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« …les féministes se battent pour avancer dans les partis… » (on suppose qu’il n’y avait pas de ‘e’ muet dans le dernier mot); en tout cas, l’heure est aux déchirements et invectives médiatiques, les unes attaquant par principe la vie privée d’un homme politique, les autres plaidant que « si (Bayou) est tombé dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau (Sandrine) ». Notre ex-Secrétaire National d’Europe Ecologie Les Verts aurait par ailleurs toutes les raisons de voir rouge, y compris étymologiquement!

Ce ‘bayou’ n’a d’abord rien à voir avec les pittoresques méandres d’eau stagnante de Louisiane que vous parcourez en aéroglisseur en surfant entre les alligators; celui-là vient d’un mot appartenant à une nation indienne autochtone, les Choctaws, dans la langue desquels il désigne des bras de rivière ou des criques. Par extension et interprétation des colons français, les bayous vont qualifier toute la zone sud-est du pays actuel. Un peu loin donc (mais ça n’est jamais une raison) pour s’appliquer à notre député de naissance parisienne.

En fait, le Bayou de Julien aurait dû s’appeler…Quatennens, militant de La France Insoumise dont la coupe flamboyante enflamme les plateaux de télévision (et son discours). ‘Bayou’ vient en effet de…bai, la nuance de couleur désormais quasiment exclusive pour décrire la couleur de la robe d’un cheval, soit un mélange dominant de rouge (ou de roux) et de noir. Le terme est une francisation du latin ‘badius’, qui servait à nos ancêtres romains pour représenter les chevaux et les…hirondelles (1)! 

Après expulsion du ‘d’ et mise aux normes gauloises, ‘baius’ va donner indifféremment ‘bai’ ou ‘bay’, la première forme restant figée en adjectif qualificatif, la seconde servant de racine d’appui pour surnommer des gens dont (souvent) la barbe noire avait des reflets roux, ou inversement; on a ainsi créé des Bayet, des Bayette (2), des Bayon (3), des Bayoux, des…Bayard (comme Pierre Terrail, dit le chevalier sans peur et sans reproche) et même des Baye (comme l’actrice Nathalie).

Vous pouvez considérer qu’à peu près toutes les versions en ‘y’ auront leur équivalent sonore en ‘-ill’, ce qui ne change rien au sens pour faire les Baillet, Baillon, Bailloux ou Baillard, et donc forcément Nathalie ne bâille pas (4)…Notre Bayou se laissera-t-il bâillonner ou pas en évoluant dans un milieu de crocodiles? Finalement, le bayou…

(1) Comme quoi, ou on a perdu certaines espèces d’oiseaux ou il y avait de nombreux daltoniens à l’époque…

(2) Bayetti en Corse

(3) A coté du patronyme (donc masculin) Bayon, il y existe quelques matronymes (nom de la mère) en…Bayonne, qui n’ont donc rien du tout à voir avec la ville!

(4) La présence de l’accent circonflexe change tout, puisqu’il témoigne du ‘carambolage’ de plusieurs lettres, d’après le latin ‘bataculare’ qui signifiait s’ennuyer (donc…).

« Toi, tu ne changes pas, t’es comme le prix des allumettes… » chantaient Stone & Charden en 1972. En ce temps-là, c’était comme le prix des cigarettes, et Elizabeth Borne avait alors 11 ans. Depuis, notre Première Ministre (qui a grandi depuis) a confirmé que le paquet de tabac suivrait la courbe de l’inflation du moment, ce qui représente en moyenne (selon la gamme que vous aspirez) un tarif d’une onzaine d’euro (1). Mais au fait, avez-vous jamais pensé à ce qu’il y a dans une banale (mais meurtrière) cigarette, en tous cas étymologiquement parlant?

Pour tous les ‘natifs’ francophones et ceux qui nous font l’honneur de suivre régulièrement ces chroniques depuis l’autre bout de la Terre, la question ne semble pas être très compliquée à répondre: une cigar-ette, c’est le diminutif de ‘cigar’ autrement dit un petit-cigare, ce dont on s’aperçoit clairement en comparant la taille (sinon la qualité du contenu) des rouleaux à  porter aux lèvres. Bien…mais alors, que signifie la racine (ou le plant) de ‘cigar(e)’?

En fait, si l’on connait bien où vous mène la cigarette (en général, au tombeau), elle fait partie de la liste des définitions du dictionnaire qui annoncent fièrement « origine inconnue »…Pas tout à fait en réalité, puisqu’on sait que c’est (très probablement) après une expédition espagnole en Amérique du Sud (ou centrale) que des conquistadors industriels ont ramené l’idée de la feuille roulée (1775) puis du tube en papier (1823) (2).

Nous voici donc avec un ‘cigarro’ bien transparent dans la version française, sauf que personne n’est d’accord sur le son originel: beaucoup de linguistes donnent comme pied à la…tête du cigare la transformation européenne d’un terme local maya ‘zicar’, qui signifie fumer (comme de par hasard). Logique sans aucun doute, mais pas corroboré par d’autres mots équivalents…

Une autre interprétation (c’est le moins qu’on puisse dire) fait encore plus fort et dit que le cigare descend…d’un arbre, puisque ce serait la ‘rhotacisation’ (la déformation d’un ‘l’ en ‘r’) du terme d’origine occitane (?!) ‘cigalla’, que l’on n’a pas besoin d’aller chercher bien loin (surtout quand elle stridule) pour trouver la voisine étourdie de la fourmi, une cigale. Partant de principe que l’insecte en question n’a pas d’affinité spéciale avec les plants de tabac, ni que vous voyez autre chose que des cigales quand vous avez un peu trop tiré sur le joint, la définition qui court soutient que si le cigare porte ce nom, c’est par comparaison avec…la forme et la couleur de la musicienne des étés.

Longue et ovale comme un petit-corona et brune comme un havane, la cigale ? Pensez-y la prochaine fois que vous allumerez une clope, celle qu’on appelait au 19ème siècle ‘un’ clope, à savoir un « bout coupé » de l’ancien verbe ‘cicloper’ soit couper la tête (3)! Et surtout, évitez d’allumer votre ‘cigalette’ si jamais vous en trouvez une dans un paquet, même étymologiquement.

1) Si, si. C’est une douzaine moins un; et euro est (théoriquement) toujours invariable…

(2) On parle bien de la version papier; les premiers ‘cigares’ ressemblaient davantage à des boulettes à fumer, certaines dans une pipe.

(3) Et non pas..’cyclope’, le bout rond comme l’oeil du monstre, comme on le trouve parfois!

…d’éducation, de fraternité et d’échanges divers. Sauf qu’en cette fin 2022 (et probablement d’autres), il a singulièrement l’air de tourner au(x) règlement(s) de compte(s), que ces derniers soient administratifs, financiers ou personnels comme la mésaventure arrivée à l’(ex-)footballeuse du PSG, agressée à la sortie d’un restaurant en novembre 2021. Quelques coups de barre ont probablement brisé une belle carrière en cours à un poste (de jeu) important; forcément, Kheira c’est la meilleure et elle a quelques raisons d’avoir le rouge aux joues…surtout étymologiquement! 

Loin de moi l’idée de diminuer les qualités sur le terrain de ses coéquipières de l’époque, il s’agit juste de la racine de ce prénom d’origine maghrébine (1), qui évoque quelqu’un ou quelqu’une en l’occurrence qui est « la meilleure »; on peut évidemment l’appliquer au domaine sportif mais il faut en fait le comprendre dans un contexte de mérite personnel; ‘Kheira’ exprime la valeur morale supérieure d’une personne connue pour ses qualités de service ou de dévouement.

L’idée ultime serait le sens de ‘personne élue’ (en dehors de toute connotation religieuse, pour une fois), c’est-à-dire celle pour laquelle on voterait unanimement pour son style de vie ou ses actions méritantes; pour ceux auxquels le titre rappelle quelque chose, une sorte de ‘rosière’, l’aspect traditionnel et suranné en moins. Cette rosière pourrait d’ailleurs non seulement rosir (de plaisir) mais aussi rougir, ni de colère ni de honte mais de nature…

Le sens général de ‘hamraoui’ est en effet ‘rouge’, mais pas du tout sous l’action d’un sentiment ou d’un traitement mais ‘rouge naturellement’ donc. On serait presque tenté de dire ‘rougeaud(e)’ en français, si le mot ne s’accompagnait pas souvent d’une arrière-pensée de coloration des joues (voire du nez) due à un abus de boisson.

Par contre, on peut retenir une histoire de…peau-rouge, ce qui ne veut pas dire que notre footballeuse soit toujours sur le sentier de la guerre; il faut reprendre alors l’idée d’une personne au teint un peu plus appuyé que d’autres, et souvent d’une corpulence qui s’accorde bien avec une situation de bon-vivant; le tout pour des raisons de caractère génétique familial et pas autre chose (2).

Notez qu’il existe des villages Hamraïa, le lieu des Hamraoui (3) dans plusieurs régions du Maghreb pour d’autres raisons mais toujours au sujet de la même couleur rouge, disons rougeâtre cette fois : il s’agit de lieux qui ont une particularité locale, la présence de palmiers qui donnent des dattes d’un rouge brillant. Le « lieu rouge » a donc pu être donné comme surnom à des gens qui habitaient ces villages ou qui en venaient, ce que l’on appelle dans toutes les langues un ‘nom de provenance’. 

Ne reste maintenant, dans cette affaire, qu’à distribuer les médailles d’honneur ou les cartons…rouges, évidemment!

(1) La joueuse est de souche familiale algérienne.

(2) On serait dans le Grand-Nord, on pourrait dire que c’est le froid qui pique les joues, mais là

(3) Même suffixe que ‘Sahara-oui’ (les gens du Sahara). Equivalent en français : -ais ou -ois (entre autres) comme bordelais ou ardéchois.

…de faire une rentrée politique en période de funérailles en mondovision, mais les impératifs du calendrier ont forcé l’ex (!) parti LREM à procéder à l’élection de son  nouveau Secrétaire Général (autant dire patron), mouvement qui devient… « en même temps » ‘Renaissance’. Notre homme se nomme donc Séjourné, « quel drôle de nom, pourquoi pas Habitant ou Résident ? ». Il doit y avoir un sens caché; eh bien, non! Enfin, presque…

Beaucoup de patronymes analysés dans ces chroniques ont souvent un sens caché ou tout à fait inattendu par rapport au son qu’on entend spontanément. Pour une fois, rien de tout cela car ‘séjourné’ est bien le participe passé du verbe séjourner, un terme qui vous fait penser tout de suite à un…séjour souvent lié à une idée de vacances ou de relaxation. Vous habitez peut-être une maison agréable, mais quand vous « séjournez », c’est plutôt dans une résidence de week-end, ou mieux dans un hôtel à l’autre bout du monde (ou du pays).

Alors, quel intérêt de baptiser un jour quelqu’un qui ne fait rien dans un endroit précis? C’est que, justement, ‘être en séjour’  signifie ne pas bouger ou se déplacer mais pour rester bien tranquille quelque part; c’est peut-être un détail pour vous mais pour les gens du 17ème siècle, ça voulait dire beaucoup et précisément arrêter de se fatiguer à voyager, surtout à une époque où les trajets se faisaient plus lentement qu’en jet low-cost (mais avec moins de kérosène).

En conséquence, le tout-premier sens de séjourner était donc ‘être reposé’, histoire d’être prêt à repartir pour l’étape suivante (surtout à cheval ou en diligence!). Dès le 13ème siècle, les Séjourné représentent des gens qui demeurent suffisamment longtemps au un même endroit pour avoir le temps de récupérer et, pourquoi pas, en profiter pour visiter le coin. La racine complexe de ‘séjour’ en latin est très précisément ‘subdiunare’, soit le préfixe sub- (dessous, au sens un assez) + diurnare en rapport avec l’idée de durer (exactement : rester plusieurs jours). D’où le sens actuel d’un séjour qu’on espère toujours le plus long possible; avec un peu de chance, cela deviendra une ‘villégiature’…

Par effet de métonymie (le transfert du mot non seulement sur les gens mais éventuellement sur les lieux), les premiers ‘séjours’ sont par conséquent des auberges (espagnoles ou pas) ou des relais de poste puis des hostelleries (hôtels) qui vous accueillent encore en vous souhaitant évidemment un bon séjour, même si vous n’y passez que quelques heures l’après-midi…Le séjour de M.Séjourné à la direction du parti Renaissance devrait donc durer longtemps, au moins étymologiquement! 

…il serait peut-être temps de la laisser reposer en paix, cette reine à laquelle on a imposé un trajet qui aurait pu être le plus épuisant (de son vivant), de château en chapelle ardente,  d’aéroport en château, et enfin de cathédrale en cimetière. Soit Balmoral – Edimbourg – Heathrow – Buckingham – Westminster – Windsor en onze jours (1). Logique, à défaut d’être habituel, puisqu’il fallait organiser des funérailles officielles. Rien à voir donc avec un ‘enterrement’; par contre, il y avait beaucoup ‘d’obsèques’. En tous cas étymologiquement…

La funéraille, tout comme l’obsèque, n’existe pas: le mot est toujours au pluriel; il est vrai que pour l’une comme pour l’autre, elles mobilisent parfois beaucoup de personnes, au nombre desquelles se trouvent parfois quelques ’obséquieux’, adjectif français dont l’emploi désormais légèrement péjoratif va nous donner le premier sens – y compris chronologique – de la cérémonie.

En effet, en latin, tout ce qui est ‘obsèque’ équivaut à de…l’obéissance ou à de la complaisance; et même plus précisément à de l’acceptation, aussi bien celle qui consiste à reconnaitre la mort du défunt (2) que le respect qu’on va lui témoigner en suivant son cercueil. D’ailleurs, à l’époque romaine (et aujourd’hui encore) on ‘suit’ des obsèques, c’est-à-dire, littéralement, qu’on accepte de venir participer au cortège funèbre en cédant à la ‘convocation’ supposée (sauf récusation) de la personne disparue.

Le déroulement de la manifestation (cf. les nombreuses chorégraphies cadencées des militaires et des ‘royals’) commence donc par un « défilé d’obsèques »; on est encore loin des funérailles et encore plus de l’enterrement (le cas échéant)…Vient alors le temps de « l’anéantissement ou de la destruction », soit en latin le mot ‘funus’, celui qui va donner évidemment funérailles mais aussi les adjectifs funéral (rare) et surtout funèbre, presqu’uniquement conjugué avec pompe, service ou oraison (3). 

Or, comme vous vous en doutez, il n’y a rien de fun dans ce ‘funus’ puisque le mot définissait à l’origine une mort violente, en général par meurtre. Au fil du temps, seul le sens de mort survivra (si j’ose dire), y compris pour des morts naturelles et pas forcément sauvages, d’où l’usage commun actuel… 

Après les obsèques (la promenade) et les funérailles (le constat de trépas) viennent alors l’enterrement ou l’inhumation. Grosso modo, le résultat est le même: on vous descend dans un trou avant de vous jeter de la terre dessus, des fois que quelque chose pousserait sous la pierre tombale. Pour ‘en-terre-ment’, pas besoin de sous-titres; pour ‘in-humation, c’est juste la même chose en plus prétentieux, d’après le terme latin ‘humus’ qui signifie le sol, donc la terre. En foi de quoi (4), Elizabeth II ne peut en aucun cas être inhumée (mise en terre) puisque son cercueil n’aura été que déposé dans la crypte de la chapelle St-Georges du château de Windsor (sauf à casser quelques dalles de marbre)…

Petit grain (de sel, ou de sable, ou de terre) au passage : ‘humus’ a conservé son sens très…terre-à-terre en français pour qualifier le compost naturel du sol, ce qui nous laisse supposer qu’une ‘inhumation en terre’ (pléonasme) se devrait d’être la solution la plus écologique, à condition de déposer et de recouvrir le corps en ‘pleine terre’ et sans cercueil; mais je ne veux pas vous pourrir la suite…car cet humus est intéressant: dans notre langue, la même racine va donner l’adjectif qui évoque quelqu’un qui a su rester ‘près de la terre’ (symboliquement), ‘humilis’ en latin donc humble. Et plus prosaïquement, ce qui est plus près de, voire dans la terre est également ‘humidis’, soit…humide autre résultat d’un humus bien aéré.  

Vient enfin la sépulture, qui n’est donc ni le cercueil, ni le tombeau mais « l’endroit où l’on se place pour venir rendre les derniers devoirs aux morts »; il peut alors s’agir d’un lieu plus général, carrément parfois le cimetière par lui-même, sauf si vous avez demandé une ‘incinération’, une réduction ‘en-cendre(s)’; mais franchement, ça a moins de gueule qu’un podium à quatre marches gardé par des bonnets à poils figés pendant des heures, non?

(1) Vu la vitesse du corbillard, on comprend…

(2) Ou le décès du vivant, la langue a tant de mots!

(3) Sauf pour Napoléon, qui aurait pu dire à Ste-Hélène: « Ce rocher restera mon horizon funèbre »

(4) Et contrairement à ce que de nombreux commentateurs ont répété à longueur de journée…