De façon plus générale, les ’gentils’ (ou gentiles, en latin) vont devenir les païens (pour ne pas dire les barbares), ceux d’une ‘autre famille’. 

Chez les Romains, le terme va marquer la provenance familiale, la lignée donc de la personne; d’où parfois la fausse multiplication des ‘noms’, comme Julius Caius Caesar ou Nero Claudius Caesar Augustus Germanicus (de son petit nom Néron), par nécessité de dire le ou les prénom(s), le nom de la famille, éventuellement le parrain ou le protecteur, le titre et plus si consanguinité.

Or, comme le bas-peuple n’avait pas toujours l’honneur d’être ‘nommé’ (d’où l’apparition de ces futurs surnoms basiques qui deviendront un jour la majorité de l’état-civil), seuls les riches ou les nobles auront la possibilité de décliner une ascendance intéressante; et petit à petit, le terme va, de fait, être réservé aux gens de ‘race noble’, d’où le glissement vers ce gentilhomme paré de qualités courtoises et romantiques tout à fait tardives…

Car pour les gens du 12è siècle, le ‘gentil-homme’ n’est par conséquent qu’un ‘fils de bonne famille’, un chien (ou chiot) de race qui est forcément bien éduqué, y compris au maniement des armes, donc supposé courageux et valeureux. Conséquence: les Gentil étaient parfois belliqueux! Péripétie supplémentaire: le sens de beau s’est souvent rajouté à la notion de bonne famille; pour nos aïeux, les riches et les puissants avaient une belle gueule, soit physiquement (ça facilite la vie pour trouver une princesse) soit vestimentairement (un laid devient beau dans un beau costume). 

Voilà donc un sens beaucoup plus fort que la délicatesse fleur-bleue à laquelle on confine le mot aujourd’hui, quand ce n’est pas carrément de la niaiserie ou de la moquerie («Je ne voudrais pas être méchant, mais il est gentil»). Notre prétendant musclé pourrait donc se révéler plus agressif que sa carte d’identité pourrait le laisser croire. En tous cas étymologiquement.

…qui ont osé interpréter des personnages de fiction fidèles à une certaine époque -certes pas forcément recommandable- de l’Histoire. L’une et l’autre stars du grand écran des années 1940 sont indissociables (et désormais intouchables) au jardin du repos éternel, y compris étymologiquement…

Enfin, pour elle tout au moins, puisque ‘Scarlett’ a(vait) pour état-civil officiel…(Vivian) Mary Hartley, en raison d’une souche paternelle d’origine écossaise, et maternelle irlandaise (1). Or, le patronyme de papa Ernest, ci-devant officier britannique en poste aux Indes, vient de deux racines d’influence gaélique (historiquement l’un des plus gros dialectes anglo-saxons) qui sont ‘har(d)t-‘ + ‘-ley’, autrement dit ‘la prairie (ley) difficile (hard)’, probable nom de provenance affecté à un lieu inculte ou difficilement pâturable.

Comme de nombreux autres célébrités (récemment dans ces colonnes, Angelina Jolie) Mary va choisir comme pseudonyme un prénom unique et une partie du nom de son (premier jeune) mari, Herbert Leigh Holman. Et le choix s’impose de lui-même: Leigh est tout simplement une autre orthographe de…Ley, qui correspond donc à l’abréviation de son propre nom, avec le grand avantage d’une consonance bien plus familière aux oreilles des Américains: Lee, depuis le général…sudiste (décidément!) Robert Edward jusqu’à l’actrice Jamie Lee Curtis (2).

Pour l’anecdote et la coïncidence (suivez bien), dans « Autant en emporte le vent », l’acteur Leslie Howard joue auprès de Vivien Leigh le rôle d’…Ashley, soit littéralement ‘ash-ley’, la prairie où poussent les frênes (ashes)! Quant au séducteur aux oreilles collées par du scotch (disaient les mauvaises langues sur le tournage), c’est un véritable tireur d’élite, toujours étymologiquement bien sûr!

Pendant toute sa jeunesse, William Gable a été surnommé Bill (diminutif courant de William, comme Clinton par exemple), jusqu’à adopter comme prénom le nom de sa grand-mère (Clark, en français le…clerc -de notaire par exemple-) quand on s’aperçut que, contrairement à son extrait de naissance, il n’était pas une fille!

Or, papa Henry Bill (lui aussi) était de lointaine ascendance…allemande, ce qui nous renvoie ce ‘gable’ anglo-saxon vers un ‘gieble’ typiquement germain qui désigne un sommet ou la pointe de quelque chose. Il s’agit en l’occurrence de la forme du mur latéral (sans ouverture) d’une maison, à l’origine pourvu d’une lucarne triangulaire. D’où le surnom soit de celui qui posait le pan d’architecture en question, soit, disent certains, d’un arbalétrier en poste derrière cette ouverture (3).

Il n’empêche, c’est bien le terme technique latin ‘gabulum’ qui va donner ‘gieble’ en allemand, ‘gable’ en anglais et gable (ou gâble) en français, avec une période gauloise en ‘gabul’ (que l’on retrouve aussi en irlandais) pendant laquelle la forme triangulaire en question va s’appliquer à une potence ou un gibet!

Pour autant, pas de quoi mettre au poteau Scarlett O’Hara et Rhett Butler. Si les prénoms des personnages semblent sortis de l’imagination de Margaret Mitchell (l’auteure du roman), les O’Hara, dans cette forme typiquement irlandaise, désignent les descendant (O’: le fils) d’un seigneur mythique du 10ème siècle.

Notre Butler est, lui, beaucoup plus précis (et ironique?) puisqu’il vient de l’ancien nom de métier français ‘boteiller’, un ‘commis aux bo(u)teilles’ chargé, selon les époques, de ‘butiller’ les tonneaux (de mettre le vin en bouteilles) pour prendre, plus tard, le sens de sommelier puis de maître d’hôtel en Angleterre avec un ‘botelere’ adapté en ‘butler’. Scarlett aurait-elle voulu se payer un majordome au domaine de Tara? Etymologiquement bien sûr…

(1) Un pur produit du Royaume-Uni donc, ce qui vaudra à l’actrice les réticences des producteurs (et parfois les quolibets du public) avant de confier ce rôle à « l’Anglaise ».

(2) La partenaire de Schwarzenegger dans ‘True Lies’, fille de Tony (Curtis, voir son nom en archive) et de Jeannette Morrisson, dite Janet…Leigh (réformée Lee) elle-même de descendance irlandaise!

(3) Chronologiquement, cette théorie est plus difficile, le soldat en question utilisant plutôt des meurtrières situées plus bas, et dans un bâtiment fortifié tout à fait différent d’une maison ‘à toit pointu’.

…mais on sait que ce sont des lithographies autrefois offertes en cadeau au  Secrétaire d’Etat auprès du ministre chargé de l’Action et des Comptes Publics (aïe). Or, accepter une faveur de la part d’une entreprise n’entre pas dans la déontologie administrative. La valeur est-elle au-dessus du plafond autorisé ou au-dessous? Toute la question est-là, y compris… étymologiquement! Retrouvez son article (2017) ici…