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Dash

Les plus anciens d’entre vous se doutent peut-être déjà que nous allons parler aujourd’hui de ce terme énigmatique et cinglant (un peu comme Dietrich?*), un son terrifiant et quasiment barbare qui renvoie…à la lessive du groupe américain Procter & Gamble, un produit décapant qui s’est fait mousser dans tous les pays à partir des années 1960 (62 exactement)…What else, comme disait Georges?

Pour cette marque comme pour toutes les autres -et surtout à cette époque- on a cherché un nom qui claque et qui exprime la puissance du tambour de la machine à laver qui malaxe les vêtements (je n’invente rien), tout en étant économe et efficace tout en combattant la saleté, une stratégie reprise plus tard par une autre lessive…Bref, le mot est logiquement anglo-saxon, et désigne à la fois une larme, un soupçon (aurait dit le capitaine Haddock pour son whisky), un nuage (de lait, dit la Queen number two à Londres). Promesse de vente et message subliminaire à destination de la toute nouvelle ‘ménagère de moins de 50 ans’ dans tous les foyers: il en faut peu pour être heureux, à peine une goutte et vous gagnez au lavage comme au séchage…

Le clin d’oeil vient du second sens d’un homonyme strictement identique mais beaucoup violent, un ‘dash’ qui deviendra d’ailleurs le nom d’un avion ‘conquérant’ fabriqué par la compagnie canadienne De Havilland, et qui sera souvent conformé par des missions de…bombardier d’eau -sans lessive- au-dessus des incendies. Sauf que ce ‘dash’-là évoque un action de frappe, quelque chose qui percute, que ce soit une voiture dans un mur ou un projectile sur une cible (ça ne s’invente pas!). Un bien curieux retournement de situation pour quelques terroristes qui devraient s’en prendre plein la figure.

Sans compter que l’organisation pseudo-étatique dont il est interdit de prononcer le nom dans les ministères français porte en fait le nom d’un acronyme (une suite de lettres initiales, comme la SNCF ou LCL), dit autrement EIIL,quelque chose comme vaguement Etat-Islamique-Au-Levant en français, et ISIL ou ISIS en anglais, qui est également, comme vous le savez, le nom de La déesse funéraire arabe -bon, d’accord, égyptienne-, nécrophile amateur -elle s’est unie au cadavre de son époux Osiris- et équilibriste de talent puisqu’elle n’est pas assise sur son trône royal mais qu’elle le porte…sur la tête.

Bon, tirons encore quelques cartouches sur ce Dash, qui a inventé, en 1964, le concept du ‘baril en poudre’ (pas de poudre, bien que le raisonnement soit le même), mauvaise idée pour un ‘packaging’ qui prenait trop de place dans les buanderies des pimpantes américaines et tout aussi mal aisé à stocker dans les réserves des supermarchés!
C’est d’ailleurs pareil dans les définitions des dictionnaires: on ne sait pas très bien où ranger ce ‘baril’, dont l’étymologie est dite ‘inconnue’…Le plus probable est évidemment un rapport avec une barre ou un barreau, en raison de sa forme cylindrique; tout comme pour son diminutif, le petit logement pour les balles -de revolver- de forme ronde, le barillet; et, a-contrario- son format le plus gros que l’on connaisse, la…barrique, un autre type d’arme, mais tout aussi efficace! Heureusement, Dash a aussi inventé la  »lessive 2 en 1 » (avec adoucissant), puis  »3 en 1 » (avec parfum). Ce qui met quand même une petite sourdine au bruits des tambours (de machine).

(*) Voir la rubrique dans les archives, en tapant le nom dans le champ de recherches en haut à droite de cette page.


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4 commentaires au sujet de Dash

  1. Bonjour Dominique,
    Pas loin il y a le patronyme Dasch ou Tasch, d’origine germanique , die tasche = la poche, le sac, la gibecière, surnom du fabricant ou du porteur de l’objet.
    Pour le prénom georges., je crois qu’il perd son S chez les anglo-saxons, george. (georgios = laboureur, tueur du dragon).
    Cdt
    E.

  2. Toujours des précisions très documentées!
    En ce qui concerne le Clooney auquel il est fait allusion, on a gardé le ‘s’ à Georges dans les campagnes publicitaires françaises (Nespresso).
    Son étymon grec est effectivement ‘georgios’, au sens de ‘gê – orgios’, celui qui travaille la terre (pas forcément restreint au laboureur d’ailleurs, surtout dans les époques de la décadence athénienne). Je vois mal le rapport avec le ‘tueur du dragon’, peut-être avez d’autres informations là-dessus…

    Quant au ‘tasch’, en jouant sur les sons, vous pouvez alors aller jusqu’au ‘taschoir’ ou ‘tasché’, surnom gascon du…blaireau (rayé, mais sans taches).
    D’où les nombreux lieux-dits où l’on trouvait ces animaux, les Tachoires (en français) ou Teychouères (en landais), etc. Mais rien à voir avec Dash!

    N’oublions pas Joséphine (Tascher de la Pagerie, épouse Beauharnais puis Bonaparte), dont les lointains ancêtres charentais étaient des tâcherons (des ouvrier journaliers)!

    Cordialement

  3. Bonjour Dominique,
    Merci pour ces détails.
    La légende de Saint Georges de Lydda dit qu’il a combattu un dragon :
    « Un jour il traverse la ville de Silène dans la province romaine de Libye, sur son cheval blanc. La cité est terrorisée par un redoutable dragon qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort. Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi, au moment où celle-ci va être victime du monstre. Georges engage avec le dragon un combat acharné ; avec l’aide du Christ, et après un signe de croix, il le transperce de sa lance. La princesse est délivrée et le dragon la suit comme un chien fidèle jusqu’à la cité. Les habitants de la ville ayant accepté de se convertir au christianisme et de recevoir le baptême, Georges tue le dragon d’un coup de cimeterre car il les effrayait toujours, puis le cadavre de la bête est traîné hors des murs de la ville tiré par quatre bœufs »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_de_Lydda
    La foi chrétienne a vaincu le démon (allégorie).
    Cdt
    E.

  4. Dash &endash outre les sens « peu » (un chouïa, dirait-on en bon franco-maghrébin), vitesse/précipitation, percussion &endash conduit (sans imprudence) à « dashing », élégant, superbe, voire magnifique, plus propre à gagner les faveurs de la ménagère. C’est aussi la rectitude typographique du tiret, cadratin (emdash) ou demi cadratin (endash)

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