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…même si le récit de ses exploits doivent se faire de la place entre entre deux faits-divers forestiers, alors que pendant ce temps des hommes font aller-retour à 400 kms au-dessus de nos têtes. Lui va ‘seulement’ aligner 122 kms, mais sur Terre, ou plutôt dans l’eau puisque ce nageur handisport de l’équipe paralympique nationale a choisi de traverser le lac Titicaca, à quatre mille mètres d’altitude entre Bolivie et Pérou, et par dix degrés de température. Raison(s) de plus pour prendre bien soin de lui, y compris étymologiquement!

Le jeune homme (21 ans), amputé des quatre membres à la suite d’une méningite foudroyante dans son enfance, porte un nom relativement rare qui circule plutôt dans le tiers nord de la France entre Normandie et Lorraine, ce qui tombe plutôt bien puisqu’il est natif de Lunéville (54300*). A l’origine du mot, il y a la racine latine ‘cura’, un nom commun qui est également présent dans le verbe ‘curare’** qui signifie soigner. Drôle de coïncidence…

En fait, ce terme, qui est entré dans le vocabulaire français dans une dimension toujours…’curative’, quasiment toujours médicale (y compris quand vous allez faire une ’ cure’ pour soigner vos articulations) n’a pas toujours eu cette connotation de remède voire de souffrance. Dans une cure justement, qui est plutôt un traitement ‘light’, la principale action est que l’on ‘prend soin’ de vous: le mot est suffisamment équivoque pour qualifier à la fois des soins hospitaliers ou chirurgicaux et un protocole ou un suivi moins agressifs…

Et c’est bien là le premier sens de ‘curare’, c’est-à-dire prendre de soin de quelque chose ou de quelqu’un, s’occuper de lui (ou d’elle). Exemple…équestre: quand vous allez ‘soigner’ un cheval (ou n’importe quel autre animal), il n’est pas forcément blessé, vous allez simplement lui donner à manger et/ou entretenir la propreté de son habitat (c’est pareil pour les poules ou les cochons).

De fait, les Romains pensaient d’abord au sens figuré, d’où une dimension beaucoup plus sociale, psychologique et même… politique. Pour soigner ses électeurs, il faut consacrer son temps à l’action sur le terrain; et pour soigner…son style, il faut faire des efforts pour bien écrire, à la fois dans la forme et dans le fond, y compris jusqu’à se faire une crampe à la main si vous êtes inspiré et donc, éventuellement, aller faire soigner votre poignet…

Seulement voilà, depuis cette époque, les choses sont devenues beaucoup plus terre-à-terre (littéralement) puisque, en dehors de la dimension médicale, l’idée de soigner a pris le sens de nettoyer. Et même de nettoyer à fond: la preuve, quand vous curez votre assiette (je vous fais grâce d’autres récipients), c’est que vous ne laissez aucune trace de nourriture dedans. Malheureusement, dans une France majoritairement rurale pendant des siècles, il semble que le mot se soit implanté dans les campagnes pour désigner des gens qui vidaient des cuves ou qui ‘râclaient’ des fossés.

C’est ainsi que, dans le sud (basse vallée du Rhône), on trouve des composés de Curin avec un suffixe de métier, sous la forme Curinier, souvent en rapport avec des puisatiers, des nettoyeurs ou déboucheurs de puits (pas forcément creuseurs, en l’occurrence). Dans le bassin de la Seine, on repère également des cas (toujours rares) de Curnier, version contractée peut-être plus ‘parisienne’. 

Profitons-en pour signaler enfin quelques Curnillon de la même famille, qui témoignent d’un diminutif après maintien de la présence du ’n’ et inversion de sa position; on ne dit pas Curillon, pour éviter une confusion avec d’autres mots : la Curie est une « assemblée » (autre racine) autour du Pape, par exemple; par contre, la cure (d’une église) est bien l’endroit où habite le…curé, participe passé de l’ancien verbe ‘curer’, s’occuper, qui exprime ici le rôle de celui qui est chargé de veiller au salut (des âmes) des fidèles. 

Plus prosaïquement, parions que ses accompagnateurs (l’ancienne nageuse olympique Malia Metella et Matthieu Wietvoet, éco-aventurier) sauront forcément bien prendre soin de Théo pendant cette traversée héroïque.

(*) Mais ça n’est qu’une indication géographique, jamais une preuve étymologique…

(**) C’est juste l’infinitif latin, aucun rapport avec le poison, connu sous une foule d’autres mots dans le monde, et dont la forme francophone serait (rien n’est sûr) héritée d’un mot caraïbe en rapport avec « la mort lente » (what else?)…

…auquel on ‘joue’ à condition de travailler tous les soirs de la semaine (déplacements compris) selon le classement de votre club. En ce qui concerne l’Equipe de France, la question ne se pose pas, c’est marche ou crève, et les sommes investies dans les différents médecins, soigneurs, masseurs et autres kinésithérapeutes ne peuvent pas grand-chose, à un moment donné, contre la fatigue anticipée des organismes. Les grands garçons qui se vautrent par terre les uns sur les autres à chaque fois qu’ils marquent un but se blessent donc forcément, parfois à répétition, ou sont hors-jeu pour…éviter de se blesser. C’est donc pour la défection annoncée d’un sélectionné national lors d’un prochain match qu’on a dû faire appel à un ‘Français d’Italie’(1) inter-national (on ne peut pas dire mieux, d’un point de vue étymologique). 

Contrairement à sa région d’origine (la Loire-Atlantique), le nom de ce natif d’Ancenis (quelques kilomètres à l’ouest de Nantes) n’a rien à voir avec le Vertou de la conurbation nantaise elle-même dont l’origine semble venir d’un terme gallois qui évoquait la sérénité et le silence…Car le ‘e’ central de ce Veretout-ci n’est pas muet et se prononcerait d’ailleurs plutôt ‘vérétout’ à l’origine, pour ne pas dire ‘vairetout’, ce qui le rapproche directement de sa racine réelle.

Il s’agit en effet de ce qu’on appelle un ‘double dérivé’ (la suite de la suite d’un mot) qui prend racine sur une orthographe de ‘vair’, très commune à l’époque médiévale, et qui a un rapport avec le latin ‘varius’, lequel donnera plus tard varié, variété, variant et autre variation, bref tout ce qui change ou qui est différent. Reste à savoir différent de quoi, et à quoi le qualificatif s’applique. 

Car le premier mot issu de la racine latine va être ‘vair’, celui aidera – malheureusement – à fabriquer des pantoufles en fourrure de vairon, un petit écureuil aux poils bi-colores (gris-noir) d’où son surnom ‘à la couleur changeante’ (2). Et c’est évidemment pour les mêmes raisons que l’on parle d’yeux vairons (chaque oeil sa couleur en principe, mais parfois deux couleurs sur le même iris). D’autant que le sens que lui avaient donné les Romains était plutôt bigarré (comme une mosaïque) voire tacheté (comme un pelage de fauve); ce qui les a vite conduits, au sens…figuré (c’est-à-dire cette fois, littéralement sur la figure), à parler des taches de rousseur sur un visage!

Au fil des siècles, le patronyme Vair, puis Vairon et Vairet se sont formés, une seconde orthographe en Véron et Véret apparaissant rapidement dans certaines régions (3), ce dernier donnant naissance à des Veretout qu’il ne faut pas forcément interpréter comme ‘tout vairé’ (plein de taches de rousseur?) mais sans doute comme une variante de Veretou, un diminutif (affectueux ou familial) de Veret.

Notons au passage que notre joueur n’aura plus qu’à se tremper dans le grand bain du Championnat, un peu comme d’habitude puisque son prénom est la version (inutilement?) américanisée de Jourdan ou Jourdain, sorte de titre donné aux chevaliers (ou pèlerins) qui étaient allés se mouiller dans les eaux du fleuve qui traverse…la Jordanie (of course), Israël et Syrie, et dont le nom signifie en arabe ‘la rivière du Jugement’…Autant dire l’arbitre du match, y compris étymologiquement.

(1) Il joue à l’AS Roma

(2) Voir l’article très complet sur…Bayrou (vayrou!). Le vairon est également bien sûr un petit poisson aux écailles aux reflets changeants, etc… 

(3) Pas forcément des erreurs d’orthographe mais la volonté de différencier des familles.

…ou plutôt « pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé« ! En clair, faites gaffe, les soldats, à ne pas écraser les fleurs des massifs quand vous montez à l’assaut de l’ennemi (sic). Bon, il va donc falloir y rajouter la prévention de l’environnement en temps (plus ou moins) de paix si l’on veut sauver la planète; ce qui ne sert peut-être plus déjà à grand-chose, dixiti Greta à la fin de la réunion des COPains (*), mais ceci est une autre histoire.

Malheureusement, il semble que le climat soit depuis longtemps sur la mauvaise pente, et pas que pour des raisons de réchauffement du même nom: même étymologiquement, c’est un terrain glissant. La preuve en vous replongeant dans le toujours valable article de 2018, en tapant le mot dans le champ de recherche (et en descendant dans la page). Le tout, d’un doigt -forcément- bien tempéré

(*) Quoi, c’est pas ça?

…dans le salon éponyme où déjeunent les membres de l’académie littéraire…du même nom. En attendant de décrypter le nom du lauréat sénégalais qui donne tant de mal aux journalistes (*) et tant de rage aux névrosés de la couleur de peau (mais tant de plaisir aux amateurs de belles lectures), attardons-nous un instant sur le nom de cet Alsacien venu installer un…bar-tabacs du côté de l’Opéra, et dont le coin restau deviendra l’une des tables les plus prisées de Paris, un poil plus intello mais nettement moins risquée que le Fouquet’s élyséen.

Avant drouant, forme tout à fait claire d’un participe présent actif (drou-ant), il y a eu un ‘drouaud’ (qui pourra s’écrire également ‘drouot’ bien sûr) dont la racine, tout à fait germanique, vient d’un son du 10ème siècle qui évoque le combat, en tous cas la guerre. Du coup, le même terme peut servir à désigner celui qui faisait la guerre, un guerrier pas encore soldat bien rangé en ordre d’attaque dans l’armée.

Quand, à la sortie du Moyen-Age, le mot prend, comme beaucoup d’autre mots, un sens figuré, il va donc qualifier quelqu’un de vindicatif, d’opiniâtre, éventuellement rusé pour arriver à se sortir de conflits difficiles…C’est d’ailleurs pour cela que, dès décembre 2018 (souvenez-vous, les « Gilets Jaunes »), cette racine avait fait l’objet d’un article complet au sujet d’un ‘meneur’ nommé Eric Drouet. Ou Drouot. Ou Drouant donc : vous allez en apprendre de belles en tapant son nom dans le champ de recherche!

(*) Après M’bappé, M’bougar Sarr…

…et seulement par les temps de Cop 26 qui courent. Bien que plus importante que l’administrative Edimbourg (en v.f), voilà un endroit idéal pour discuter – et, théoriquement agir – de l’avenir de la planète en matière d’environnement car plus naturel on ne peut pas, y compris et surtout étymologiquement! 

Au milieu d’une bonne série d’influences linguistiques et après être passé par autant de graphies (des façons d’écrire)  comme Glesga ou Glaschu, il semble que Glasgow soit l’orthographe académique…anglaise (of course) de ‘Glas Cau’ en…irlandais. La présence de ces différentes langues s’expliquent par leur appartenance aux différentes variantes des dialectes celtes qui ont circulé dans cette partie des îles au cours des siècles (et pour simplifier).

Voilà pourquoi c’est un effet de prononciation qui a permis de faire de Glaschu, Glasqu ou Glas Cau un ‘Glasgow’ qui est donc formé de deux mots, lesquels évoquent…une vallée verdoyante. Le terme est donc un toponyme, un nom de lieu qui décrit, comme toujours, les caractéristiques de l’habitat des premiers hommes qui s’y sont installés (1).

Si les quelques Glasgow qui ont essaimé dans le monde (Canada, Australie) n’ont pas forcément bénéficié des mêmes avantages géographiques, l’équivalent francophone de la ville de naissance d’Ewan Mac Gregor est intéressant…Commençons par mentionner l’inévitable chef-d’oeuvre de l’auteur, gallois cette fois, du roman « Qu’elle était verte ma vallée » (et du film éponyme réalisé par John Ford) écrit par Richard Llewellyn (ne cherchez pas à le dire à voix haute, c’est du celte), une oeuvre qui n’a rien de végétal puisqu’elle raconte le quotidien des mineurs de charbon de la région.

En français donc, on tombe sur l’équivalent parfait de Val-vert, appellation d’un certain nombre de villes, villages et lieux-dits, y compris jusqu’en Belgique où c’est une marque d’eau minérale  connue et forcément pure puisque venue d’une verte vallée. Or, le ‘L’ va parfois se vocaliser pour devenir ‘U’ et faire Vauvert, dont une commune du Gard située sur le chemin de St-Jacques de Compostelle; mais le Vauvert le plus célèbre est peut-être un château de la banlieue autrefois très éloignée de l’ouest parisien, un château-Vauvert réputé habité par des fantômes et des diables et qui aurait donné naissance à l’expression ‘aller au diable vauvert’, qui signifiait aller en territoire inconnu et donc hostile, tout comme on dira plus tard ‘aller à Tombouctou’ (2).

Espérons que cette coïncidence linguistique sera de bon augure pour des travaux et des décisions concernant la verdeur naturelle de nos vallées dans les années à venir. Et pas qu’étymologiquement…

  1. En fait, ce nom n’est apparu qu’au 12ème siècle, après une appellation proprement gaélique (en ancien-écossais)
  2. Origine également revendiquée par la commune gardoise, pour les mêmes raisons d’éloignement…