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Femme (Journée de la)

Encore une chronique (non, pardon, un sujet) qui ne devrait pas exister, car quoi de plus sexiste que d’avoir à distinguer une ‘Journée de la Femme (ou des?)’, ce qui la (les) met immédiatement au même rang que d’autres espèces à préserver comme la Journée mondiale de…la marmotte (le 2 février), du Nutella (le 5), de la radio (le 13), de la baleine (le 19), ou contre l’ordonnance sur les brevets en Inde (le 26, sic!), pour ne prendre que quelques exemples voisins dans le mois qui court. «La moitié des hommes étant des femmes», comme le rappellent régulièrement quelques humoristes en mal de citation originale, il semble donc intéressant d’explorer un domaine tellement ‘évident ‘ lui aussi qu’il est rarement analysé, du moins étymologiquement.

Sans aller chercher trop loin -et dans le temps et dans les pages des linguistes- il semble que tout ce qui tourne autour de la femme (en dehors des harceleurs relous) vienne d’une très ancienne racine de la famille indo-européenne, issue plus précisément de l’araméen (la langue de Jésus) sous la forme ‘dhê’. La transmission sonore étant quasiment impossible, on ne fait que supposer que cette syllabe originelle devait se prononcer un peu comme le ‘th’ anglais.

Le sens de ce son? Il évoquait l’action d’aspirer, de sucer, ou de ‘dhê-ter’ (qui deviendra têter) et s’est également transformé dans la consonne ‘fê’ (f) des vocabulaires occidentaux; d’où la composition avec plusieurs autres sons pour créer des familles de mots qui, tous, ont un rapport avec une idée nourricière (têter, donc) mais aussi génitrice, d’où la naissance de la ‘fe-mme’…

Les choses sont plus faciles à suivre si l’on s’en tient au mot latin ‘femina’, à l’origine de féminin bien sûr, mais aussi de femelle, et même de…femen! Rajoutons également que le latin, au moment du passage dans notre ancien-français, va -temporairement- s’écrire ‘feme’, tout en gardant un son ‘e’ tirant sur le ‘a’, même si cela ne se voit pas tout de suite; sauf à l’étape suivante où ‘feme’ deviendra parfois ‘fame’, ce qui ouvrira la voie à l’erreur fondamentale dans l’expression des ‘remèdes de bonne fame’ (et non pas femme) car il est question en l’occurrence de bonne ‘réputation’ (fama en latin, fame en anglais), la femme n’ayant rien à voir là-dedans, les potions officiellement médicinales étant d’ailleurs plutôt une affaire d’hommes pendant des siècles.

Mais revenons à nos définitions, car toutes ne se valent pas: la tout-première est ‘femme’, pour définir ce qui n’est pas ‘homme’ (nos ancêtres avaient le raisonnement basique); du coup, pour distinguer (à grand’peine parfois) l’être humain féminin de l’animal, on va créer un premier diminutif qui est ‘femelle’ (avec un seul ‘m’) pour d’abord désigner…une jeune fille, puis être réservée au genre animal. Pour qualifier une ‘moins que femme’ trop fragile même pour être femelle, on va rajouter un second diminutif qui va donner ‘femmelette’, le paradoxe final étant de l’appliquer de plus en plus souvent (à partir du 15ème siècle) à un homme, avec toutes les connotations d’injure possibles.

Quant à la ‘femen’, étymologiquement, elle désigne très précisément l’élément féminin le plus symbolique (je cite), la…cuisse , et non pas les seins comme ont tendance à la résumer les activistes du 21è siècle. La preuve, c’est que l’os de la cuisse deviendra forcément le…fémur! Conclusion, contrairement à ce que prétend la Bible, ce n’est pas la femme qui est née d’une côte de l’homme, mais c’est l’homme qui est sorti de la cuisse de la femme…

NB: en tapant ‘femme’ dans le champ de recherche en haut à droite de cette page, vous passerez un bon moment à (re)lire les origines de nombreuses personnalités féminines!


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