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…l’inconfort du port d’un masque («à cause de la chaleur»), au moins dans quelques cerveaux français? A part dans les gazettes portées sur l’économie (ou son absence) dans les pays du monde, il y a peu d’occasions de parler du ‘Pays du cèdre’; l’actualité en étant une comme une autre, au fait que signifie vraiment Liban? 

Malgré une première syllabe tentante, aucun rapport avec le surnom éventuel d’un pays ‘lib-re’ (1), pas plus qu’avec des ‘libations’ (beaucoup s’en faut), un mot construit sur le mot grec qui signifie une goutte, en général de vin et versée -plus abondamment- en hommage aux dieux.

Non, le Liban vient -étymologiquement- du latin Libanus, lui-même formé sur le grec Libanos, ce qui ne nous…cède pas grand-chose question origine. En fait, la formation du mot est bien antérieure à ces deux langues anciennes, puisque la structure de consonnes sur laquelle s’appuieront des voyelles venues ‘faire chanter’ (littéralement: vocaliser) cette base est la combinaison ‘l-b-n’, exprimée d’abord en Lubnan (arabe commun) ou Lebnèn (dialecte local).

Le futur ‘liban’ (nom commun) est donc issu d’un groupe de parlers régionaux, des langues dites ‘sémitiques’ répandues dans une large zone moyen-orientale actuelle, voire africaine (du Nord et de l’Est) (2). Pour de nombreux peuples de ces pays, la-dite racine sémitique évoque quelque chose de blanc; les chercheurs hésitent entre le lait, l’aliment primaire d’importance dans toute tribu, ou…la neige, celle du Mont Liban (what else?) puisque forcément très ‘remarquable’ par des gens qui vivent dans un pays aride. 

D’autres linguistes relient le nom du pays au ‘louban’, le nom local d’un arbre aux belles fleurs blanches, abondamment présent dans les montagnes locales, et qui produit l’encens, le parfum largement utilisé dans la culture sémite…Encore faudrait-il faire jaillir l’eau de quelque puits, ce qui fut peut-être à la…source de sa capitale, l’une des rares à garder le même son (à quelques variantes orthographiques près) dans toutes les langues du monde!

Bayrut, Beirut, Bairoute, Baïrut, Baijrut ou Beyrouth…toutes viennent du latin Berytus, lui-même copié sur le grec Bêrutos (oui, je sais, je vous l’ai déjà fait) ou…l’égyptien Berita, les mots utilisés dans l’Antiquité pour désigner ce port de la région de  Phénicie, premier nom du Liban et autres pays de la côte est-méditerranéenne (Israël et Palestine comprise).

Cette fois, c’est un mot d’hébreu qui serait à la base d’un phonème (un son) transcrit en ‘be’erot’, le pluriel de ‘be’er’, le puits.  Beyrouth, la ville des puits? En tous cas, malgré la grande proximité sonore, rien de commun avec…Bayreuth (dite Béreuthe, par certains français)!

Le spot bavarois de la ‘teuf à Richard’ (Wagner) s’analyse de façon très occidentale avec les racines -évidemment- germaniques ‘baïer-rung’; ‘baïer’, comme…bayern, faisant référence à la Bavière + ‘rung’, contraction de ‘rodung’ d’après le verbe ‘roden’ qui signifie arracher (de l’herbe ou des arbres) donc défricher. Bayreuth serait ainsi issue d’un village construit dans une clairière…

Pour terminer, je vais vous faire une (grosse) fleur puisqu’il s’agit d’un arbre, le fameux cèdre-emblème du Liban, liée à l’Histoire (3) du pays sur deux plans au moins: historico-symboliquement, c’est le bois dont les architectes auraient fait tous feux pour construire le Temple de Salomon à Jérusalem; plus techniquement, c’est le matériau (réputé léger et imputrescible) utilisé depuis toujours par les marins phéniciens pour assembler leurs vaisseaux.

Et vous savez quoi? ’Cèdre’ en français vient du latin ‘cedrus’, qui vient du grec ‘kedros’, qui veut dire…cèdre. Ou pin maritime. Ou même genévrier! En tous cas, un bois qui ‘sent’ (bon, si possible), dont la toute première racine est dite « origine inconnue » dans les meilleurs dictionnaires. Alors…

  1. Ca, c’est le Libéria, la terre d’Afrique ‘allouée’ aux esclaves noirs revenus (ou échappés) d’Amérique…
  2. Pardon aux historiens (et géographes) des langues pour cette tentative de résumé linguistique.
  3. Histoire récente: le symbole n’apparait -logiquement- qu’en 1943…

…Film de (faux) gangsters avec « Bugsy Malone », suspense politique avec « Midnight Express », comédie musicale avec « Fame », film d’animation « Pink Floyd, The wall », drame psychologique « Birdy »,  policier « La Vie de David Gale », etc…une théorie de succès mémorables (et souvent récompensés) qui empêchent de le parquer dans un genre précis, sauf étymologiquement bien sûr…

Car il ne faut pas chercher plus loin l’origine de ce ‘parker’ anglo-saxon, que feu le cinéaste de Sa Majesté partage (entre nombreux autres) avec un gamin en collant moulant bleu et rouge, un certain Peter Parker qui a tendance à se prendre pour une araignée (Spider-Man)…L’analyse du mot est très facile: park-er, avec une première section qui représente la racine (et pour cause, cela désigne un…parc), sur laquelle a poussé un suffixe en ‘-er’ qui marque une activité ou un métier.

L’équivalent du ‘-ier’ ou du ‘-eur’ français (charcutier, couvreur, etc) en fait donc le surnom d’une personne en rapport avec…non pas un parc au sens où nous l’entendons aujourd’hui c’est-à-dire un jardin public où aller faire courir les enfants, mais plutôt à l’origine un espace boisé (non, pas un parc) et clôturé (non, pas un parc), ce que l’on appellera dans certains cas une ‘garenne’.

A l’époque de Shakespeare (ou de Molière, pour faire l’équilibre) il s’agit en effet d’abord de surveiller et d’entretenir un enclos dans lequel on élevait des animaux pour la chasse. Les Parker britanniques étaient donc parfois proches de la tentation de braconnage, tout comme les Parqueur (apprenez-le) français avant de se retrouver chargés de diriger les voitures sur un…parking.

Pour une vie au grand air plutôt qu’au ras des pots d’échappement, les parqueurs (et les parqueuses, cette fois) pourront se reconvertir dans l’ostréiculture, afin de gérer la production de leurs parcs…à huîtres; plus besoin de sortir le fusil pour débusquer le lièvre derrière un bosquet (sauf certains soirs de réveillon pour éloigner les voleurs de casiers).

Le Parker anglais est donc tout simplement un préposé au parc, éventuellement chargé par la suite de petits travaux de culture ou de plantation en compagnie du Gardner (ou Gardiner), lequel s’occupe proprement du ‘garden’ (le jardin, en v.f), alors que ce sera un…gardien (de bétail) qui s’occupera de parquer les bovins français au pré.

Ce verbe aura également un avenir urbain non négligeable, puisqu’en quittant le…plancher des vaches, notre parc va hériter d’un diminutif, un ‘parquet’ qui désignera dans un premier temps un assemblage de menuiserie à base de lames de bois sur une petite surface (une pièce par rapport à une prairie) et formant donc un ‘petit enclos’ (ôtez vos chaussures avant d’entrer, je viens de cirer, merci). 

A la fin du 17ème siècle, le mot prendra même le sens d’espace (royal ou officiel) réservé aux notables dans l’enceinte d’un tribunal; le peuple restant debout sur les carreaux de la salle pendant les audiences, les juges se démarquaient en siégeant sur une partie surélevée délimitée au sol par un parquet d’où (parait-il) le surnom des représentants du Ministère public.

Il y en a un en tous cas que personne n’aime voir arriver, c’est le fils du (des) Parker, un Park-son rapidement enrichi d’une voyelle qui en fait un…Parkinson. Ce qui est très loin d’avoir été le cas d’Alan; sauf, un peu, étymologiquement!