Le site qui vous aide à comprendre le vrai sens de votre patronyme

…n’en finit plus de porter la présence tutélaire de son célèbre grand-père (Raymond Poulidor). Or, son ascendant serait plutôt…l’acteur Benoit Poelvoorde, en tous cas étymologiquement! Tapez son nom pour (re)trouver l’article le concernant.

(*) Et aussi celui sur Poulidor (rien à voir avec Poel…y dort)

…qui, en comptant la durée de préventive, empêche la réincarcération de cette femme violentée pendant des années par mari. Le ressac médiatique oubliera sans doute assez vite cette ‘affaire’ sans équivalent à ce jour mais les annales de la Justice garderont pour toujours les traces de celle qui a dû se battre pour survivre. Y compris étymologiquement!

Enième coïncidence linguistique en effet, le patronyme en question, parfois sous l’orthographe Baccot dans le quart sud-est du pays, est l’une des innombrables variantes d’un ‘nom de personne’ germanique importé par les tribus qui ont descendu l’axe du Rhône dans les siècles précédant le Moyen-Age. L’expression ‘nom de personne’ indique que, déjà à l’époque, le terme ‘baco’ (par exemple) avait pris une dimension…personnalisée, d’après le surnom d’un homme dont les caractéristiques familiales s’inspiraient de deux racines locales.

Bacot est une francisation d’un Bacaud un peu plus guttural (le ‘d’ final), lequel est construit sur deux éléments appartenant à des verbes, soit ‘bagan’ qui veut dire se battre, et ‘waldan’ qui signifie commander ou gouverner. Pour autant qu’on puisse en certifier la prononciation, le suffixe ‘-an’ équivaut, par convention, au ‘-er’ final d’un de nos verbes du premier groupe par exemple; on va donc commencer par abandonner ce son, puis la combinaison et surtout la contraction de ‘bagan-waldan’ va se résoudre en ‘bag-wald’.

Allons jusqu’au bout (ou plutôt au milieu) du mot: selon une règle plusieurs fois évoquée ici, le ‘w’ de waldan va se transformer en ‘g’, et comme bag-gald redouble la lettre, pas besoin de garder les deux. Dernière étape: le ‘l’ de bagald est vocalisé c’est-à-dire transformé en voyelle (en général un ‘u’ justement) et on arrive donc à bagaud puis bacaud. 

Voilà donc un petit mot un peu énigmatique que l’on ne peut relier directement  à rien en français, y compris ‘bacon’ (ou baccon), qui renvoie évidemment au terme anglais qui désigne une tranche porc salé, d’où le surnom de quelques Bacconnier charcutiers!

Avouons quand même que l’union des deux symboles d’un(e) Bacot dont les ancêtres lointains étaient des gens qui ont eu à combattre pour arriver à (re)prendre les commandes et gouverner (leur vie?) constitue un hasard qui s’est transformé pour Valérie sinon en préméditation du moins en volonté…

…les 26 pays non-hongrois du continent (1) ont fait part de leur réprobation devant l’attitude homophobe du gouvernement de Viktor Orban lors de l’Euro 2021. Même si beaucoup connaissent (ou devinent) l’origine linguistique du nom de ce pays, c’est l’occasion d’en rappeler l’étymologie, et le hasard des mots n’est pas sans ironie. La Hongrie à l’honneur, ou inversement…

Les tout-premiers phonèmes (les sons) des syllabes hongroises – ou plutôt hongres – viennent d’un groupe de langues dites ouraliennes (parlées dans les régions de l’Oural, évidemment) dont une branche est le ‘turcique’, l’adjectif qui signifie relatif aux Turcs, lequel, pour résumer, côtoie également l’azéri (Azerbaïdjan) ou l’uzbek (Ouzbékistan), bref les parlers de plusieurs futurs pays de l’Europe centrale mais surtout orientale.

Car c’est bien dans les grandes steppes que circulent les tribus des Huns (le nom est peut-être à la base de la future hun-garie), dont l’apparence et les coutumes vont faire croire à leurs voisins qu’ils sont d’origine…turque, d’où le qualificatif. En fait, dans ce dialecte, on les surnomme les ‘on-ngur’ (ou on-ogur), c’est-à-dire le groupe des dix tribus, futurs (h)ongari, après rajout d’un ‘h’ initial pour les distinguer d’autres peuples du Nord.  

Le problème, c’est que, pour les Européens de l’Ouest, l’image (et pas que) de ces ‘barbares’ est celle de peuples sauvages et violents; déjà, au 16ème siècle, Montaigne les cite dans un Livre des Essais en traitant ces Hongres (l’orthographe de l’époque) de « combattants belliqueux ». Et la tradition la plus…visible de ces cavaliers guerriers est qu’ils avaient l’habitude de castrer leurs chevaux, d’où le nom commun de ‘hongre’ (= venu de Hongrie) pour désigner les animaux ainsi mutilés (2). 

A part l’adaptation française de cette ‘On-ngur-ie’, il est curieux de constater que chaque pays a, plus tard, trouvé son propre mot pour exprimer cette ‘particularité’, à part peut-être le wallon qui a gardé le son ‘honk’. Mais on dit ‘gelding’ (châtré) en anglais, ‘Wallach’ en allemand, et ‘ruin’ en néerlandais c’est-à-dire…eunuque. 

Finalement, pour une histoire qui visait à écraser la visibilité gay, l’opération peut prêter à quelques sous-entendus malencontreux (la Hongrie veut-elle rendre les gays impuissants?) sans compter que la version anglo-saxonne du mot, ’Hungary’, provoque un jeux de mots inattendu sur l’adjectif anglais ‘hung’ qui veut dire…bien membré. Décidément.

  1. Non, en fait 25, la Pologne est plutôt dans la même tendance que Budapest.

2. Plus précisément, il ne s’agissait pas d’une ablation du membre mais d’une destruction des testicules pour que le cheval puisse continuer à s’accoupler.

…et pour certains exploité, pendant cette période électorale: «…je suis le (la) seul(e) à avoir rassemblé…», «…nous avons rassemblé une large partie de nos électeurs…», «…j’en appelle au rassemblement de toutes les forces…», «…c’est le rassemblement qui fera la victoire…». Impossible de citer tou(te)s les politiques qui ont prononcé ce mot, alors que rien n’est plus difficile -sinon impossible- qu’un rassemblement…y compris étymologiquement!

En effet, rassembler n’est que la répétition de ‘assembler’, lequel est un composé avec préfixe de sembler, déjà un brin suspect de dissimulation, ou plutôt de…simulation, car le verbe de base (assembler) vient du latin ‘simulare’ qui signifie rendre pareil. Au départ, rien d’autre que copier, imiter, le plus souvent en bonne intention. Par exemple: essayer de reprendre les expressions ou le (bon) comportement de quelqu’un pour se faire connaitre ou reconnaitre; ou encore adopter les signes, le costume ou les coutumes d’un groupe pour être bien…as-simulé, autant dire assimilé.

Or, je suis sûr que vous avez dans l’esprit depuis le début le second sens de ‘simulare’ qui est imiter tellement bien qu’on peut en arriver à tromper son interlocuteur, au sens de feindre ou prétendre lui…res-sembler, proximité linguistique implacable entre les deux verbes qui devient un peu douteuse quand on réfléchit au but de tout rassemblement: réunir entre eux des éléments dont on souhaiterait qu’ils deviennent…semblables (1). Or, pour les électrons comme pour l’huile et le vinaigre, ça ne marche pas toujours.

Par conséquent, qui dit rassemblement suppose donc auparavant des choses ou des gens dispersés; là encore, ce qui est valable -et en général sans discussion- pour les soldats qu’on appelle à sortir de leur tente au son du clairon, ne fonctionne pas toujours avec les militants. La sagesse (?) populaire, qui laisse trainer le dicton « Qui se ressemble s’assemble », devrait bien faire comprendre aux politiques que, a-contrario-, qui ne se ressemble pas s’assemble mal, sauf à parvenir à assimiler (englober, aspirer, phagocyter, dévorer, faites vos jeux) les partisans (et surtout les leaders) d’un autre mouvement. 

Lequel mouvement est souvent une formation dissidente d’un parti autrefois très large mais dont chaque courant ou composante a décidé de faire sécession (ou schisme, pour les plus pessimistes). N’avoir que le Rassemblement à la bouche est forcément un aveu d’échec puisqu’il suffisait de ne pas laisser éclater une formation, un mouvement ou une idéologie pour être obligé d’en recoller les morceaux plus tard. 

Cela étant, à défaut, il n’est pas sûr que ceux qui ont choisi l’Union (à droite comme à gauche) aient davantage de succès dans leur démarche parce que là, forcément, il va falloir faire des…ré-unions pour mettre tout le monde d’accord. Et chacun sait à quel point elles sont aussi inutiles que les rassemblements, qu’ils soient pour la République, National ou autre.

  1. Mais comme disait le petit père Nicolas (Boileau): « Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable » (Art Poétique, Chant III)

…de classements, de podiums, de récompenses et de listes. Celle du moment est due à un magazine américain et vise à répertorier les marques les plus connues dans le monde. En première position, un réseau de vente sur internet dont le nom commence par A (1), et il faut attendre le rang 21 pour trouver la première mention française avec le groupe du malletier de luxe qui signe de son célèbre monogramme les produits en tissu, en cuir mais aussi en bois, et pour cause…

Ne cherchez pas la moindre piste en vous fondant sur le son du mot (rien de ‘vite’, là-dedans), car il s’agit d’une opération linguistique ordinaire mais à laquelle on ne pense pas spontanément: les Vuitton, Vuiton et même Vuitier sont en fait des ‘hypocoristiques’ (des diminutifs) d’après un nom de personne d’origine germanique. 

En effet, entre les 5ème et 10ème siècles, dans les mouvements de populations venues de l’Est et du Nord de l’Europe, un certain nombre de syllabes (et de sons) ont subi une ‘inflexion’, un changement de consonne dû à des phénomènes de prononciation, lors du mélange des différents parlers. Par exemple, la racine germaine ‘wid’, qui désigne le bois, s’est transformée en ‘guid’ ou ’gui’, selon les combinaisons.

L’exemple maintes fois répété dans ces chroniques est le Wilhem germain ou flamand, resté William en anglo-saxon mais devenu Guillaume en français. Ou le terme ‘wahton’ (surveiller), resté en ‘wachen’ en allemand, se retrouve dans notre ‘guetteur’ national. Idem avec  le verbe ‘widan’ qui va donner guider, etc…Quant au gui tout court (l’arbuste), il cumule une confusion entre un ‘whisila’ et le ‘viscum’ latin (l’arbre collant) pour qualifier les petites boules blanches que vous connaissez.

Notre Vuitton a donc gardé le son originel (et original) d’un ‘wuiton’, ce qui ne l’empêche pas d’être un proche cousin -linguistique- des Guiton, Guitaud ou Guitard (2)…Et dire que tout ça a commencé dans le frou-frou des robes du Second Empire, puisque le jeune Louis, avant de devenir malletier, a d’abord été layetier, autrement dit un fabricant de layette(s), ce qui n’avait rien à voir avec les chaussons roses tricotés par Mamie pour son petit-fils à naitre!

Au 14ème siècle, une layette désigne une petite ‘laie’, mot adapté en français d’après le néerlandais ‘laeye’ qui représente une boite plutôt plate puis un…tiroir. Or, dans ce tiroir, on va ranger des éléments de (sous?) vêtements et autres fanfreluches, ce qui va permettre de constituer ce que l’on appellera un ‘trousseau’, c’est-à-dire tous les éléments en tissu, qu’ils soient vestimentaires, décoratifs ou utilitaires (les draps & mouchoirs).

Au fil du temps, muni de son suffixe diminutif (-ette), le mot va évidemment se spécialiser petit à petit dans le premier âge, ce qui n’empêchait pas les voyageurs de première classe, grâce aux nombreux tiroirs et aménagements intérieurs des malles, de ranger également le trousseau de bébé à côté des crinolines. Vuitton, les bagages qui font feu de tout bois, y compris étymologiquement! 

  1. Taper le mot dans le champ de recherche (décembre 2019)
  2. Attention, la ‘gratte’ à Johnny vient de l’italien ‘guitara’, d’après le latin ‘cithara’, issu du même mot en grec (même si les versions modernes de l’un et l’autre n’ont pas vraiment le même nombre de cordes)