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Beaupin (Denis)

En quelques heures de messages sur les réseaux sociaux, puis sur les grands médias (radio, essentiellement), vous avez appris que Denis Beaupin était député écologiste et vice-président de l’Assemblée Nationale…Selon quelques plaignantes qui prennent la parole aujourd’hui, il y a dans cette dernière fonction un mot important, qui serait…’vice’, puisque ce monsieur est prévenu (pour l’instant) de plaintes pour harcèlement sexuel. Ce ne serait pas le premier politique à confondre pouvoir et puissance; c’est peut-être même l’arbre qui cache la forêt. Etymologiquement…

D’un point de vue linguistique, pas de piège particulier dans Beaupin, qui résulte d’une habitude ancestrale parmi d’autres, celle de (sur)nommer un individu par un détail caractéristique de son habitat, en l’occurrence l’arbre particulièrement haut (à défaut de beau) qui signalait sa maison. Dans l’environnement géographique familial (le département de la Manche), on ne voit pas spontanément une logique arboricole, mais il faut croire qu’un ancêtre a pu avoir un rapport avec des pins, peut-être carrément le propriétaire d’une exploitation rentable.

Car ce ‘beau’, pendant longtemps, n’avait pas la valeur esthétique qu’on lui donne aujourd’hui; à l’époque médiévale, il fallait plutôt comprendre ‘bon’, utile, ou fructueux, pour une chose; et ‘aimable’, gentil, affable pour une personne. Ce beau-pin n’avait en tout cas aucune équivoque avec du bon-pain, même avec une sonorité identique, car leurs racines (latines) sont très distinctes.

Le malheur principal des Beaupin est qu’il existe une forme féminine (au moins sur l’adjectif) qui fait donc Bellepine, évocation qui tomberait particulièrement mal (ou bien?) en l’occurrence…Sauf que, pas d’interprétation hâtive, les Bellepine (il y en a en France, qui souffrent dans les cours d’école) ne sont qu’une forme à peine abrégée de belle-épine, après fusion des deux ‘e’ centraux. Et là encore, on se retrouve avec un toponyme, qui désigne un endroit particulièrement fourni en…(aubé)pine, ou tout autre arbuste à épine (mais plutôt des ronces que des rosiers).

Voilà qui rapproche -par le nom- Denis de Dominique (de Villepin), dont l’arbre occupait le domaine (villa, pas la maison), ce qui en fait peut-être un autre forestier. Heureusement, cette fois, il n’u a pas de ‘vile-pine’. Encore que…


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