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Abdul-Malak (Rima)

…Ministre de la Culture du gouvernement Borne, ex-attachée culturelle auprès de l’ambassade de France aux Etats-Unis puis conseillère à l’Elysée, on ne peut pas: sa double nationalité (franco-libanaise) témoigne de la présence linguistique de notre pays dans l’histoire du Moyen-Orient, autrefois souvent en rivalité avec l’influence britannique. Chacun des éléments de son patronyme ne doit évidemment rien aux prairies angevines ou à un toponyme savoyard mais à des phonèmes (des sons) rattachés à des concepts arabes; on parle bien ici de la culture (moyen-)orientale au sens large et non de repères nationaux récents délimités par des frontières (pas toujours stables).


Tout commence bien pour la ‘blanche gazelle’, puisque c’est plus ou moins (selon la zone de langage) le sens que l’on donne à ce terme qui fait figure de sorte d’hypocoristique, c’est-à-dire un qualificatif assez élogieux et pour le moins affectueux. Quelquefois, on peut entendre un papa français appeller sa petite fille « ma gazelle » (un rapatrié?), en tous cas on entendra plus souvent « ma biche » ce qui n’est pas si loin que ça, sauf quand c’est Louis de Funès qui répond à sa femme.


Alors, diminutif ou sobriquet, Rima correspond bien à l’idée que se font -en général- les cultures de la terminaison finale ‘-a’, soit une ‘désinence’ (une rime) féminine (1). Mais en ce qui concerne la racine ‘rim-‘, d’autres langues désignent davantage une antilope (mais pour en trouver des blanches, il faut se lever de bonne heure), la teinte ayant sans doute là encore plus une fonction symbolique avec le sens de blanche comme la neige (en Europe) donc pure, pour ne pas dire vierge…


Suit donc ce que nous positionnons, à l’occidentale, comme un nom propre, constitué de deux branches réunies (Abdul + Malak) souvent notées en un seul mot, comme chez le propre oncle paternel de Rima, Samir AbdelMalak. Ce qui prouve au passage que la première partie du patronyme peut être orthographiée Abdel ou Abdul (voire Abdula) ainsi que ‘Abad’, généralement traduits par « le serviteur (ou la servante) de Dieu (2)», nom dit de baptême qui plaçait d’emblée l’avenir du nouveau/elle—né(e) sous la protection divine.


Quant à l’autre partie, il y a une légère équivoque (et donc discussion) entre malik/malak-malek, le premier étant parfois utilisé comme prénom ‘humain’ mais faisant clairement partie à l’origine des qualificatifs réservés à Dieu puisqu’il signifie quelque chose comme « Celui qui possède toute chose », avec une dimension spirituelle voire religieuse qui interdit de penser qu’il s’agit d’un propriétaire qui compte ses têtes de bétail mais plutôt d’une puissance supérieure par laquelle toute chose arrive. De fait ‘malak/malek’ ont davantage de chances d’être connectés avec un ‘ange’, signification de cet adjectif qui prend là encore une dimension symbolique, soit pour espérer une vie intellectuelle supérieure pour celui qui le porte, soit (mais paradoxalement, c’est moins évident) pour qualifier quelqu’un de particulièrement…angélique.

Car le premier sens d’un ange n’a rien à voir avec la gentillesse ou la douceur mais avec le rôle de porteur de la parole de Dieu et donc d’annonciateur (demandez à Marie). Voilà au moins une combinaison qui permettra à la chargée d’un ministère où pullulent les petits diables de survoler ses dossiers sans lui couper les ailes. D’autant que s’appeler Ange n’est pas un mauvais présage, surtout quand on se prénomme…Michel. En tous cas artistiquement.


1. Essayez avec d’autres prénoms français, ça marche à tous les coups, sans parler des noms espagnols et plus encore italiens…


2. En ‘chrétien’, on dit…Dominicus (Dominique).


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