Le site qui vous aide à comprendre le vrai sens de votre patronyme

…qui s’installe, régulièrement, dans les cours d’école, les salles des fêtes, les stades ou les…Champs-Elysées pour participer à des dictées de plus en plus gigantesques, en nombre et pour certains en difficultés. Partant du principe qu’il n’y a rien de plus amusant que de s’infliger un exercice que personne ne vous oblige (plus) à faire, c’est donc la main sur la collection la plus proustienne de notre enfance que vont se faire les corrigés. Vous vous souvenez du nom de ce ‘maudit’ petit fascicule de conjugaisons (entre autres)? Un livre et un mot bien compliqués…

Quatre syllabes – enfin, en réalité trois puisque le ‘e’ final est muet – ou même deux si l’on prend la variante en langue d’oc; mais n’anticipons pas. Il y a dans ‘bescherelle’ trois parties, soit une racine qui se trouve au début (besch-), une section de liaison qui indique une action ou métier (-er-) et un suffixe multi-fonctions qui exprime parfois un diminutif (1) mais aussi, comme ici, une fonction (1) ou un lieu.

Disons tout de suite que la souche géographique du nom se trouve dans le Nord, plus précisément en Picardie si l’on en croit le parler régional (2). Reprenons les bonnes habitudes phonétiques, même si elles sont parfois un peu simplistes: il suffit de ‘gommer’ le chuintement ch’ti justement pour trouver le son du mot originel, et ce ‘besch’ devient un bec qui est réellement à la base d’une immense famille, selon que l’on se trouve au nord ou au sud de la Loire…

Car on peut écrire bescherelle comme bécherel, ou bien becquerel voire becrelle si l’on adopte une prononciation plus ‘sèche’, cela revient au même soit une histoire de bec. Ce bec est suivi d’un ‘bescher’ ou bécher qui donne un coup de bec, puis d’un (ou une) bescherelle qui qualifie la machine à bec ou l’endroit où se trouve le bec.

Car il n’est pas question ici de l’appendice nasal des oiseaux (ou alors, de loin) mais d’une comparaison avec la forme du bec ou même du bruit du bec: en Picardie, les bescherelles ont désigné des fermes (le lieu, comme tourelle, passerelle) où se trouvaient des moulins (la machine) actionnés par des clapets (la forme ou le bruit du mécanisme)!

A cette enquête quelque peu inattendue s’ajoute une autre hypothèse, celle qui désignerait le propriétaire du moulin en question (éventuellement le meunier) dont la caractéristique la plus évidente serait non pas un nez crochu en forme de bec (nos ancêtres aimaient bien ce type de sobriquet) mais une – détestable? – habitude de ‘claquer du bec’, autant dire de bavarder en permanence. Sans compter que la notion de ‘bec’ a longtemps était synonyme de ‘bouche’, pour moquer les Dubec (ceux qui mangeaient beaucoup) ou les Bonbec (les gourmands).

Voilà qui nous donne le choix pour célébrer tout aussi bien Louis-Nicolas (1802-1883), le grammairien et lexicographe…parisien qui nous tient sous ses dictées, mais également bien sûr un certain Antoine-Henri Becquerel, physicien (1852-1908) qui a découvert la radioactivité (3) et lauréat conjoint du Prix Nobel avec Marie et Pierre Curie.

Au-delà des Béquereau (atlantiques) et même des Becherelli corses, il faudrait citer tant de Bèque, Béchard (et Béquart), Béchet (et Béquet), Béchot (et…Bécot) ou Béclin et encore Bécane (sous-entendu, la forme du bec de cane) qu’une page n’y suffirait pas. Le dernier bec sur lequel on tombe concerne un’ bec à miel’, sans doute une bouche aimant ce nectar ou la forme d’un clapet pour le recueillir, qui a donné évidemment les Béchamel, patronyme idéal pour terminer une sauce qui aurait plu à M.Bescherelle (4). Y compris étymologiquement… 

(1) Poutrelle, margelle, nacelle (une petite poutre, une petite marge, une petite…nasse). Et pelle, truelle, etc

(2) Avec le normand et le flamand dit occidental, le picard (que tout le monde appelle ‘ch’ti’ aujourd’hui) a longtemps été l’une des plus importantes langues de France.

(3) L’unité de mesure de la radioactivité porte son nom

(4) Faut-il écrire ‘sauce béchamel’ ou ‘sauce Béchamel’ ? (Vous avez une minute…)

…sur chaque cigarette les messages de mort déjà portés sur les paquets de tabac, en attendant de constater que les gros plans en couleur de visages ravagés par le cancer n’effraient plus grand-monde (qui ne les regarde pas) ou de devoir consumer un billet de vingt euro à chaque nouvelle dose (ça, ça marche bien), voyons un peu d’où vient cette feuille devenue également une industrie moderne que l’on ne peut tuer sous peine de tuer des travailleurs que l’on tue avec la fumée tout en essuyant de les soigner avec des appareils financés par des taxes prises sur le tabac et donc payées par les fumeurs (1) ? 

Il n’est pas strictement question ici de provenance géographique, bien que l’information soit importante, mais plus précisément de son origine linguistique. Le mot a fait le tour du monde des cendriers avec à peu près la même prononciation partout, au moins en respectant un doublement de la consonne dentale ’t’, parfois adaptée en un ‘b’ un peu plus guttural; en effet, à côté du tabac français ont poussé le ‘tütün’ turc, le ‘tyton’ polonais et le très mignon ‘tutune’ roumain; puis, un peu plus à l’ouest, le ‘tobak’ suédois et les ‘tabak’ flamand et germanique; alors que l’anglais ‘tobacco’ se rapproche pour une fois des formes latines tels que le ‘tabacco’ italien ou le ‘tabaco’ portugais et espagnol.

Et c’est grâce à ce dernier que l’on connait la feuille à chiquer (dans un premier temps) en Europe, puisque les premiers Aventuriers de la santé perdue ont ramené ce mot d’Haïti, où il désignait plus particulièrement un cigare (la cigarette, ça fait encore mesquin). Ce tabac roulé sous les aisselles des cigarières (comme dirait Georges Bizet qui n’a jamais connu les Caraïbes) est en fait issu lui-même d’une racine des langues ‘Arawak’, un groupe de dialectes parlé dans le nord de l’Amérique du Sud (Vénézuela, Surinam actuel, Guyane, Brésil) et donc autour de Cuba. 

Pour les Amérindiens de souche, il ne s’agit même pas d’un cigare mais d’une sorte de narguilé, un instrument qui sert à brûler la feuille et dont on inhale la fumée par un tuyau; on est encore loin du paquet de clopes (2)! D’ailleurs, pendant que se prépare le raz-de-lobbying des futurs cigaretiers américains (3), il existe déjà en France (et, forcément, au Québec, merci Jacques Cartier et autre Champlain) un autre terme rapporté au 16è siècle spécialement par les Portugais: c’est le mot guarani (brésilien) ‘pétun’, disparu depuis.

Ce rival linguistique malheureux restera pourtant dans le fonds francophone jusqu’au 19ème siècle, grâce également au verbe ‘pétuner’ (fumer. Pétun de tabac!); mais il existe encore de nos jours de façon bien vivace dans…des pots aux fleurs roses, blanches ou bleu profond car, à cause de la forme de ses feuilles qui rappelaient celles dudit tabac, c’est ainsi qu’on a appelé le pétunia! La seule fleur que l’on peut faire aux fumeurs; au moins étymologiquement.

(1) Vous avez suivi la logique? Comme quoi, le tabac, c’est toujours un mauvais passage…

(2) Ou de sèches, ou de tiges, ou de cibiches voire de mégots, des dizaines de noms selon les (mi)lieux et les époques.

(3) Le principal outil de communication quasi-obligatoire va être le plan des films de cinéma où le héros -quelle que soit la raison-  jette négligemment son mégot par terre avant de partir vers son destin (Il parait que ça marche encore dans l’inconscient européen…)

…à ‘Roland-Garros’ (*) pour le joueur espagnol, qui impressionne autant à Paris en 2023 qu’à New-York (US Open septembre 2022) ou à Madrid (Masters mai 2022). Si vous l’étiez pas là l’année dernière, ou tout simplement pour une petite remise en jeu, tapez son nom dans le champ de recherche!

(*) En fait, les ‘Internationaux de France de tennis’ (dont le tournoi de Roland-Garros. L’étymologie de ce nom est également disponible)

…la version francophone (et particulièrement répétée au Québec) de la « diva mondiale du rock » aurait pu être ‘Antoinette Virage’ puisque c’est effectivement la traduction littérale de son état-civil. Enfin, littérale pas tant que ça car, même s’il y a bien une idée de ‘tourner’ dans son nom, il y a une différence notable (y compris en français) entre tourner et virer (1). De plus, c’était le nom de son mari et pas du tout le sien, pas forcément plus flatteur d’ailleurs, étymologiquement parlant.

Eclairons tout de suite un peu mieux ce ‘Turner’ marital emprunté à un conjoint dont on a dit toutes les violences, malgré une bénédiction divine décidément mal représentée: son prénom Ike – partagé avec un président des Etats-Unis nommé Eisenhower – vient en effet d’une adaptation anglo-saxonne du mot hébreu ‘Yitshak’, nom de baptême très fréquent bien sûr en Israël (le Premier Ministre assassiné Rabin) qui évoque le « sourire de Dieu ». La variante française qui s’appuie sur les même sons est plus facile à accepter puisqu’on a l’équivalent en ‘Isaac’, lui-même largement répandu. Signalons au passage que la contraction anglophone du terme hébreu originel a donc donné Ike mais aussi Iggy (Pop)!

Quant au ‘turner’ de Mr. Ike, ou à celui du peintre aquarelliste anglais William, il vient bien d’un ‘turn’ mais suivi du suffixe ‘-er’ qui indique un métier (baker, butcher, barber ou coroner ont tous une fonction professionnelle). Le correspondant français de ce suffixe étant (le plus souvent) ‘-eur’ (couvreur, carreleur, camionneur), le sens n’est donc pas un tournant mais un tourneur, ce qui n’est pas tout à fait pareil; le surnom a été créé pour qualifier un artisan travaillant sur le bois ou l’argile.

Venons-en donc spécifiquement à Tina, qui est bien là encore une contraction d’après Antoinette (2) ou mieux d’après Antonietta (Tonietta, Tonia (!) et enfin Tina, filière italienne); par contre, son patronyme de naissance est beaucoup moins doux, dans la forme et dans le fond, puisqu’il s’agit de Bullock (3)! Or ‘bulloc’ ou ‘bulluc’, que l’on retrouve très tôt dans la langue anglaise (13ème siècle), est formé de la racine ‘bull’ qui signifie un boeuf et/ou un taureau (en fait un boeuf castré donc réputé agressif); on y a ajouté le suffixe ‘-ock’ qui appartient au registre vulgaire ou péjoratif, que l’on utilise quand on veut donner une certaine tonalité violente à un mot.

Au sens figuré (donc chez un humain), un bullock est rapidement devenu synonyme de ‘bête massive’, caractéristique d’un homme fonceur mais surtout maladroit, explosif et sans réflexion; en français, on pourrait presque le rapprocher, par sonorité, de l’adjectif ‘bourrin’, c’est tout dire…

Finalement, bullock était peut-être le mot idéal pour quelqu’un qui abattait un travail de scène comme un taureau venu bousculer les spectateurs de sa voix rauque et de son physique massif, tout en arrivant à (re)tourner le public en quelques mesures. Y compris donc étymologiquement.

(1) Un tournant vous oblige à changer de voie, un virage vous fait changer d’axe sans quitter la voie (sauf consommations interdites).

(2) Les variantes Toinette,  Toinon ou Toinou étaient plus à la mode au 18ème siècle, et encore usitées dans les campagnes françaises au début du 20ème.

(3) Comme la frêle actrice brunette Sandra dans les comédies et autres ‘blockbusters’ américains.

…que les médias français mettent un malin plaisir à célébrer, eux qui ont été si vertement (et très justement) critiqués par celui dont tout le monde regrette la franchise voire le cynisme en des temps où auto-censure et politiquement correct semblent revenir à grand pas. « Tout le monde il est gentil » ou « Les Chinois à Paris » se moquaient déjà de l’hypocrisie du showbusiness ou des frayeur d’un ‘grand remplacement’ (qui n’arriva jamais): Jean-Jean avait raison…

C’est effectivement ainsi qu’on pourrait l’appeler puisque le patronyme de cet homme aux multiples facettes (auteur, compositeur, acteur, producteur, réalisateur, humoriste, etc…) est tout simplement composé du prénom bien connu (1), suivi de son équivalent en breton soit Yan, Yann ou Yanne, Yannes (le féminin!) ou Yannou (le diminutif) selon les régions ou le pays dans lequel vous vous trouvez puisque toute la zone celte partage cette racine.

Il n’empêche qu’à l’origine le mot fait clairement référence à l’homme qui a baptisé Jésus dans les eaux du Jourdain. En voilà un qui se fera appeler baptiste par la postérité jusqu’à être sanctifié dans la religion chrétienne, et qui bénéficiera d’une carte de visite idéale puisque son surnom vient d’une composition de deux mots: Yahvé (Dieu) et ‘Hannah’ (la grâce). La combinaison des deux pousse à évoquer quelqu’un qui ‘transmet la grâce de Dieu’, définition on ne peut plus précise de sa fonction.

Passons rapidement sur les transformations du nom à travers les âges, de Yohanan (hébreu) à Yohannès (grec), Johannès (latin) puis Johan à l’époque médiévale française, cette dernière forme donnant ensuite tous les Jehan, Jehanne et évidemment les Jean et Jeanne actuels…Sauf que, notre Jean-Yan(ne) n’est pas son état-civil réel mais un pseudo! Il se nomme en réalité Jean-Roger Gouyé, descendant lointain d’une souche de sabotiers qui habitaient la forêt de Mayenne depuis le 18ème siècle.

La famille du futur Yanne a quitté un petit village de l’arrondissement de Rennes pour s’installer à Paris mais, dans les cours d’école déjà un peu trop attentives à détecter les ‘baragouins’ qui débarquent à la capitale, s’appeler Gouyé devient un peu trop souvent Gouillé puis Couillé. Dans la bouche (si j’ose dire) des camarades de classe, les autres variantes du nom soit Gouye, Gouyard, Gouyon deviennent vite Couille, Couillard, Couillon. Désagréable, et à tout le moins risqué…

Impossible donc de laisser une éventuelle mauvaise prononciation se propager au moment où Jean-Roger (déjà utilisé plusieurs fois par d’autres humoristes) commence à passer au cabaret et à la radio. Il simplifie son prénom et, en référence à ses origines bretonnes, choisit tout simplement la version régionale comme patronyme, gommant ou plutôt coupant sans le savoir le sens originel de Gouyé…

En effet, si quelques linguistes relient le mot à un terme d’ancien français qui signifie une petite mare, il est plutôt utilisé dans l’Est de la France, particulièrement en Bourgogne ou Franche-Comté. Il serait bien plus logique (et étymo) de le ranger avec tous les outils utilisés par les ancêtres de Jean soit l’ancien-français ‘goy’ (rien à voir avec le mot hébreu qui désigne un non-juif). 

Egalement écrit ‘goi’, il s’agit d’une transformation du mot latin ‘gubia’ qui concernait une sorte de serpe, de couteau ou de ciseau à bois dont se servaient différents artisans comme les vignerons, les tonneliers ou…les savetiers (2). Les Gouyé – ou mieux Gouyer, avec un suffixe de métier – étaient donc les fabricants ou les utilisateurs de cet outil. D’une certaine façon, de quoi ciseler ou tailler au couteau les saillies et aphorismes (3) que nous a laissés monsieur Yanne. Y compris étymologiquement.

(1) Prénom le plus fréquemment donné pendant toute la première moitié du 20è siècle, soit deux millions par an!

(2) Version en langue d’oïl (autant dire parisienne) de ‘sabotiers’.

(3) Parmi les meilleures : « La pollution? Tout le monde veut sauver la planète, mais personne ne veut descendre la poubelle ».

…a dit le voisin du champ où s’est déroulé le « Woodstock-en-Indre » interdit mais autorisé par la force des choses et les forces de l’ordre (on ne peut pas mieux dire) pour fêter le trentenaire du Teknival. Quelque trente mille ‘teufeurs’ ont donc croisé avec plus ou moins d’attention le petit panneau vicinal signalant le lit de la Malnoue sur le route de Villegongis, un site on ne peut mieux choisi, en tous cas étymologiquement et peut-être même historiquement.

Dans les vertes mais parfois obscures régions de France, il fut une époque où tout pouvait faire sens, surtout quand l’homme se retrouvait face à une Nature dont il ne comprenait pas le sens et, a-fortiori, ne maitrisait pas les effets. C’est ainsi qu’à la sortie du Moyen-Age, de forêts sacrées en sources divines, existent dans les territoires (et surtout l’esprit des habitants) des forces parfois diaboliques dont la Malnoue, la « fille du diable ».

Etymologiquement, le mot est composé de deux parties, en mal-noue; la première ne pose pas question, il s’agit bien de la racine latine ‘mal(us)’ qui a donné en français mal (au singulier) et maux (au pluriel, après ‘vocalisation’) et par conséquent tout ce qui commence par ‘mau-’ soit mauvais, maudit, etc…bref, tout ça n’est pas très enthousiasmant.

D’autant que la ‘noue’ est un ancien terme médiéval encore existant (la preuve) mais peu usité qui désigne un endroit marécageux; on le trouve encore sous la forme ‘noë’ (le tréma atteste de l’ancienne présence du ‘u’) en composition dans certains noms propres comme Delanoë (1). Si l’on cumule les deux éléments, cela nous fait un ‘mauvais marécage’ ou, dit autrement, une ‘méchante eau stagnante’ rarement appréciée par nos ancêtres car porteuse de toutes les brumes, brouillards et autres bruits inquiétants propices aux fantasmes effrayants.

De fait, la Malnoue de Sologne doit son nom à une nappe phréatique aux multiples résurgences ayant régulièrement entrainé des inondations donc la perte de récoltes et quelques noyades spectaculaires forcément provoquées par des créatures plongées dans les profondeurs des remous. Sans savoir que des sonos du diable viendraient les y réveiller un jour, les Malnoues habitaient les méandres lascifs des petits cours d’eau, des mares et des étangs, abondamment racontées par les légendes locales.

Chaque région ou presque ayant son Malin ou sa sorcière, l’autre célèbre Malnoue a jailli sous la plume de Marcel Aymé en 1943 sous le nom de « La Vouivre », également appelée le « Dragon du Jura», créature mythique et dangereuse qui attire le paysan alanguie sur les roseaux; on retrouve la même idée de l’autre côté du pays en Vendée, où la Vouivre locale ‘se meut comme un serpent entre les eaux’…Ne dit-on pas que les rivières ‘serpentent’ dans les prairies, la forme paresseuse des boucles semble toujours avoir posé problème à nos ancêtres.

A Villegongis (2), personne n’a vu passer d’autre vouivre devant les enceintes assourdissantes des DJ que quelques pâles post-adolescentes à la marche rendue épileptique par le beat des basses empilées sur l’herbe. Peut-être eût-il fallu une pluie battante pour arriver à creuser le sillon de quelques malnoues; en tous cas, s’il y a eu apparition de bouts de racines dans l’herbe, elles n’avaient rien d’étymologique.

(1) Voir la chronique consacrée à l’ancien maire de Paris, Bertrand D. (octobre 2012!)

(2) La commune où se trouvait le terrain occupé, arrondissement de Châteauroux.