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Artemis

…en français mais aussi dans toutes les autres langues du monde, étant donné qu’il faut s’aligner sur la prononciation de la racine qui a donné naissance à la déesse de la mythologie grecque. Artemis donc, comme la contraction de Arte et Aramis, ou encore de Art et Mis(sion) puisque telle est, visiblement, la vocation de la nouvelle fusée de la NASA: faire rêver les artistes qui sont dans la lune et exécuter la mission d’y emmener ceux qui n’y sont pas encore…et pour cause, en tous cas étymologiquement! 

Au cas où vous ne l’auriez pas entendu au détour d’une phrase de journaliste obligé de tenir l’antenne lors d’un « retard à l’allumage », le nom du monstre spatial n’a pas été choisi au hasard: après les succès des missions ‘Apollo’ et de leurs alunissages multiples (jusqu’en 1972), il fallait inscrire la nouvelle ère dans la continuité du dieu du…soleil (!), Apollon en français, soit le beau gosse conduisant son char au fil des heures dans le firmament.  

Son alter-ego, pour ne pas dire sa jumelle biologique (c’est – au moins – la soeur d’Apollon, mais tout le monde n’est pas d’accord sur sa gémellité), c’est donc Artemis, déesse unanimement célébrée pour sa beauté (son équivalent latin est la belle Diane) et son sens de la nature et de…la chasse (c’est une archère hors pair). Elle est également considérée comme la protectrice de toutes les femmes, ou plutôt de leurs attributs; et là, ça devient franchement et ouvertement sexiste.

Car, si Apollon représente donc le soleil, c’est-à-dire la lumière et tout ce qui brille (y compris intellectuellement), Artemis se colle le parrainage des ‘événements féminins’ (autant dire les problèmes) de la naissance à la mort, soit les règles, les grossesses, les accouchements, les épidémies, les morts en couches et autres avortements (1). Bref, si l’on y réfléchit bien, il ne fait pas bon être ‘Lune’ par rapport à ‘Soleil’, dans l’esprit des Anciens et peut-être même jusqu’au 21ème siècle. Décryptage…

Dans l’inconscient parfois très conscient de la culture classique gréco-latine (la nôtre), si le soleil est actif (c’est un mâle qui éclaire le monde), la lune est passive (c’est une femelle qui n’est ‘que’ le reflet de la lumière). Sur le plan astronomique, le soleil est le centre d’attraction des planètes; la lune n’est ‘que’ le résidu gravitationnel de la Terre, et de plus elle est fixe donc immobile. Pire, elle n’est même pas capable d’être ‘pleine’ en permanence et ne se montre régulièrement que par quartiers.

L’astre brillant – y compris au sens psychologique! – est réputé actif donc intelligent, alors que notre satellite est stérile et n’existe que lorsque l’étoile veut bien l’éclairer. D’ailleurs, au contraire de Mars par exemple (‘la planète rouge’, couleur de connotation virile), la Lune est bleue (couleur froide, pour ne pas dire…frigide) et donc pas ‘solaire’ du tout (elle n’attire personne, sauf depuis qu’on y a découvert de l’eau et du régule).

Et dans le langage courant, ne dit-on pas « être dans la lune », « lunatique » (ne pas savoir quoi décider), « lunaire » (un paysage désert) ou encore « c…comme la lune » (oserait-on ça du soleil?), rien qui ne témoigne d’un esprit…brillant. D’un point de vue littéraire, « Jean de la Lune » (pièce de Marcel Achard) ou « La lune dans le caniveau » (film de J-J.Beneix) ne sont pas plus enthousiasmants; et si l’on a pensé possible de trouver des Martiens pendant longtemps, les quelques inventeurs de Lunariens ont restreint leur imagination dès la moitié du 20ème siècle.

Même les interactions qu’on lui prête avec la Terre ne sont pas très enviables: non seulement elle « n’aspire » pas les océans et les mers (c’est l’effet de la gravitation avec notre planète qui modifie légèrement la rotation du globe qui ‘secoue’ la masse des eaux), mais encore elle ne provoque que fausses couches, rassemblements de sorcières et naissances de loups-garous. Quant à la pousse accélérée des cheveux sous la lune, ça reste un sujet à couper en quatre.

Heureusement, le seul et unique symbole intéressant pourrait bien venir de l’étymologie même du mot ‘artemis’; car, avant d’être affecté au nom (ou prénom?) mythologique, la racine avait bien une définition, non? Eh bien, ‘l’étymon’ (le son originel) remonte à un verbe puis à un adjectif grecs qui signifient… « être sain et sauf », sous-entendu après avoir affronté des dangers et traversé des épreuves. Ce qui, finalement, ne tombe pas mal du tout pour une épopée technologique dans le vide sidéral. L’idéal aurait été, comme c’était prévu, que la fusée décolle (vraiment), et de préférence un jour comme le lundi, soit en latin ‘luna-dies’, le jour…de la lune (2)!

(1) La preuve symbolique avec les décollages retardés de la grande fusée ?

(2) De la même façon, ‘moon-day’ en anglais, ‘mon-tag’ en allemand, etc…


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