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Cameron (David)

Il y a encore des lecteurs qui me demandent ce que signifie ce mystérieux ‘Brexit’, il est vrai tellement commenté mais rarement expliqué, en tous cas visiblement pas encore explicite pour tout le monde. Soyez sans crainte, on ne va pas faire toute la chronique sur ça, mais rappelons juste que ce néologisme (pour le moins) qui envahit tant les médias au point d’envisager -déjà- un Frexit exprime la ‘sortie’ (exit, en latin) de la (Grande) Br(etagne) de l’Union Européenne (1). D’ailleurs est-ce vraiment la Grande-Bretagne, l’Angleterre ou le Royaume-Désuni qui sont concernés? Voilà un drôle de pied de nez à son futur ex-Premier Ministre (2), y compris étymologiquement!

C’est toute une histoire pleine de surprises, autant d’un point de vue linguistique que généalogique, car, pour une fois, il fait commencer par quelques éléments de son ‘pedigree’ (3). Où l’on apprend qu’au 14ème siècle le lointain ancêtre de David était…écossais (aïe), et premier chef du clan ‘Cameron’ des Highlands, lui-même descendant d’un Donald Dubh Cameron affilié à la famille royale…danoise, au 8ème siècle.

Là où l’affaire devient biscornue (au sens premier), c’est que ce ‘cameron’ est en fait une sorte d’adjectif-surnom qui décrit une particularité physique du bonhomme, à savoir un ‘cam-hron’, ce qui se traduit en gaëlique (l’ancienne langue commune à une grande partie de l’île) par ‘nez-tordu’ (biscornu sans doute, pas encore écrasé par un viril Tournoi de rugby des Deux Nations), tout comme les Campbell (un clan de sacrés buveurs de malt) sont des ‘cam-bell’, des bouches-écrasées.

Vérification faite, notre David n’a pas le nez plus tordu que les arguments des partisans de l’indépendance économique de l’Angleterre, ce qui pourrait autoriser une seconde origine possible, tout autant plausible que la tradition onomastique (la création des noms ‘propres’) qui consiste à nommer les gens par un détail physique: une autre grande tendance des patronymes étant la toponymie (le fait de désigner une personne par un lieu caractéristique), le Donald highlander descendrait également d’une famille dont les terres comportaient un relief de ‘collines-tortueuses’ (des montagnes tordues), possiblement à la base du-dit sobriquet.

Ce qui conviendrait mieux à quelques autres Cameron célèbres, dont un certain James canadien, ancien explorateur des fonds marins et futur réalisateur de …’Titanic’; ou bien, en version prénom, celui de Mlle Diaz, actrice américaine d’origine anglaise par sa mère (Cameron) et cubaine par son père (Diaz); la forme en prénom est d’ailleurs largement répandue aux Etats toujours Unis, en majorité pour les garçons. Mais on ne va pas se prendre le nez avec ça, même crochu.

(1) le Frexit deviendrait alors la sortie de la Fr(ance); ça va être dur pour la l’Itexit’ (l’Italie), la ‘Bexit’ (la Belgique), ou la ‘Poxit’ (la Pologne). Arrête, tu m’excites…

(2) A la date de parution de cette chronique

(3) petit rappel: un pedigree n’a rien d’exclusif pour les chiens puisqu’il concern(ait) avant tout les…humains, le mot nous ayant été emprunté -comme d’hab- par les Anglais qui voyaient dans le dessin d’un arbre généalogique un ‘pied-de-grue’ qu’ils ont adapté à leur phonétique handicapée du ‘u’…

NB: voir aussi la chronique de juillet 2011, sur le même sujet (de Sa Majesté) avec quelques détails complémentaires surprenants. (tapez le nom en haut à droite, et faites défiler la page)


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