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ballerine (journée de la)

Histoire de changer de quelques sujets un peu crampons, savez-vous que le 14 juillet 2016 a été décidé journée de la révolution contre…la ballerine; en effet, à défaut de tennis-vélo-football-atlétisme (vous vous êtes aperçus qu’il y avait des Championnats d’Europe?)-J.O, voilà un ‘marronnier’ de fait-divers qui évitera de parler de mises en examen diverses, car, c’est un s(c)andale, la ballerine pue!

Malodorante, fragile, inesthétique (?!), dangereuse pour la voûte plantaire, et surtout ringarde quand on la porte avec des collants (*) d’après quelques milliers d’avis masculins, on se demande qui a bien pu lancer pareil anathème contre le bijou sexy lancé par l'(ex) plus belle femme du cinéma mondial…En effet, la saga de la chaussure plate à petit noeud a pris son envol (et son pied) grâce à la rencontre de trois ‘vedettes’ des années 1950, Brigitte, Roland et sa maman.

Le Roland en question s’appelle Petit mais c’est un grand monsieur de la danse, et sa vie (à tous les sens du terme) commence avec une dame d’origine italienne, qui va créer, en 1947, un accessoire que le monde entier mettra à ses pieds. Elle s’appelle Rose Repetto, et, depuis le petit village de St Médard d’Excideuil, en Dordogne, elle va dessiner puis fabriquer la paire de (‘vrais’) chaussons de danse qui lui ouvriront les portes de toutes les écoles de ballerine du monde. La marque porte son nom, Repetto tout simplement, et si vous ne la connaissez pas, c’est que vous n’êtes jamais passé devant une de ces boutiques pour petits rats, avides de lacets en satin rose et de tutus de toutes formes.

Bon, étymologiquement, pas de quoi paniquer: il s’agit bien d’une très récente formation italienne (ballerina, au milieu du 19ème siècle), d’après le verbe ‘ballare’, bailar en espagnol (racine latine), alors qu’on dira …danser, en français, sur le verbe…néerlandaise ‘deintzen’, tout en gardant le ‘ballet’ pour la danse, quelle histoire…Or, comme dans beaucoup d’histoires, il y a une fée et un prince charmant! La fée, elle va apparaître en 1956 sur les écrans de cinéma en portant un modèle ‘simplifié’ (plus question de faire des pointes) spécialement créé à la demande d’une actrice: le film, c’est «Et Dieu créa la Femme», de Roger Vadim, et la fée c’est donc la jeune danseuse classique Brigitte Bardot, qui va rendre mondialement célèbre les petites ballerines plates modèle Cendrillon de couleur rouge…

Quant au prince charmant, il s’agit tout simplement du fils de notre brave créatrice, pour lequel elle avait d’ailleurs dessiné les premières esquisses de chaussons (souples, eux aussi) pour jeunes danseurs. Et comme il n’y a pas de hasard, Rose Repetto est le nom de jeune fille de la maman du chorégraphe…Roland Petit, lequel saura à son tour mettre à sur scène le truc en plumes de sa Zizi.!

Mais le plus étonnant ambassadeur de la marque sera aussi son plus gros consommateur: En 1970, un certain Serge Gainsbourg, tombé sous le charme de certains modèles masculins (des mocassins vernis roses -rigides, évidemment- entre autres), consommait dit-on plus de trente paires par an, spécialement commandées et confectionnées par les célèbres ateliers! Je ne sais pas comment l’homme à la tête de chou entretenait ses chaussures, mais il aurait sans doute taclé cette initiative anti-ballerine d’un coup de talon. Même aiguille.

(*) Autre version : vous avez déjà vu un mec qui se promène en ville en chaussettes blanches (griffées) dans des lanières ou des…tongs?


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