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Baldwin (Alec)

…puisqu’il s’agit du résultat inattendu d’une action, que l’on va qualifier en l’occurrence « d’accident » en français, autrement dit, ou dit autrement quelque chose qui arrive malencontreusement, littéralement ‘qui vous tombe dessus’. Pour le moins, car l’acteur américain ne s’attendait sûrement pas à tirer à balles réelles sur son entourage. Humainement, on ne peut évidemment pas mettre ça sur le compte d’un trop grand enthousiasme, et pourtant, étymologiquement…

Baldwin donne l’occasion d’analyser un mot beaucoup plus facile à décrypter qu’il n’y parait peut-être, et qui permet de rappeler deux règles simples de la phonétique française: en effet, ce nom se compose de deux racines, ‘bald+win’ (c’est pas trop dur) lesquelles contrairement aux apparences ne sont pas anglaises – et donc encore moins américaines – mais…allemandes, ou plutôt, chronologiquement, germaniques.

En effet, les ancêtres d’Alexandre Rae (1) – ses ‘vrais’ prénoms, d’influence irlandaise conformément à la souche familiale avant émigration de l’autre côté de l’Atlantique – ont reçu, vers le 13ème siècle, un surnom qui associe à la fois l’idée de quelqu’un de courageux ou hardi (bald) ainsi que celle de l’amitié ou de la convivialité (win). Rien à voir donc (en tous cas directement) avec les homonymes modernes de bald/chauve en anglais, ou bald/tôt,  imminent en allemand. 

En français, la première règle linguistique qui intervient sur cette syllabe est une ‘vocalisation’, la transformation du ‘L’ en ‘U’, ce qui va donc donner le son ‘baud’. La seconde est, au contraire, une affaiblissement puis une notation du ‘W’ en ‘O’ (en fait, OU), d’où cette fois ‘ouin’ ou ‘uin’; d’ailleurs, l’orthographe proprement gaëlique (le dialecte irlandais) du mot est Balduin.

Ce qui nous fait, en ancien-français, baud-uin puis évidemment Baudouin, prénom très prisé par les chevaliers des Croisades ou les rejetons des familles aristocrates françaises jusqu’aux rois belges…Résumons-nous: les Baudoin/Baldwin étaient donc des gens connus comme des ‘amis audacieux’ ou courageux, parfois même un peu trop entreprenants, si l’on en croit certains ‘éthymologistes’ qui font un lien (inexact) entre le côté joyeux ou fier vers le mot d’ancien-français ‘ribaud’ – dont on utilisait encore le féminin ‘ribaude’ au 19ème siècle – qui désignait un homme (et surtout) une femme ‘de mauvaise vie’, soit un débauché, au masculin. Un dé-baud-ché! En fait, ce ‘baud’-là vient d’une racine pré-germanique (encore plus ancienne) qui signifiait être en chaleur, s’accoupler, no comment.

Ce qui ne saurait être le cas ici de nos Baldwin (puisqu’ils sont au moins trois ou quatre de sa famille à travailler à Hollywood), sauf peut-être au niveau de la chaleur de l’émotion après un pareil coup du sort. En tous cas, de quoi essayer de conserver tout son courage, étymologiquement cette fois.

(1) C’est justement pour ça qu’on l’appelle Alec, abrégé de…Alexandre (on aurait pu dire Alex également). Rien à voir donc (on m’a posé la question!) avec un quelconque ‘salââm’ arabe…


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