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Deray (Gilbert ou Jacques)

…la parole du Professeur et chef du service de néphrologie de l’hôpital La Salpétrière à Paris est l’une des plus pugnaces. ‘Bon client’ des émissions de télévision, l’homme va directement au coeur du sujet pour faire jaillir la lumière sur certains aspects de la crise sanitaire. Peut-être même étymologiquement…

Sans trop de surprise, Deray se compose de l’article indéfini (‘de’, ou ‘des’ dans une première version) suivi d’un mot d’ancien-français, en tous cas de son orthographe puisqu’il s’agit en fait du nom pas si commun que ça, ‘rai’. Une fois confirmé qu’il n’y a aucun rapport avec son homonyme arabe ‘raï’* (le style musical d’origine algérienne popularisé en France dans les années 90 par le chanteur Khaled), les de-ray viennent donc d’un endroit où il y avait un rai, ou une raie (pas le poisson, une rayure), bref un…rayon de quelque chose. 

En effet, ‘rai’ est le substantif tout à fait régulier (mais peu utilisé dans le langage courant où il fait un peu précieux, sauf dans des parlers plus techniques, scientifiques ou mathématiques) issu du verbe…rayer, c’est-à-dire tirer un rai, une trait ou une ligne aussi droite qu’un rayon de lumière, rayon étant le diminutif de rai (écrit justement ray) avec un suffixe habituel en -on.

Physiquement, un rayon, avant d’être un éclat de soleil, représente ce qui relie un point central à la périphérie, d’où les rayons d’une roue, aujourd’hui principalement de vélo. Du coup, mettre un obstacle dans les rayons d’un objet ou d’une situation va s’appeler enrayer (la propagation d’un virus,  par exemple), avec l’idée supplémentaire de quelque chose qui surgit soudainement ou rapidement.

C’est ainsi que le rayon lumineux ou le bâton dans les roues va se également se transposer dans la nature dans l’image de quelque chose qui jaillit, comme un jet d’eau sous pression. En Poitou aussi bien qu’en Lyonnais, les rais ou les rayaux vont donc caractériser des lieux où se manifeste une source, faisant ainsi jaillir dans l’état-civil les Deray ou Desrayaud.

C’est d’ailleurs le nom ‘réel’ du cinéaste homonyme de notre professeur de médecine, le réalisateur de ‘la Piscine’ et autres blockbusters menés par Delon ou Belmondo pendant des décennies s’appelant en fait Jacques Desrayaud, des-ray-aud portant un suffixe très probablement issu du Limousin. Finalement, un nom idéal pour faire jaillir la vérité sans s’arrêter à la surface des choses, y compris donc étymologiquement!

(*) L’appellation viendrait d’un terme d’arabe classique évoquant un avis ou une opinion.


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