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…et des collines, y compris peut-être étymologiquement. Le champion de Formule 1 automobile -pour ceux qui seraient hors-circuit(s)- s’est en effet largement adjugé le Grand prix de Hongrie, actualité qui permet de saisir l’occasion de remonter l’histoire de ce patronyme très commun dans le monde (surtout anglo-saxon, évidemment), un mot très américain originaire d’Ecosse et de formation…néerlandaise.

En effet, tous les noms d’apparence ‘anglaise’ n’ont pas forcément une racine proprement saxonne; et quand bien même, est-il utile de rappeler ici que le saxon, c’est à l’origine un dialecte germain, (donc ‘allemand’), avant que quelques tribus riveraines de la Mer du Nord ne fuient des ennemis en s’embarquant pour l’île la plus proche appelée Terre des Angles (Angle-terre)…

Bref, Hamilton est en fait un nom anglicisé, comme tant d’autres issus de langues européennes étrangères, parmi lesquelles les David et les Dennis, qui sont des versions adaptées du David ou Denis français. Cocorico encore avec les Seymour et les Sydney, qui sont respectivement la contraction de…Saint-Maur ou Saint-Denis! Idem avec l’allemand ‘furth’ (le gué) qui donnera Ford, ou le suédois ‘sjöstrand’ (le bord de mer) adapté en Seashore.

Et très nombreuses sont les racines d’origine flamande comme le très typiquement néerlandais Stevens facilement conjugué en Stevenson à Londres, ou un ‘bosch’ (le bois, la forêt) devenu…Bush à Washington. Parmi elles, un ‘hamels’ néerlandais que beaucoup de manuels identifient -à tort- comme un équivalent du mot d’ancien français ‘hamel’, lequel a donné, après transformation ordinaire du ‘l’ en voyelle, tout ce qui concerne le ‘hameau’ (1).

Or, la diffusion largement écossaise de ce surnom de Hamilton (Hamil-ton) intègre un suffixe lui-même très répandu; selon l’époque où s’est formé le mot, il peut désigner une abréviation de ‘town’ (Newton habitait-il une ville nouvelle?). Mais, le plus souvent, il s’agit d’une trace ‘modernisée’ d’un mot d’ancien-anglais (époque Shakespeare) qui est ‘dun’ (>tun>ton) et qui qualifiait une hauteur ou une colline (voir les paysages d’Ecosse, pays d’Hamilton, ville au sud-est de Glasgow).

‘Hamaltan’, en v.o gaëlique, aurait été construite en bas de collines rasées (ou aplanies, allez savoir) d’où le toponyme de ‘lieu de la colline écrasée’, hamel-ton, transposition d’un ‘hamels-dun’ venu d’Amsterdam…Par la suite, est-ce le lieu qui a donné le nom à ses habitants ou un habitant (d’ailleurs) qui est venu s’installer dans cet endroit en lui donnat son nom? La question reste posée.

En tous cas, la diaspora des Hamilton a fait le tour du globe: pas moins de vingt-cinq (grandes) villes portent ce nom aux USA, au Canada, en Nouvelle-Zélande, etc…sans oublier la capitale des Bermudes, et des lacs, rivières et innombrables lieux-dits à travers la planète. 

Côté célébrités (hormis un annuaire entier de chanteurs-ses australien-nes), citons à part…Lewis (emprunté au français Louis) le réalisateur de cinéma Guy Hamilton (4 James Bond, entre autres), le photographe pédophile britannique David, mais surtout une certaine Emma Hart qui devint la noble Lady par son mariage avec William Hamilton (1791) mais entrée dans l’Histoire comme la maîtresse attitrée de l’amiral Nelson. Encore une qui savait négocier les courbes, au moins étymologiquement…

  1. Voir les détails dans l’article sur le père Jacques Hamel (assassiné en 2016)
  2. Voir John Bolton (2020)

…la scène se passe il y a quelques années dans les foyers du Théâtre de la Criée à Marseille, et la phrase s’adresse à votre serviteur, alors présentateur de télévision et à vrai dire un peu anxieux de rencontrer une danseuse que je ne connais que par ses prestations hollywoodiennes et qui a alors déjà ‘un certain âge’, expression hypocrite qui signifie qu’on est en général assez…certain de l’âge de la personne.

Et je vois s’approcher, d’un pas aussi assuré et chaloupé que si elle descendait le grand escalier d’un music-hall, une silhouette de…70 ans à rendre jalouse une figurante des Folies-Bergère, en justaucorps noir sur des jambes fuselées terminées par des hauts talons! Sourire ravageur, la dame attaque d’emblée:

« …et s’il te plaît, ne me demande pas pourquoi je m’appelle Zizi! ». (Juste entre nous: elle se prénomme en réalité Renée Marcelle, état-civil un poil risqué c’est vrai pour une carrière non seulement internationale mais aussi multi-générations; c’est en fait ce qu’elle répondait à sa mère qui l’appelait « mon petit Jésus », en répétant Jésus en zozotant….(1)

Il s’agit donc d’une forme d’onomatopée (un bruit ou un son répété, sans racine précise à l’origine comme ici et pour cause), qui ne doit rien -comme on l’entend parfois- à une contraction d’Elizabeth (qui est Zaza, pas moins facile à porter quand on s’appelle Napoli (2); à la rigueur on trouve parfois ce Zizi comme abréviation du prénom Isidore (peu de risques au 21è siècle).

Il n’y a qu’à partir de 1974, avec la sortie de la chanson éponyme de Pierre Perret, que la connotation va devenir différente et éventuellement équivoque (ou pas!)…Toujours est-il que, pendant des décennies et malgré la petite taille de Zizi, elle est restée la plus grande, y compris étymologiquement puisque c’est le sens exact de son patronyme.

Jeanmaire, c’est en effet Jean-maire (étonnant, non?), avec une première partie assez traditionnelle avec ce ‘Jean’ recommandé pendant des siècles par l’Eglise pour mettre les baptisés sous protection du saint, avec garantie supplémentaire si jumelé avec Marie (la Vierge), d’où le nombre important de Marie-Jean (par ordre de préséance) avant de devenir Jean-Marie, Jean-Pierre ou Jean-Philippe, etc…

Or, ce ‘maire’-ci (sans majuscule) n’est pas une erreur d’écriture éventuelle de Marie mais bien le nom commun ou l’adjectif issu du latin ’major’ qui signifie le premier ou le plus grand selon le contexte (3). Major (de promotion), Maire (le premier élu) en français, Mayor en anglais ou Mayer en allemand, le mot désigne toujours le…meilleur dans quelque chose.

Or, comme chez les Romains, le mot peut avoir plusieurs dimensions, au sens propre ou figuré, pour qualifier soit le premier dans le temps, dans le mérite, dans le classement, etc ou le plus grand, même en taille! D’où, très souvent, le surnom de l’aîné (le plus vieux, parfois le plus haut de la fratrie). Conséquence: le sens final n’est finalement pas ‘Jean-monsieur-le-maire’ mais plutôt Jean le premier de la famille, avec d’ailleurs n’importe quel autre prénom également.

En effet, le ‘Jean’ était souvent une sorte de terme générique pour désigner un inconnu, même s’il s’appelait Louis ou Robert (4). Pour imiter la litanie des surnoms (de saints ou de rois), on aurait donc pu appeler l’ancêtre de Mlle Jeanmaire Jean le Majeur, Jean 1er ou le Grandjean. Et dire que l’homme de sa vie s’appelait Roland…Petit! 

(1) Coïncidence (ou pas), dans le langage bêtifiant que les adultes croient enfantin, le « petit jésus » désigne souvent le…zizi (des petits garçons).

(2) Personnage de « La cage aux folles »

(3) Voir d’autres détails et anecdotes dans l’article sur…Meyer (Kevin) 

(4) Idem chez les femmes, avec Gisèle ou Lucienne, qui pouvaient devenir ‘la Marie’ ou ‘la Catherine’ en l’absence de précisions!

…avec la publication (le ‘post’, en français) d’images lors une ‘fumeuse’ bataille à l’extincteur dans les couloirs d’un hôtel russe pendant la dernière Coupe du Monde. Déjà précédemment médiatisé pour des «Alertes (conjugales) à Malibu» ou pour une participation non autorisée à l’émission «Fort Boyard» sur France 2, notre…Bastiais de naissance mais de souche familiale marocaine a pourtant tout pour être un excellent attaquant. Et, une fois de plus, avec une coïncidence linguistique étonnante…

Avec une telle provenance géographique, rien d’étonnant à ce que son patronyme emprunte au vocabulaire arabe chaque élément, nom et prénom pouvant d’ailleurs, l’un comme l’autre, jouer le rôle inverse. En clair, ‘rami’ est un substantif qui définit un tireur ou un lanceur; on le comprend le plus souvent comme un chasseur ‘traditionnel’, donc non pas avec une arme à feu mais un tireur à l’arc, l’homme qui vise une cible mouvante comme par exemple un animal sauvage. Et qui fait mouche évidemment.

Le mot semble avoir voyagé au cours des siècles dans tout le Moyen-Orient jusqu’au Maghreb (avant de rester spécifiquement dans le répertoire de telle ou telle langue) et peut qualifier de façon plus générale un homme habile, quel que soit l’instrument utilisé (une lance, un javelot ou…une fléchette de jeu). 

Notez au passage que ce ‘rami’ n’a strictement rien à voir avec un jeu de cartes assez connu, souvent pratiqué par les familles sur la toile cirée de la table de la cuisine mais accompagné à l’origine d’un cocktail au rhum dans les cercles de jeu, d’où (dit-on) l’appellation originelle de ‘r(h)ummy’ en anglais, francisé en rami et pourtant associé au…gin dans la plupart des bars branchés. 

Plus intéressant encore est ‘adil’, déverbal (nom commun dérivé d’un verbe ou d’une racine) d’après la combinaison sonore ‘-adl-’ qui évoque la justice ou l’égalité. D’un point de vue moral ou social, l’égalité se dit également en français équité, définition précise de quelque chose que l’on met au même niveau après jugement pour apaiser un conflit ou estimer des biens au plus…juste.

D’un point de vue plus matériel, certains donnent au mot un sens propre (bien que parfois poussiéreux) à prendre au pied de la lettre puisqu’il peut représenter un nivellement (de terrain) ou le résultat d’un aplanissement (de route), ce qui est toujours en tous cas une façon d’égaliser une situation.

Donc résumons-nous: un footballeur qui joue sur la pelouse d’un sol bien damé et qui va…’droit au but’ (la devise de l’OM!) en ciblant la lucarne ne peut que s’appeler Adil Rami. Au moins étymologiquement! 

…mais peut-être devrait-on dire le bourdon car l’origine du patronyme, assez équivoque, part dans plusieurs directions, un peu comme le tonitruant journaliste et animateur sommé (semble-t-il) de quitter une émission matinale en radio et télévision « à l’insu de son plein gré ».

En territoire de Gascogne, Bourdin peut éventuellement être considéré comme une forme vocalisée (en allongeant le ‘o’ en ‘ou’) de ‘borde’, le mot que l’on définit le plus souvent comme une ferme puis une métairie, en fait à l’origine une simple petite maison voire une cabane puisque plus précisément construite avec des planches de bois (les bordes). 

C’est évidemment la racine qui a donné naissance à une foule de gens concernés, de près ou de loin, par ces maisonnettes comme les Borda ou Bourdaa (en v.o, donc le ‘ou’ est possible), les Borderie (le domaine où il y a une borde), les Bourdette et Labourdette (une petite ferme), les Bourdalé (les habitants de la borde), les Bourdieu (le ‘contenu’, en général animal, de la ferme) et les Laborde bien sûr; sans oublier tous les composés possibles comme les Bordenave, les gens qui occupent une ‘ferme neuve’.

Or, notre homme n’a rien d’un Béarnais (né en région parisienne, de souche familiale d’une provenance qui m’est inconnue) et le mot ‘français’ se rattache le plus souvent à une origine régionale contestée: la plupart des linguistes penchent pour une ‘importation’…occitane en Picardie par exemple, d’après une borde homonyme mais avec un sens tout à fait différent puisqu’elle existera pendant des siècles sous la forme ‘bourde’ en ancien-français. 

On lui trouve souvent comme définition (un peu hâtive) celle d’un mensonge, le bourdin devenant évidemment le facile surnom d’un menteur, d’un roublard…La réalité semble être un peu moins primaire que la simple volonté de cacher la vérité. A l’origine, rien de commun avec le sens actuel, très affadi, qui est une bêtise, une erreur de jugement ou un initiative malheureuse (« j’ai fait une bourde »); autrefois, il s’agissait en fait quasiment d’un complot, d’une histoire montée de toutes pièces pour soutenir une machination. 

Dans un contexte moins dramatique, la bourde s’est progressivement transformée en une histoire destinée par exemple aux enfants, pour les tenir tranquilles en jouant sur leur crédulité (la sorcière sous le lit, le loup dans la forêt ou, en plus ‘soft’, la petite souris sous l’oreiller et le père Noël dans la cheminée. Une sacrée bourde!) 

Une autre hypothèse pourrait venir racheter cette étymologie peu enviable, c’est celle d’une racine germanique mâtinée de gaulois ‘burdo’, récupérée par les Romains et adaptée en un Burdinus qui donnera Burdin ou donc Bourdin en français. Le problème est que cette très gutturale syllabe (le ‘o’ final est presque muet) désigne un mulet, un peu comme le ‘bard’ qui donnera…Bardot. 

Certains patois du Poitou (très productif en ânes) utilisent encore des formes de ce mot pour désigner les quadrupèdes aux longues oreilles et apparentés. Heureusement pour les Bourdin, on ne sait pas si les ânes sont des menteurs (bien que l’inverse…), sauf peut-être étymologiquement!

…aurait fait de n’importe qui un individu, suspect (au mieux) d’une défaillance psychologique. Aujourd’hui, on peut parfaitement admettre qu’il est en train de chercher à connaitre la météo du jour, à entendre son morceau de musique favori ou à couper le chauffage de la maison, grâce une fée du logis (pré)nommée Alexa, avatar numérique infatigable et omniscient. Et pourquoi pas Barbara ou Dolorès?

Pour réveiller l’assistant vocal développé par Amazon et déclencher une réponse, il suffit en effet de prononcer trois syllabes qui n’ont pas été choisies au hasard, sans pour autant peut-être mériter une étude marketing proche de la philosophie de comptoir. En clair: si toutes les marques, comme les patronymes, ont toujours une raison d’être, ce nom a au moins eu un impératif de base, être prononçable et compréhensible par le maximum de gens sur le globe.

A-le-xa, court, quasiment palindrome (on part d’un ‘a’ pour y revenir), plutôt de connotation féminine (le ‘a’ final encore) ce qui en dit assez long sur le rôle domestique de…l’objet, mais surtout suffisamment sonore grâce à ce ‘x’ censé déclencher la mise en route du mécanisme. Alexa est évidemment une version courte d’Alexandra, et, plus souvent que David-Néel, Stewart, Lamy ou Kazan (1), on y associe facilement Alexandrie, comme disait Claude (2).

Beaucoup fantasment donc sur le symbole (peut-être) rétrospectif attribuée à la voix, celui de la ‘source de toutes les connaissances’ et d’un savoir aussi grand que le nombre de livres contenus dans (feue, c’est le cas de le dire) la grande Bibliothèque d’Alexandrie (Egypte). Notez au passage que bibliothèque et ville furent créées en mémoire du Grand Alexandre, empereur au 4ème siècle avant JC…Question: mais que veut dire sa racine?

Car Alexa, c’est la contraction d’Alexandra mais aussi le féminin d’Alexis, lui-même diminutif d’Alexandre et version longue d’Alex, sans oublier les variantes méditerranéennes comme Alessandra donc Sandra (back to Hollywood).

Tous ces mots ont pour origine le verbe grec ‘alexein’ qui signifie…repousser, au sens d’écarter le danger, donc de protéger quelqu’un (ou de se protéger). Y compris au sens figuré, quelque chose comme se prémunir de la méchanceté ou des attaques d’un rival, et pourquoi pas en l’occurrence des piratages d’un hacker sur votre boite vocale, à moins que ce ne soit des erreurs plus ou moins volontaires des dictionnaires en ligne?

Bref, c’est pour cette raison que vous trouverez peut-être, gravé sur le bol décoré que nous ne manquerez pas de rapporter de vos vacances en province, « Alexandra: celle qui repousse l’homme » (sic), traduction typique de ce peut vous donner un moteur de recherche non-humain pratiquant le mot-à-mot. Au mieux, vous aurez droit à un très enflammé « Celle qui protège l’humanité » (comme quoi, il fallait mettre une majuscule à Homme!).

Les Alexandre auront davantage de chance sans doute, avec un sous-titre plus élogieux comme « celui qui repousse l’ennemi », bien plus viril et guerrier comme on l’entendait effectivement dans l’Antiquité, ce qui, du coup, colle parfaitement bien aux ambitions expansionnistes du roi de Macédoine. 

Mais d’ici qu’on retrouve un jour dans quelque commentaire « éthymologique » qu’Alexa a été baptisée par Amazon pour être « la première assistante à repousser l’ignorance », il n’y a qu’un pas. Au moins sera-t-il étymologiquement correct!

  1. Respectivement exploratrice orientaliste, actrice de cinéma, actrice de télévision, animatrice de télévision. Et bien sûr quelques têtes couronnées (Angleterre, Russie, Danemark) tout au long de l’Histoire…
  2. François