Le site qui vous aide à comprendre le vrai sens de votre patronyme

…et un certain nombre de lecteurs ont remarqué qu’il n’avait pas un patronyme spécialement ‘marqué scandinave’. Forcément, car peut-être avez-vous entendu au passage d’une émission que le successeur de Margrethe est d’ascendance…française, son père Henri (devenu Henrik, heureusement très fréquent dans son pays d’adoption) étant de souche béarnaise.

Le diplomate Henri Laborde de Montpezat devenu prince consort par son mariage a en effet des aïeux landais et béarnais. Parmi les  anciens lieux de vie et propriétés de la lignée dans l’Histoire, figure donc un Montpezat, nom de lieu servant à identifier et les personnes et leur(s) domaine(s), et de toutes façons leur provenance.

Provenance fictive ou pas d’ailleurs; il y a une Marie de Médicis ou un Cyrano de Bergerac, une Marguerite (de) Duras (47) ou un Charles de Batz de Castelmore dit d’Artagnan, etc…(1); bref, comme de très nombreuses personnes identifiées puis surnommées par leur lieu de naissance, de vie ou de résidence, notre homme bénéficie d’un – ou même de deux – racines linguistiques très connues:

A commencer par ce très fréquent ‘mons’ d’origine latine, celui qui va s’accorder à un adjectif très qualificatif du coup, pour faire une foule de composés désignés par une…colline au sens  où on l’entendait le plus souvent dans les campagnes françaises. En dehors des ‘vrais’ massifs montagneux, le terme s’appliquait aussi bien à une élévation de terrain arrondi qu’à un promontoire rocheux, tous pouvant servir de refuge en cas d’attaque des ennemis.

C’est ainsi que l’on trouve dans plusieurs départements des Montségur, ‘mons-securus’ la colline (sur laquelle on se replie pour être en) sécur-ité; des Montagut ou Montégut, un endroit ‘aigu’ autant dire cette fois un rocher pointu; des Montfort, au sens de résistant donc sûr encore…au contraire d’un Montesquieu, ‘esquiou’ en gascon c’est-à-dire farouche, compliqué à escalader; le meilleur de tous étant un Montastruc ou Montestrucq, ‘astruc’ étant synonyme de favorable, facile. Ou encore le…Montauban (mons-albanus, de albus, blanc en latin) en général une colline plantée de bouleaux dont l’envers blanc des feuilles sous le vent donnait cette impression de couleur…

Terminons donc par ce Montpezat plus énigmatique car construit sur un mot occitan (pezat), francisation médiévale du latin ‘pedatus’ dont vous devinez peut-être qu’elle a un rapport avec les…pieds (pédestre, pédicure, etc). Au sens figuré, un endroit « qui a des pieds », c’est qu’il est bien…planté, surtout si ce sont les remparts sur la colline, autant dire muni de fortifications.

Chez les Montpezat (d’Agenais, du Quercy ou d’ailleurs), on est donc à l’abri des attaques en protégeant… « la borde », terme générique qui désigne en langue(s) d’oc tout bâtiment d’habitation, en général ce que nous appelons aujourd’hui une ferme. Bon, ça sonne localement un peu moins aristocratique que ‘de Montpezat’ mais, sait-on jamais, c’était peut-être le futur château de sa Majesté. Au moins étymologiquement.   

(1) Et encore un Panzani (oui, les pâtes), fabricant poitevin depuis 1947 originaire du village de Panzano-in-Chianti, Toscane, Italie!

…la porte-parole strasbourgeoise (de naissance uniquement) porte un nom très francophone mais qui n’est pas forcément immédiatement accessible sans un petit effort de recherche. Aucun rapport avec l’Alsace déjà, si ce n’est sa venue au monde; la souche principale du patronyme se situerait davantage dans le bassin de la Saône (Bourgogne, Franche-Comté); ça, c’est pour l’étymologie. 

Mais, question généalogie, on pourrait presque parler de nom de famille ‘métropolitain’, en tous cas à l’époque où des Thévenot se sont embarqués pour ce qui était très temporairement « l’Ile de France » (1717-1814), caillou flottant au large sud-est de l’Afrique et devenu aujourd’hui Mauritius (en v.o…néerlandaise, baptisée juste avant le passage des Français). Mais, comme c’est l’origine et le sens des racines qui vous intéressent, avez-vous profité de cette petite introduction détournée pour trouver la véritable évolution du mot? 

Certains s’y sont essayés (sans aller chercher bien loin) et répandent sur les réseaux l’idée que ‘thévenot’ est un avatar du terme germanique ‘theudebald’ (ou théobald, en ancien-français), qui signifierait audacieux…Erreur, très grande erreur, aucune loi de l’étymologie n’aurait permis ce tour de force qui s’avère être bien plus simple que cela :

‘Thévenot’ – écrivons-le phonétiquement ‘tévenot’ – est le résultat d’une très classique ‘aphérèse’ (1), habitude linguistique de certains parlers pour abréger un mot ou le mettre ‘à la sauce’ locale. La lettre la plus ‘fragile’ de l’alphabet pour ce genre d’opération étant la voyelle ‘e’, il s’agit en fait d’un ancien ‘Estevenot et, comme les Thévenin ou Thévenet, tous trois sont des diminutifs (la terminaison -ot ou -et) d’un Estève qui vous devient beaucoup plus familier, surtout si vous habitez en zone de langue d’oc.

Deuxième stade de la transformation: on remonte au terme grec initial, où le ‘v’ gaulois était en fait un ‘ph’ (comme il a subsisté dans le bien-nommé St-Estèphe du Médoc viticole); les Grecs n’ayant pas besoin de ce ‘e’ initial, le mot est donc ‘stephanos’ (le futur Stéphane tout court) qui a à voir avec une histoire de couronne (2), accessoire à l’époque totalement étranger à la galette (et des rois) mais indispensable au…sport!

En effet, LA couronne à la mode en ces temps olympiques est celle des athlètes vainqueurs des Jeux (puis de n’importe quelle discipline d’ailleurs), symbole repris plus tard par les Romains pour décorer le front des valeureux (empereurs) militaires. L’objet n’est donc ni en carton découpé ni en métal incrusté mais formé de deux brins de lauriers (3) entre-croisés. 

En foi de quoi, après une dernière alternance de prononciation entre les consonnes proches ‘ph-f/v’, les Stéphane, Steve (version contractée anglo-saxonne), Steph (version vulgaire), Estèphe, Estève…ou (S)Thévenot, Théveneau voire Thouvenin viennent bien de la même racine (si j’ose dire pour des brins de laurier).

N’oublions de dire un mot de son prénom Prisca (et non pas Crispa, comme certains commentateurs ont commencé à jouer avec), adaptation fidèle de l’adjectif latin homonyme (priscus, au masculin) qui signifie ancien. Ancien mais pas vieux, plutôt au sens de quelque chose ou quelqu’un que l’on connait mais que l’on n’arrive pas à retrouver, ce qui ne sera certainement pas le cas de la mémoire de Prisca Thévenot.

Terminons par deux ‘curiosités de l’Histoire: d’une part le diminutif du prénom, un Priscilla qui aura un certain succès dès le mariage d’Elvis Presley; et un Thévenot sans prénom connu et pour cause, il était banni : celui du…bourreau de Paris au 14 ème siècle, que l’on a préféré oublier car trop ‘priscus’ sans doute. En tous cas étymologiquement! 

(1) Voir l’onglet Lexique sur la page d’accueil. 

(2) La couronne elle-même, mais souvent le porteur lui-même.

(3) La plante du…’laur-éat’, celui qui a réussi son bac, par exemple.

…le plus attendu et presque le moins surprenant, tant son nom aura été cité dans les 36 heures précédant sa nomination ‘officielle’ ; restera dans l’Histoire de la France le premier titre de plus jeune nommé à ce poste, sans vraiment pouvoir démêler si, dans la bouche du Landerneau politique, il n’y a pas là-dedans une part d’admiration teintée de jalousie ou de doute(s). Ce qui est sûr, c’est qu’il aura du poids sur les épaules, y compris étymologiquement !

Petit préalable indispensable : de nombreux lecteurs, habitués à lire dans ces pages qu’il suffit parfois d’une « déformation » (une variante) de prononciation pour recréer un son, ont spontanément pensé qu’en l’occurence une…’attelle’ serait bien utile. Or, notre homme n’a nul besoin de ce genre de béquille pour exister linguistiquement car la planche en bois réparatrice vient, elle, d’un mot de latin plus ou moins abâtardi qui désigne un éclat de bois, puis à partir du 12ème siècle une planchette. Evident. En fait, le patronyme du ministre est de toute autre provenance géographique.

Son état-civil complet, Gabriel Nissim Attal, dit à peu près tout dès la première ligne : bien que né dans les Hauts-de-Seine, il porte le nom d’un ascendant d’origine juive tunisienne ; mieux encore, si l’on peut dire, il portera un temps le nom de sa mère d’origine russe…ukrainienne soit Gabriel Attal de Courtiss. Voyons de plus près ce surnom venu des terres arides du sud…

Attal est un patronyme originaire du nord de l’Afrique, puisque porté majoritairement dans les communautés juives séfarades (émigrées dans le Maghreb entre autres, par opposition aux ashkénazes, davantage installés en Europe centrale ou de l’Est). A l’origine, l’attal est un simple nom commun qui désigne un métier, l’une des très fréquentes façons de désigner une personne qui pouvait en l’occurrence mériter ce surnom ou en justifier pour plusieurs raisons. Attal désigne précisément un porte-faix (portefaix, dans le dictionnaire) soit littéralement, d’après la racine latine, un ‘porte-fardeau(x), fonction en général subalterne dans notre culture actuelle qui a pris le sens de manœuvre (même pas un ouvrier!) utilisé pour transporter des charges lourdes, une sorte de docker avant la lettre.

La seule période où le portefaix aura droit aux honneurs est la Rome antique où le titulaire de la charge en question ouvrait la marche des armées romaines en portant l’insigne du Sénat et du Peuple, avec un poids qui n’en faisait pas pour autant une partie de plaisir (parlez-en aux porte-drapeaux des équipes olympiques qui défilent pendant des heures). Quoi qu’il en soit, en plus de son barda,  voilà un mot chargé…de plusieurs connotations car, outre son rôle initial, on attribua pendant longtemps deux caractéristiques majeures aux portefaix ‘modernes’: soit une certaine carrure – sans doute style déménageur – soit un comportement grossier, l’athlète maniant souvent avec facilité la gaudriole ou l’injure.

Voilà qui ne convient évidemment pas (ni l’une, ni l’autre, d’ailleurs!) à notre homme politique récemment nommé, et encore moins à la variante de ce nom la plus répandue en France, soit…Attali (Jacques), l’économiste et homme politique né comme l’acteur homonyme Yvan à Alger (pour une fois, un indice). De son côté, Gabriel aura vraiment de quoi gérer des charges pendant sa mission !

NB : Attention, même si le phénomène se produit parfois en linguistique dans des cas bien particuliers,  il ne faut pas inverser les voyelles: ne confondons pas Attali et Attila, un mot tout à fait distinct issu d’une racine orientale qui désigne le ‘père’ (ata-) ; Attila devenant alors son diminutif, soit ‘le petit père’. Du chef mongol à Staline, il y a peut-être quelques points communs à certains ‘Petits Pères des peuples’, même s’ils ne sont parfois que de simples Guides de la Nation, comme le fondateur et premier président de son pays, autrement dit (Mustafa Kemal-père de la Turquie), Ata-Turk!

…peut-être ne vous êtes-vous jamais posé la question de l’origine étymologique de l’Autre depuis longtemps autoproclamé spécimen du cinéma français, au sujet duquel les articles de presse du moment ne sont pas consacrés à sa carrière mais à l’intimité de sa situation personnelle; après l’emprise supposée d’une ‘dame de compagnie’, voici maintenant les rivalités d’héritiers, rarement de bon augure. Quoi qu’il en soit, son patronyme devait forcément en faire un ‘seigneur’, y compris étymologiquement!

Notons tout de suite qu’il aurait pu s’appeler Marcel Delon (1), Maurice Delon (sans doute moins adéquats pour être en haut d’une affiche, sauf dans les années 1940), ou encore Fabien Delon comme son propre père ou comme son autre fils, demi-frère d’Anthony. Et puisqu’on est dans les prénoms, autant dire qu’une fille de la famille aurait pu s’appeler sans problème…Adèle, ce qui vous oriente déjà vers la racine réelle de son nom.

Difficile donc sinon impossible de trouver une explication plausible à un éventuel ‘de-long’ ou ‘de-loing’ adaptés ou déformés par quelque parler régional; le mot d’origine a en effet subi une ‘aphérèse’ (2) qui a conduit à la chute d’une lettre initiale, en l’occurence un ‘a’ qui faisait partie de la racine germanique qui a servi à fabriquer le nom.

C’est justement Adèle qui est la plus proche de l’étymon (3), surnom donné à une personne qualifiée de ‘adal ou adel’ qui signifie noble; le sens n’est certainement pas à prendre dans sa dimension aristocratique mais comme symbole de noblesse d’âme, donc de générosité ou d’élévation de l’esprit! D’ailleurs, les interprétations figurées ou plus concrètes se mélangent puisqu’à la fin du 19ème siècle (seulement!), un botaniste suisse (4) baptise la « léontopodium nivale alpinum » (littéralement: la plante pied-de-loup dans la neige des Alpes) de « fleur noble et blanche », ce qui se dit en empruntant les termes germains « adel-weiss » puis edelweiss.

Delon (Alain) n’a-t-il pas le caractère noble, virginal et rare de ce quasi-emblème helvétique? Quoi qu’il en soit, les ancêtres…lot-et-garonnais de la star ont probablement dû faire du chemin dans les siècles passés, en provenance d’une région sûrement plus proche des montagnes d’Autriche chères à Sissi que des vallées de pruneaux d’Agen. Voilà qui permet à l’immortel ’Guépard’ de partager son haut rang (en français, altesse) avec le public français; mais ne le remerciez pas, il vous en prie. Au moins étymologiquement.

(1) son véritable état-civil

(2) voir dans l’onglet ‘bréviaire’ sur la page d’accueil

(3) Voir dans l’onglet ‘étymologie’

(4) Pays qui voue une admiration sans borne à la fleur en question

…le rallye de sa vie qu’il a gagné plusieurs fois ou sur lequel il a co-piloté avec quelques célébrités (Johnny Hallyday). A l’occasion de la disparition de ce grand organisateur de courses et de raids, beaucoup se sont posé la question des origines « flamandes » – ou à tout le moins de l’Est de la France – de ce patronyme bref (une seule syllabe sonore, le ‘e’ final étant ‘muet’). Phénomène intéressant: ce natif de la région parisienne (1) n’a strictement aucun lien avec le nord de l’Europe!  

Ce serait plutôt l’exact contraire puisque, malgré les apparences, le mot est d’origine…occitane mais, pour une fois, l’évolution du son a suivi des règles moins caricaturales que d’habitude: à l’origine, il y a la racine latine ‘medicus’, celle qui donnera évidemment en français médical, médecin, médicaments, etc…bref tout ce qui a un rapport avec l’idée de soigner, pas difficile à admettre.

Dans l’Antiquité, il est question en l’occurrence de traiter le corps, y compris dans le tout-premier sens de ‘bien’ le traiter en commençant par lui administrer du…vin. A défaut de mieux. Il semble que la composition de la racine originelle (le verbe ‘medeor’) évoque la maladie, sous une forme contractée de la périphrase ‘ce qui est mauvais pour la vie’, donc ce qui est à soigner).

Sans aller si loin, ce ‘medicus’ romain va se mélanger au gaulois en transformation lors des premiers siècles après JC, période où les tribus germaines entament elles-mêmes leurs traversées du territoire. Dans toute la zone méridionale du pays, les patois vont se retrouver dans un Mège plus spécialement Mètges en Languedoc, gardant la trace du ‘d’ dans un ’t’ un peu moins guttural; plus au nord, dans le Centre et en région parisienne, on trouve des Mégy, des Méget et même des Mégeard, tous des dérivés qu’on ne soupçonnerait pas – de nos jours – en lien avec un médecin romain…  

Le plus inattendu, contrairement aux transparents Medici italiens ou corses, est la forme Mire ou Le Mire (dans le Nord), elle-même déclinée en Miret ou Mirey (dans l’Est) ou encore Mirot (en Bourgogne); tous n’ont donc aucun rapport avec le verbe synonyme de voir. Ce qui n’empêche pas d’(ad)mirer la carrière automobile de René, même si pas étymologiquement! 

(1) Donc difficile d’en tirer quelque piste fiable, vu le contexte ‘capitale’

…et quelques autres lieux (le plus souvent) découverts par un fait-divers d’actualité inattendu, voici, dans la série « C’est quoi-c’est où ce ‘bled’? (1) », un repaire de trafic de drogue supposément peu empêché par les autorités locales, le (presque) bien-nommé Canteleu…

La plupart d’entre vous auront déjà décrypté ce mot relativement transparent pour ceux qui s’intéressent à l’évolution des mots, d’autant qu’il existe en France non seulement de nombreux Canteleu mais aussi beaucoup d’autres endroits où des animaux ‘cantent’. Car, bien évidemment, il y a dans ce terme deux parties, cante+leu, la première étant une forme (plutôt…occitane) du verbe chanter (anciennement canter, comme dans cantate par exemple ou bel canto) et, là encore, la version archaïque du loup en leu, dont l’usage moderne ne reste plus que dans l’expression ‘à la queue leu leu’ (explicitement le loup à la queue du loup) pour décrire le déplacement d’une meute.

Il y avait, dans ce Canteleu normand (enregistré pendant quelques siècles sous le nom de ‘St Martin de Canteleu’, il ne faut pas trop tenter le diable), un site où venaient ‘chanter’ des loups, terme générique de l’époque pour dire hurler évidemment, la nomenclature des différents cris d’animaux n’ayant pas encore été clairement nommée et encore moins rédigée. Souvenir concret de la série de siècles pendant lesquels la population a décimé le canidé diabolique, une statue à l’entrée de la ville perpétue (et justifie) ce qui s’appelle, sans surprise, parfois ailleurs en France ‘Chanteloup(s)’, tout comme le nom du haras de chevaux local. 

Mais, puisqu’il n’est pas question de vraiment chanter (sans doute réservé à la classe supérieure humaine), le verbe va donc pouvoir s’appliquer à tout autre espèce qui fait du bruit avec les attributs accordés à l’espèce: on va donc trouver, entre autres, des Cantemerle (no comment), des Cantecocut ou Cantecoucou (idem; à quoi pensiez-vous?) ou encore, catégorie oiseaux, des Cantalauze, version complexe de Cantalaude soit là où chante l’alouette (cante-alauda, en latin); se colle aussi dans la liste le Cantejal ou Chantejal (gallus, le coq) et sa version féminine Chantegaline (gallina, la poule), sans oublier là encore le très transparent Canteperdrix…

Moins mélodieux sans doute sont les échos de la Cantereine ou Canteraine, soit le cri de ‘reine’, de raina, la grenouille en latin (la racine qui va donner rainette), ou ceux, répétitifs, du Cantegreil(h), le grillon. Il est probable qu’à l’époque et contrairement du 21ème siècle, hormis les hurlements effrayants, aucun résident débarqué d’une grande ville n’était venu se plaindre de la chanson du grillon le soir au crépuscule; mais on ne va pas hurler avec les loups, même pour des histoires de trafics. Sauf étymologiquement bien sûr!

(1) Pardon, une ville de plus de 13000 habitants (ceci expliquerait-il cela) ?

NB: Voir aussi (forcément) l’article sur Nicolas Canteloup (mars 2017) pour de nouvelles anecdotes!