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Bouteille (Romain)

…a quasiment disparu dans les flots. Trop facile de titrer sur un patronyme devenu célèbre grâce (entre autres) au Café de la Gare dont il fut un des fondateurs et qui révéla Coluche, Balasko ou Dewaere. En effet, pour tous les anonymes qui ont eu à subir des sarcasmes dans les cours d’école, la bouteille a parfois été difficile à finir et pour cause: l’origine du nom n’a rien à voir avec le récipient en verre!

Au contraire des Bouteiller, comme feu le journaliste de radio et de télévision Pierre, qui ont, eux, un rapport direct avec l’activité de production de bouteilles ou le maniement de celles-ci. En effet, les premiers bouteillers sont, chronologiquement, les préposés au vin royal (pour porter les flacons mais surtout goûter par avance le contenu) que l’on appelait échansons. Par la suite, le terme s’est appliqué à des sommeliers voire à des cavistes, en tous cas toujours des gens proches de la bouteille. 

Or, il existe des variantes de ce mot d’un point de vue sonore, dont l’orthographe temporaire a été ‘bousteille’, et même bousteil ou boustelh sous l’influence de certains patois, ce qui a donné une famille de noms totalement différente en Boustaud ou Bouston par exemple. Et il se trouve que ce ’t’ est en fait à la place d’un ‘c’; dès lors, les Bouscaud, Bouscon ou Bousqueille renvoient au mot d’ancien-français ‘bosc’, c’est-à-dire le bosquet, ou plus généralement le bois (*).

Dès lors, les Bouteille (parfois avec un ’s’), Bouteillon ou Bout(h)eilloux n’ont pas la main sur le goulot mais plutôt la maison près du petit bois. Ce qui n’empêche pas certains Bouteille « d’en avoir », au sens le plus littéral du mot puisque l’expression fait allusion à la tradition romaine qui voulait que chaque anniversaire soit l’occasion de s’en ouvrir une bonne mais aussi d’en conserver un exemplaire dans sa cave (pour ceux qui en avaient les moyens) en souvenir du temps qui passe. Par conséquent, au bout de quelques années -supposées d’expérience ou de sagesse- leur propriétaire avait forcément ‘de la bouteille’!

On trouve aussi une autre hypothèse, peut-être davantage fantasmée mais qui se revendique comme plus historique, celle de la forme première de cette bouteille qui, à l’époque médiévale, ressemblait davantage à une outre voire à un petit tonneau (‘le cubi’?) qu’à une bordelaise ou une bourguignonne effilées. Par comparaison avec le ventre arrondi des riches propriétaires, l’expression aurait ainsi fait allusion au prix de leur richesse viticole. Et, c’est bien connu, si on a les moyens, on a le pouvoir; mais, avec des si, on mettrait Romain en bouteille… 

(*) En fait, comme disaient les Grands-Bretons (d’Astérix), « mon bois est plus grand que votre bosquet mais plus petit que ma forêt ».


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