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Copé (Jean-François)

Voilà une chronique qu’il a fallu retenir longtemps. Quoi!? Exploiter honteusement l’étymologie et ses doubles-sens sur le dos d’un patronyme facile à faire ‘déraper’? Mais l’insistance du Secrétaire (à ce jour) Général de l’UMP à faire parler de lui mérite qu’on se penche sur l’origine de ce nom ‘en or’, en tous cas étymologiquement parlant. Si la racine et le sens initial sont on ne peut plus simples (mais inattendus), la moindre définition que l’on peut donner au mot français ne manque pas d’ouvrir la porte à un double-sens que chacun prendra (ou non) au pied de la lettre.

En français, le copé vient directement d’une histoire de coupe, non pas celle qui est pleine quand la goutte fait déborder le vase (en latin, coppa=vase), mais celle qui représente une coupe forestière par exemple. Du coup, très souvent, le Copé (ou Copée) est devenu le surnom de celui qui faisait des coupes de bois, le bûcheron. A un autre niveau, certains Copé viennent, eux, d’une histoire de copeau(x), qui n’est rien d’autre qu’un ‘petit morceau de bois coupé’, mais qui concerne cette fois un menuisier. Bref, on ne va pas y couper, tous ceux qui s’appellent Copet, Copeau, mais aussi Copéret, ou Copérel font partie de cette même famille linguistique.

Il y eut un Coppée célèbre à la fin du 19è siècle, dont beaucoup d’élèves ont annonné les vers et les rimes il y a quelques générations; ce François Coppée-là fut le ‘chantre des petits et des humbles’, avec une insistance telle que son contemporain Verlaine le traitait volontiers de ‘poète fonctionnaire’…

Par contre, on trouve des Copet ou des Coupet (comme le gardien de but Grégory) dont l’origine remonte à une histoire de petit coup (coup-et), pas celui qu’on boit mais celui qu’on sonne. En Normandie particulièrement, le Coupet était le surnom du sonneur de cloches, qui tirait la corde à petits coups! Des petits coups qui sont très loin de la tout première signification du mot français ‘coup’, lequel vient du grec, puis du latin du Bas-Empire, lequel désignait à l’époque un coup…violent, très précisément un coup de poing ou une gifle magistrale, pour ne pas dire un ‘coup de boule’ comme aurait dit Zinedine.

Je sais que çà va vous en mettre un coup, mais finalement, Jean-François n’a strictement aucun rapport avec tous ces Copé! En effet, il ne faut pas remonter très loin dans le temps pour apprendre que ce sont ses origines roumaines qui ont permis la création de ce Copé-ci: il s’agit en fait de l’abréviation du nom de son (au moins) grand-père, M.Marcu Hirs Copelovici. Les évéments et soubresauts de la première partie du 20è siècle (l’antisémitisme de l’entre deux-guerres) ont provoqué la francisation de son état-civil originel, transformé en Marcel Copé (-lovici), tout comme c’est arrivé à certain Mosco(-vici) entre autres.

Dans ce groupe de patronymes, la démarche ne change pas beaucoup de l’un à l’autre: on a toujours affaire à un toponyme (‘celui qui vient de’) ou d’un nom de filiation (‘le fils de’). Tout comme Moscovici peut signifier ‘celui qui vient de Moscou’ ou (plus fréquemment) ‘le fils de Mosko/Moïse’, notre Copé francisé évoque donc un ancêtre lointain originaire de Copel (en fait, Kopel), ou le fils de Copel, prénom assez répandu dans la zone roumaine: c’est d’ailleurs celui de l’arrière grand-père de Jean-François. Voilà en tous cas nous qui écarte de toute idée de coupe, sombre ou pas; ne reste plus qu’à choisir la provenance finale de ce Copel, et, comme le sait bien notre élu local, entre deux Meaux, il faut choisir le moindre…


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