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Aubry (Martine)

Après un florilège (commandé par l’actualité 2010/2011) qui avait permis de parler de l’étymologie de mesdames et messieurs (par ordre alphabétique) Alliot-Marie (Michèle), Baroin (François), Borloo (Jean-Louis), Chevènement (Jean-Pierre), Chirac (Jacques), Frèche (Georges), Guéant (Claude), Hortefeux (Brice), Joly (Eva), Juppé (Alain), Lagarde (Christine), Le Pen (Marine), Mitterrand (François), Strauss-Kahn (Dominique), Tron (Georges) et Woerth (Eric), tous présents -et bien d’autres (1)- dans les chroniques de ce site, voici que s’annonce l’ère (des) primaire(s); profitons-en pour évoquer le patronyme d’une des animatrices déclarées, celle qui déteste un certain fromage venu des Pays-Bas (2), j’ai nommé Martine Aubry.

Ne serait-il pas plus adéquat d’ailleurs de parler de Martine Delors, fille de Jacques, lui-même ex-non-candidat à la Présidence de la République Française (un cas unique dans l’Histoire!). Son nom de jeune fille (et donc celui de son papa) a l’air d’être facile, comme çà: Delors, c’est forcément «de-l’-or», ce qui tomberait bien pour un ex-directeur général des titres à la Banque de France (çà ne s’invente pas). Or (si j’ose dire), contrairement à ce que l’on pourrait croire, les Delors -le nom- ne sont pas originaires du Nord mais du Cantal (lieu de naissance de Jacques, pas Chirac, lui est né à Paris, mais Delors si, vous suivez?).

Dans cette région, comme en Dordogne ou en Gironde (Delord), en Haute-Vienne ou en Corrèze (Delor), le mot, d’origine…occitane, a un rapport avec le latin «hortus» (ortus, sans le ‘h’ muet), qui désigne un jardin. Il faut donc comprendre: celui qui possédait…»de l’hort», celui qui avait un jardin, et non pas de l’or! Par ‘agglutination’ de l’article avec le nom commun, on est passé de «de-l’hort» à Delhort, puis Delort et enfin Delors, tout simplement.

Bon, voilà pour le nom de naissance. Mais Martine a gardé celui de son premier mari, Xavier Aubry, un patronyme qui se rencontre surtout en Lorraine, en plus d’une version normande en Aubril (plus rare). Aubry est formé de deux racines…germaniques (pas étonnant, vu la géographie), installées dans l’ex-empire de Lothaire (fils de Charlemagne) depuis à peu près 12 siècles.

Avant Aubry existait une orthographe non ‘vocalisée’ (=une lettre n’était pas encore devenue voyelle, à savoir le u); on avait donc la forme ‘Albaric’, formé de la terminaison ‘-ric’, qui veut dire puissant (et non pas riche, bien que l’un suive souvent l’autre), et de la racine ‘alb-‘ qui évoque un…elfe. Voilà donc qui fait de Martine le petit génie turbulent de la campagne électorale, étymologiquement bien sûr!

Ne manquons pas d’évoquer ici une autre Aubry célèbre, prénommée Cécile (dont ce n’était que le pseudonyme, un comble!): il s’agit de l’auteure et réalisatrice dont la mémoire de la télévision retiendra les feuilletons en noir et blanc tournés avec son fils Mehdi à partir des années 60 : cela s’appelait «Poly», «Belle et Sébastien», ou «Le Jeune Fabre», dont des millions de téléspectateurs ont suivi les aventures. On sait moins que cette femme, décédée au début des années 2000, avait été une actrice elle-même («Manon» de H.G Clouzot, s’il vous plait), et qu’elle avait donné la réplique à Tyrone Power ou Orson Welles! Voilà cette fois un elfe qui restera dans le ciel du cinéma.

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