Le site qui vous aide à comprendre le vrai sens de votre patronyme

…qui va décevoir des milliers de touristes dont le plaisir suprême était d’aller se faire photographier devant le panneau d’agglomération de ce jamais tranquille hameau (150 habitants) des montagnes du nord du pays. Sérieux rival de la ‘Kaunas’ polonaise également très (mé)prisée pour les raisons phonétiques que vous supposez, le site a décidé de…déconner (*) car le conseil municipal en a marre de se faire…avoir et on le comprend.

Terminée donc la méchante notoriété internationale (ah, vous auriez dû choisir ‘français’ en première langue) due à un omniprésent verbe anglais ‘to fuck’, dont le gérondif (fucking) va subir la même dégénérescence que notre ‘con’ national, jusqu’à glisser vers une utilisation systématique selon ce que vous faites suivre comme adverbe; vous trouverez bien tout seul les différentes combinaisons dans votre dictionnaire d’anglais.

Cette encombrante renommée est d’autant plus injuste que le toponyme n’a pas du tout l’étymologie que vous croyez (qu’est-ce que vous imaginiez?) mais une racine tout à fait conforme aux traditions linguistiques. Il s’agit en l’occurrence d’un ‘nom de personne’, ce qui ne veut pas dire un nom de…quelqu’un en général, mais bien ce qui va devenir plus tard notre ‘nom propre’, une référence à une Personne en particulier.

Celle qui nous intéresse est un homme du 11ème siècle (je ne garantis pas la date anniversaire) surnommé Focko, d’où ‘le lieu habité par Focko’, devenu plus tard Fockin puis malheureusement Fucking, bien avant que les Américains n’en fassent un adjectif très qualificatif. Or, ‘focko’ est probablement une variante (forcément) germanique de ‘folko’ ou ‘folco’ qui désigne le peuple. Pour une fois, l’ancêtre ne serait donc pas un chef guerrier ou un valeureux combattant mais un homme du peuple, avec les différents sens qu’on peut lui donner (serviteur, ouvrier, ou tout simplement un habitant qu’on nommera plus tard citoyen).

A compter du 1er janvier 2021 donc, promis-juré, fini les allusions graveleuses, le Conseil l’a décidé et Mme le Maire l’a ratifié, Fucking sera désormais Fugging, en substituant un double…point G à cette orthographe de la honte, espérant par là (ou par où vous voulez) une réhabilitation cartographique qui découragera les visiteurs indélicats…

Ca risque, oui! Parce que, toujours dans le répertoire anglais, ‘to fug’ (et donc ‘fugging’) signifie empester ou puer, en tous cas émaner une forte odeur de renfermé, comme après un…confinement! Et, évidemment, beaucoup s’en servent pour décrire l’atmosphère de toilettes qui n’ont pas été aérées depuis longtemps. Ce nom, c’est vraiment de la merde! Y compris, semble-t-il,  étymologiquement… 

(*) voir la chronique immédiatement précédente…

…dans la bouche non pas d’un voyou mais dans celle d’un ministre, réitérant ainsi la première saillie d’un…président de la République, lors d’un funeste Salon de l’Agriculture de mars 2008 (« Casse-toi, pauvre con »), vocabulaire qu’on a du mal à considérer aujourd’hui comme autrefois inacceptable.

C’est que le mot a une histoire très ‘dégénérée’, alors que son sens initial était très fort. Et très précis (1). En effet, de nos jours, si vous dites « mon ordinateur déconne », c’est simplement qu’il marche mal (ou qu’il faut changer de fournisseur d’accès)…Mieux (si j’ose dire): « Machin, il vous a raconté des conneries », c’est-à-dire des choses sans importance, voire des plaisanteries ou des blagues.

On monte encore  d’un cran, avec « Maintenant, t’arrêtes avec tes conneries », qui commence à impliquer directement une personne, en jugeant qu’elle a mal agi en faisant des ‘bêtises’ (des quoi?)…Tous ces sens con-vergent vers la même idée et surtout la même racine, celle très précisément dépeinte (à tous points de vue) par Gustave Courbet dans son tableau « L’Origine du monde », soit un ‘con’.

Lequel ne désigne que depuis très peu de temps dans le langage courant un ‘imbécile’ (le milieu de 19ème siècle), alors que, bien avant le Moyen-Age, il représente l’abréviation du personnage du ‘Roman de Renart’, un lapin qui se nomme ‘conil’ (ou connil)…Or, comme vous le savez déjà pour l’avoir noté dans tel ou tel article précédent (2), l’esprit populaire va faire un parallèle immédiat entre la forme touffue triangulaire de la petite queue du lapin (qui fuit) et l’apparence (frontale) du sexe féminin.

Traiter quelqu’un de con revient donc à lui signifier qu’il est « aussi bête – ou tout ce que vous voulez – qu’un pubis de femme », l’homme ne pouvant évidemment pas être moqué en quoi que ce soit dans ce domaine…Etymologiquement, et pour la première fois dans les dictionnaires de l’année…1865, dé-conner, avec un préfixe indiquant un retour en arrière ou un retrait, veut bien dire ‘sortir du con’, ou si vous préférez ‘se retirer’, mouvement que je n’ai pas besoin de décrire plus précisément sauf à ajouter que, dans l’esprit masculin (de l’époque, bien sûr), ce verbe décrit la malchance ou la bêtise de l’homme qui ne sait pas profiter assez longtemps de sa…position bienheureuse.

Contrairement à une autre affaire (en cours) où il semble y avoir eu viol et donc -pour dire désormais les choses- déconnage possible,  il n’y a rien de tout cela dans le comportement décrit par le ministre, puisqu’apparemment cette fois, les coups n’ont pas été tirés mais portés… Cela ne valait sans doute pas la peine de venir dire sur un plateau de télévision des conneries de cour d’école. Faut pas déconner quand même. Et surtout pas étymologiquement!

  1. A partir de cette ligne, autorisation parentale requise.
  2. Voir aussi les articles sur Mlle Caunas (novembre 2015) ou…Sean Connery (décembre 2020).

…dans l’administration Biden. L’ami et collaborateur du président-proclamé (à cette date) émoustille par avance toutes les rédactions parisiennes, car – ô miracle pour l’accent des journalistes – l’homme est francophile mais surtout francophone, et déroule un discours à peine teinté de ‘Côte Est’ dans la langue de Molière, grâce à des études secondaires en France. De quoi en faire un homme brillant pour ne pas dire plus, y compris étymologiquement!

Tony (si vous fréquentez le Bureau ovale) est bien de pure souche new-yorkaise, mais son patronyme vient de Germanie, du temps où les Amérindiens dormaient encore au chaud sans être découverts sur les rives de l’Hudson…Il faut probablement remonter avant le dixième siècle de notre ère pour dépister une sorte d’onomatopée, qui exprime un cliquètement (blink, blink) puis, par imitation ‘optique’, un scintillement.

On y voit en général la source de plusieurs mots à la sonorité proche, comme le ‘blink’ ou le ‘zwink’ allemands, le ‘wink’ anglais (des clins d’oeil) ou enfin la racine probable de notre nom, le néerlandais ‘blinken’, qui signifie aujourd’hui proprement (si j’ose dire) briller. Non pas en parlant des étoiles, mais très précisément…du reflet des cuivres (ou de l’argenterie, selon vos moyens) que l’on vient d’astiquer, histoire de ‘blinquer’, belgicisme favori des femmes de ménage chargées de faire reluire les cuivres des maisons bourgeoises de Bruxelles (et pas qu’une fois).

Cette racine, forcément étincelante donc, va être suivie d’un suffixe ‘verbal’ tout à fait classique en flamand (que notre haut-fonctionnaire partage d’ailleurs avec son patron, Joe Bid-en (1), ce qui va permettre, dans les régions voisines de la Hollande (qui n’est pas un pays), de transférer puis de réserver le terme au domaine…militaire! Après les bataillons de soubrettes, ce sont donc les soldats qui vont devoir frotter armes et éventuellement bagages dans les casernes.

La coïncidence -uniquement linguistique- oblige à mentionner ici un ex-fantassin de la République française, un homme de troupe du gouvernement Hollande de l’époque, un chargé de la communication présidentielle dont la mission fut brutalement interrompue à cause d’une histoire de cireur de chaussures régulièrement convoqué à l’Elysée (2).

Mais en ce qui concerne le futur Secrétaire des Etats pour l’instant Désunis, rien n’autorise pourtant, malgré un premier discours officiel particulièrement enflammé, à imaginer qu’Antony va se mettre à cirer les pompes de son patron…sauf étymologiquement bien sûr!

(1) Voir l’article (mars 2020) en tapant son nom où vous savez.

(2) Aquilino Morelle. Idem (avril 2014)

…n’ait été, à certains moments de sa carrière, le maître du jeu, à l’occasion de tel ou tel match de Coupe d’Europe ou de Coupe du Monde. Sur un plan plus religieux, d’autres verront dans ce patronyme une marque de protection divine, car la racine de ce mot a pris, au fil du temps et selon les langues, de multiples formes pour former une grande famille particulièrement bénie.

En effet, elles ont toutes un rapport avec le mot latin “Dominus”, lequel se rapporte, tout modestement, à…Dieu. En tous cas lorsque l’on gratifie d’une majuscule un ancien nom commun latin qui est “dominus”…Dominus? Il s’agit, à l’origine, de la définition de “maitre”, celui qu’on appellera le “seigneur” dans la France médiévale;

Avant cela, pour un Romain, le “dominus”, c’est le maitre de maison, en tous cas le pilier d’une famille, laquelle, à l’époque, comprenait non seulement des conjoints et descendants, mais aussi les ascendants, les serviteurs et les esclaves! Sur cette même racine, on va former le verbe qui exprime l’action réservée au maitre, c’est-à-dire…dominer, puis les mots domination, voire dominant, ce qui désigne bien, chez des animaux, le chef de meute, de clan, ou tout simplement du troupeau, selon la race de la bestiole.

Bref, “dominus” va donner l’adjectif “dominicus”, soit “ ce qui a un rapport au maitre”. Et donc, si on utilise le latin d’Eglise, on passe du maître (avec une minuscule) au Maître (avec une majuscule) soit le nom de Dieu,.…Par conséquent, celui qui est symboliquement “dédié au Seigneur” (ou qui se recommande du), va logiquement s’appeler Dominique (en français), Domingo (en espagnol) voire Dominguez ou Domingues (en portugais) s’il s’agit d’un nom de famille. 

Puis arrivent les variantes régionales, telles que le Domenech (occitan, souvent toulousain) mais aussi sa version courte en Domech ou Domecq, et encore les Domenge / Domange, pas forcément ‘évidents’ au premier coup d’oeil (ou d’oreille). Et puis encore, avec l’allongement du “o” en “ou”, toutes les souches Doumenc, Doumerc, Doumergue, jusqu’à Doumenge, Doumeng, etc…Comme on parlait de version contractée, citons aussi la formule corse ou marseillaise en deux syllabes, Doume. Et même son équivalent basque, lequel s’écrit Txomin (parce que, phonétiquement, on a le son “d-ch-omin(ique)”!

Terminons avec quelques-uns parmi les nombreux noms, communs cette fois, dérivés de cette même racine et donc de la même idée: on commence par le jour du Seigneur (forcément) soit littéralement “dies-dominicus” qui va devenir en français di-manche; ou, plus évident, domingo d’autres langues romanes. Ce qui qualifie le dimanche devient donc dominical. Et le nom officiel des ambassadeurs du Vatican qui sont, littéralement, les ‘envoyés du pape’ (donc les représentants de Dieu) se dit alors les “missi-dominici”, etc…

Alors, sous ces différents avatars, beaucoup de Dominique se sont illustrés, dans des domaines très différents: l’entraineur de football Raymond Domenech; le “milliardaire rouge” J-Baptiste Doumeng; le président de la République Gaston Doumergue (élu en 1924), suivi par…l’autre président de la République Paul Doumer (élu en 1931); encore un Gaston, Dominici lui, celui de “l’affaire” en 1952, et enfin notre rugbyman toulonnais Christophe Dominici, qui n’a pas hésité à marquer plusieurs essais en chantant (dans un clip), en posant (dans un calendrier de photos) ou en dansant (dans une émission de télévision).

Tous ont un point commun avec un “fou de Dieu”, ce moine espagnol du début du 13è siècle, hystérique et grand massacreur d’Albigeois, fondateur de l’ordre des…Dominicains et néanmoins canonisé sous le nom de St-Dominique. Point commun strictement étymologique, bien sûr!

…ce qui veut souvent dire dramatique, surtout en ce qui concerne des stratégies de licenciement. Mais la marque avait déjà été à la Une en 2014 et même 2011…C’est Daniel qui n’aurait pas été content! Daniel qui? Tapez le nom dans le champ de recherche et faites votre choix d’anecdotes…