Le site qui vous aide à comprendre le vrai sens de votre patronyme

…quand la famille est de naissance parisienne depuis des générations….C’est pourtant le cas, sur l’un et l’autre plan, de l’acteur de cinéma, télévision et comédien de théâtre récemment disparu. Les Brasseur ont en effet quasiment tous une ascendance venue de l’Est (les bords du Rhin), hormis quelques provençaux concernés par…du savon ou des Normands producteurs de cidre (1).  Prenons donc le sujet à bras le corps; sauf étymologiquement!

Personne ne saurait mettre en doute que ‘brasseur’ soit bien le nom de métier, celui qui consiste à surveiller une suite d’opérations complexes qui vont conduire à la fermentation du (ou des) malt(s). Ne sachant pas toujours ce qui se passe exactement au fond des cuves, on a cru pendant longtemps que le terme avait gratifié un homme chargé de…brasser les différents composants de la boisson sachant se faire mousser, un peu comme un boulanger -très ancien- pouvait malaxer sa pâte avant cuisson.

Or, s’il y a bien des opérations de mélange pour fabriquer la bière, on imagine mal un ‘brasseur’ proprement en train de remuer les bras penché au-dessus de sa cuve, les autres stades étant plutôt du concassage (au début) et de la fermentation (à la fin). C’est que, contrairement au brassier (l’ouvrier qui n’a que ses…mains pour travailler) ou au brassel (2) (celui prend des mesures en étendant les bras), ce mot n’a rien à voir avec les bras mais avec les ‘braces’.

Il s’agit d’un mot de ‘bas-latin’ (= après JC), probablement déjà…brassé avec du gaulois, et qui désignait du blé blanc, ou de l’épeautre, ou peut-être encore d’autres types de céréales approchants, comme l’orge par exemple (3). Manque de chance, même en latin, ce terme a déjà un homonyme exact qui désigne le futur top des ventes de mode dans le village, celui qui se transformera cette fois en ‘braies’ en français, le pantalon de trois-quart à la Gauloise justement.

Petite digression sur ces ‘braces/braies’ pantalonesques: en Germanie, la racine va prendre la coloration locale sous la forme ‘brago’, une ouverture que nos envahisseurs préférés nous apporteront dans les premiers siècles pour faire le mot…braguette! D’une certaine façon, on peut donc dire que les Brasseur, outre leur activité professionnelle, sont également bien culottés. 

Mais revenons à notre Claude, pour noter au passage qu’en ce qui concerne le lieu de…la mise en bière, une brasserie désigne aussi bien l’usine de fabrication que le lieu de la consommation au comptoir, là où, après quelques verres, on peut se mettre à chanter du…Brassens, encore un homonyme qui n’a rien à voir avec l’Alsace mais plutôt les Landes, d’après un nom de famille romain (4).

D’autant que toute cette histoire de brasseurs n’est finalement qu’un faux-col, puisque le véritable nom d’état-civil de Pierre (le père) était Espinasse, mot typiquement occitan, répandu de l’Auvergne au Pays Basque en passant par les Pyrénées-Orientales pour désigner un ‘lieu à e(s)pines’, autrement dit un terrain encombré d’arbustes piquants et généralement inutiles. Au milieu d’un bouquet d’autres dérivés, il y a un célèbre ‘Espinoza’ du répertoire portugais qui donnera son nom au philosophe (émigré) néerlandais Baruch (plus de doute)…Spinoza. Un rôle que n’a pourtant pas joué le désormais immortel Vidocq!

1. Qu’on appelle plutôt les Pom(m)é.

2. En tant que patronyme, on trouve aussi l’orthographe Bracel et son diminutif…Bracelet (qui n’est donc pas bijoutier). 

3. Comme pour un certain nombre d’autres sujets, la nomenclature botanique (ou animale) n’est pas encore très précise à cette époque, parce que non encore connue, mal définie ou différente selon les régions.

4. Voir l’article consacré à Georges, forcément en archives.

…y compris et surtout quand il n’y a pas d’événement (forcément dramatique) pour intéresser les caméras, même embarquées. Depuis plusieurs jours, le leader de la course est un skipper français de naissance havraise – Le Havre, bel endroit pour se reposer (1) – au nom assez facile à décrypter bien que d’une apparence simple mais éventuellement déconcertante.

Beaucoup supposent en effet à ce patronyme (et à tort) une origine anglo-saxonne (prononcez ‘deïline’); j’ai même trouvé des exemples de ‘fantasmes’ lui donnant comme explication une déformation de…darling! Bon, ça n’empêche pas d’aimer Charlie quoi qu’il en soit, car on n’obtient pas mieux avec une très imaginaire prononciation française ‘enrhubée’ de…malin (!), même si on ne doute pas qu’il faille parfois ruser pour sillonner les mers vers la victoire. 

Le seul point positif de cette dernière rumeur est la sonorité du mot, puisqu’il s’agit bien d’un très francophone ‘dalin’ que vous devez prononcer cette fois comme Dalain, autrement dit une possible et familière ‘agglutination’ de D’Alain. Comme pour de très nombreux autres noms de famille, il y aurait alors suspicion de filiation, c’est-à-dire un moyen de désigner le (ou un) fils d’Alain…

D’autant que la côte normande – y compris étymologiquement- a vu passer (pour ne pas dire débarquer) dans son Histoire de nombreux peuples venus du nord de l’Europe, et pas que des navigateurs vikings à la recherche d’un…havre. Parmi les chevelus touristes, il y avait de blonds géants à la beauté ‘surprenante’ (dixit un historien latin) venus au 6ème siècle, via la vallée du Danube, de la zone de Crimée actuelle (des Russes, quoi), descendants dit-on de tribus scythes soit le nord de…l’Iran.

Dans le cyclone des peuples de l’époque, on a appelé ces gens-là les Allains, terme d’inspiration germanique formé sur la racine ‘Adal’ qui signifie noble (2). Ils sont donc aussi à l’origine, au moins étymologique, des Allen (bretons), Allin, Allins, Allyns (flamands) et même Allaine (on en perd sa respiration)…Dès lors, qu’on y mette un ‘L’ ou deux ne change rien à l’affaire, et voici les Alin, Alinet (diminutif), Alinot et Alanic (bretons, encore), jusqu’au succès d’un ou plusieurs saints – deux Bretons ou trois Occitans – qui rendront définitivement célèbre le prénom que vous connaissez.

Or, il se peut que tout cela soit trop facile pour être vrai, car il existe une étymo- peut-être beaucoup plus -logique qui renvoie en particulier les Dalinet et Dalinot (et donc forcément les Dalin) de l’autre côté de la Manche. Car ce Dalin, tout comme les Dalen (Finistère), serait plutôt probablement une importation du gallois ‘Dylan’, nom d’un héros de la mythologie locale, formé sur un mot qui évoque…la mer! 

D’où le (second) nom de baptême du chanteur et compositeur folk Robert Allen Zimmermann dit Bob Dylan, adaptation américaine de d’Allen, autrement dit, pour reprendre la symbolique de la légende galloise : ‘le Fils des vagues’. Franchement, on ne peut pas rêver mieux comme coïncidence pour un navigateur, y compris donc étymologiquement! 

  1. Bien que de racines légèrement différentes (un dérivé du flamand pour le nom de la ville, un terme scandinave pour l’abri côtier) d’où la présence -ou pas- de l’accent circonflexe, l’idée est à peu près la même: un hâvre est toujours un endroit paisible dans une baie où l’on peut se réfugier en cas de tempête, maritime ou psychologique.
  2. Voir l’avant-dernier article sur Azibert. Et beaucoup d’autres en connexion…

…c’est donc le retour programmé des Miss annuelles, dont la ‘gagnante’ du test préalable de culture générale (essayez-le, un sans-faute n’est pas garanti). La jeune femme va devoir se battre -aussi- contre une homonymie familiale encombrante, puisque soeur d’une précédente titulaire du titre. Ou d’un homme qui dut un jour quitter sa famille…politique.

Pour tout savoir sur cet adjectif pas très facile, tapez Lorphelin (Marine) ou Orphelin (Matthieu) dans le champ de recherches.

…les plus objectives et les plus crédibles possible pour réussir à appâter (et peut-être harponner) les sceptiques de l’injection. Comme pour un certain nombre d’autres domaines (Sécurité routière, Moto, Environnement ou…Météo), on a donc nommé un ‘Monsieur Vaccin’ dont la mission sera de donner le virus de la bonne médecine aux citoyens, en mettant au bout des lignes le calendrier des opérations.

Comme vous vous en doutez probablement à la simple lecture de son patronyme, l’homme porte le nom d’un métier, à l’origine le surnom (le plus souvent alsacien) de quelqu’un qui est concerné par le ‘fisch’ (version germanique) ou le ‘fish’ (version anglo-saxonne), soit le poisson bien sûr. Et si notre mot est si différent, c’est que les irréductibles Gaulois ont opté, comme souvent, pour la racine latine qui est ‘piscis’, transformé successivement en ‘piscion’ puis ‘pescion’ (10ème siècle) et enfin poisson.

Pas de surprise donc, un ‘fisch-er’ est donc un ‘poisson-eur’, en français un pêcheur, lequel n’a rien à voir -en tous cas étymologiquement- avec un pécheur, dérivé lui d’un ‘peccatum’ latin (la faute, le péché) qui donnera aussi pécheresse ou…pécresse (*). Preuve de cette différence: la présence ordinaire de l’accent circonflexe sur ‘pêcheur’ pour témoigner de l’ancien ’s’ de ‘piscis’. Mais revenons à nos poissons…

L’importance alimentaire des habitants des fleuves ou des rivières a donné un véritable vivier de mots dérivés, parfois strictement locaux au début, donc empruntés aux racines germaniques, comme Fischermann ou Fischler (l’homme du pêcheur, soit le plus souvent un assistant ou le fournisseur de matériel); on trouve aussi des Fischbach (bach: le ruisseau, d’où l’idée d’un cours d’eau poissonneux voisin), des Fischesser (essen: manger, un gros mangeur de poisson), des Fischhändler (celui qui tient son poisson à la main, le poissonnier à son étal), ou encore des Fischmeister  (le ‘maitre des poissons’ c’est-à-dire le garde-pêche). 

Le plus caché parce symbolique est un Fischer ou Fischermann créé comme nom de baptême biblique en référence au dessin de poisson que traçaient sur le sol les premiers chrétiens pour se reconnaitre, au risque parfois de se faire…arêter. En tous cas, la syllabe originelle va frayer dans toute l’Europe du Nord à peu près sous la même forme, y compris dans des patois flamands qui donneront ‘fisch’ puis ‘visch’, vish’ et enfin ‘vis’ en néerlandais avec une consonne un peu moins ‘sifflante’.

Un mot encore sur notre poisson français, qui donnera de la même façon des Poissonnier, Poissonneau ou Poisson tout court, attribués en général à des ouvriers de l’écaille, sauf en ce qui concerne le destin royal d’une certaine Jeanne-Antoinette Poisson devenue Marquise de Pompadour…Rien d’étonnant d’ailleurs que le mot latin ‘piscis’ ait un rapport avec la pêche puisqu’à Rome un mot désignait justement un vivier, un bac d’élevage à poissons qui s’appelait évidemment ‘piscina’, la future piscine de nos bassins municipaux où l’on peut parfois croiser quelques sardines ou baleines.

Mais vous pensez sûrement que tous les Fischer ne sont pas amateurs de truite mais de houblon fermenté, tout ça à cause de (ou grâce à) un brasseur alsacien (logique) qui fit de Strasbourg la ‘capitale de la bière’ dans les années 1830, installant définitivement un emblématique et glouton petit bonhomme costumé à califourchon sur un tonneau. Lequel va forcément devenir, après un demi-siècle d’occupation allemande dans la région, un très français ‘(bière du) Pêcheur’ à la victoire de 1918, d’où l’existence simultanée des deux marques à une certaine époque. Y compris donc étymologiquement!

(*) Voir l’article sur la femme politique prénommée Valérie en tapant son nom dans le champ de recherche en haut à droite de cette page.

…que des médias à la nécrologie aujourd’hui dithyrambique ont souvent oublié d’inviter, peut-être à cause de son répertoire sinon difficile du moins à contre-courant de son époque; ou de son caractère sinon difficile du moins affirmé; ou de son (vrai) nom sinon difficile du moins peu adéquat pour faire carrière dans le show business.

Elle s’appelait en effet Marie-Thérèse Beugras, un état-civil qu’on imagine mal sur une pochette de disque, y compris avec un prénom plus attendu pour être reine de France ou impératrice de Hongrie que ‘vedette à l’Olympia’. Le premier et usuel prénom Anne faisant bien mieux l’affaire, restait à oublier ce patronyme dont la sonorité involontairement trainante (la succession des sons ‘euh-ah’) ramenait immanquablement à une expression de foire agricole ou de marché aux bestiaux, les ‘boeufs gras’.

Or, règle fréquente et impitoyable de l’étymologie, c’est souvent le son le plus proche qui explique la formation du mot, et c’est bien le cas ici: avec une orthographe typique de la banlieue lyonnaise (ça tombe bien, la famille est originaire de la région), ce ‘beugras’ exprime le pluriel de ‘boeuf gras’ dont on ne fait plus sonner le ‘f’ final au pluriel.

Un peu plus au nord de Tassin-la-Demi-Lune (lieu de naissance d’Anne, ça non plus ne s’invente pas), on trouve également l’écriture Boeufgras, plus du tout équivoque du coup pour désigner un éleveur ou un marchand de la bête en question; symbole de fête depuis des siècles, et de retour à la bonne chère (après le Carême, par exemple), l’animal a toujours fait l’objet d’une vénération particulière lors de carnavals ou défilés, surtout de la part des bouchers.

Mais comme le nombre de propriétaires bovins ne suffisait pas sans doute à justifier la fréquence du patronyme, on a pu utiliser ce qualificatif comme surnom plus ou moins ironique en transférant le virus linguistique de l’animal à l’homme (opération souvent toxique), histoire de se moquer de quelqu’un de particulièrement gras…Dès la cour d’école, il n’est pas rare que des enfants aient subi des ‘Gras-double’ ou au minimum des ‘Gros-Jean’ que certains vont garder pendant des générations. Sans parler des agressifs ‘grosse vache’, en général réservés aux filles…

Ceux qui s’en tirent le mieux dans l’histoire sont les Boeuf (ou Beuf) tout court, le son étant perçu cette fois comme synonyme de force (‘fort comme…’), ce qui permet de soulager (ou d’éviter?) le(s) Turc(s) en l’occurrence. Mieux encore: depuis quelques décennies, le rêve de certains amateurs de balle au pied serait de reprendre le nom de Leboeuf sur les terrains de sport…

Rien de gras en tous cas dans les compositions savoureuses d’Anne, dont les biographes s’interrogent toujours sur les raisons précises du choix du pseudonyme Sylvestre, l’hypothèse la plus probable étant celle du dernier jour (festif) de l’année (*). Le seul empêchement eût été qu’elle s’appelle Sylvie, origine identique qui signifie la forêt, en latin. En tous cas, un nom d’état-civil qui aurait dû lui éviter toute période de…vache maigre. Y compris étymologiquement!

(*) voir son histoire en détail en tapant (St) Sylvestre (2011!).