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Donnarumma (Gianluigi)

…modifié 2021 avec son équipe nationale italienne vient de signer avec le club parisien pour deux saisons. On a donc de fortes chances d’entendre résonner ce nom trois à quatre fois par semaine (si pas suspension sanitaire ou blessure temporaire), sauf si la greffe prend (très) bien et que les premiers succès du portier donnent aux journalistes l’idée d’utiliser son surnom affectueux, Gigio. En attendant, que cache son…matronyme?

Car on va parler de dame(s), ce dont vous doutiez déjà sans doute si vous avez déjà visité (ou plus si affinités) cette ‘Botte’ du fond de laquelle (1) vient notre joueur. Le mot comporte en effet deux parties (donna-rumma), ce qui explique la féminisation de cet état-civil: quand c’est un homme qui donne son nom à la lignée, on parle de patr-onyme (la même racine que pater en latin) et de matr-onyme (mater, évidemment) quand c’est une femme, le phénomène se produisant en général dans des périodes de guerre (entre pays ou entre…familles) quand le géniteur n’est pas revenu du front, qu’il a succombé à telle ou telle pandémie, ou tout simplement qu’il est démissionnaire voire inconnu.

De fait, on ne peut pas faire plus femme avec un composé de ‘donna’, terme qui peut tout à la fois désigner une ‘simple’ femme (en français aussi, le mot peut être équivoque entre épouse et femelle, même racine); puis toute femme de quelque chose, de service, de ménage ou de diverses fonctions; et évidemment, la femme-mère, en général sacrée, ce qui donnera les ma-donna, à commencer par toutes les mado(n)nes que l’on prie autour du globe puis la chanteuse avec une majuscule née Louise Ciccone.

On attend donc de ce (ou cette?) ‘rumma’ un éclairage lumineux et si possible logique au sujet d’un titre de respect et parfois de noblesse (2). Ce serait donc quasi-sacrilège, à défaut de trouver tout de suite un homonyme français, d’envisager la déformation d’une…rumba qui nous entrainerait vers des interprétations chorégraphiques et peut-être nocturnes. Au contraire, et avec une certaine surprise, ‘rumma’ est la contraction de ‘rumenica’, forme napolitaine de…domenica!

Du coup, plus question de danse païenne mais d’une connotation plus aristocratique (royale?) ou peut-être bien religieuse, une Donna Domenica pouvant être l’équivalent de Soeur Dominique (ou mieux, Mère Dominique) soit, selon l’étymologie latine, ‘la servante du Seigneur’…Mais selon la logique tout court, pas moyen d’accorder à une Mère Supérieure la ‘paternité maternelle’ d’une descendance, surtout officiellement.

Il faut alors se fier à plusieurs écrits qui attestent d’une qualité particulière accordée à un moment donné à une femme dite de-tête ou maitresse-femme (una donna energica) qui aurait marqué de sa gouverne le destin familial…Il y a encore un autre moyen de laisser une trace dans l’Histoire en étant ‘celle qui sait se mettre en avant’, surtout sur une scène d’opéra car on l’appellera alors ‘prima donna’, c’est-à-dire la cantatrice à laquelle la troupe donne le premier rôle.

Ne reste plus qu’à Jean-Louis (Gianluigi) de devenir ‘primo uomo’ de l’équipe, terme peu usité depuis quelques siècles mais qui n’empêche pas certains (autres, bien sûr) joueurs de se prendre pour l’équivalent ordinaire des prima-donna, ceux et celles que la presse people gratifie facilement de ‘divas’ tout simplement. Sauf étymologiquement bien sûr.

  1. Ce n’est pas un jugement de valeur, il est né à Castellammare di Stabia, agglomération de la métropole napolitaine.
  2. La ‘donna’ italienne se retrouve évidemment dans la ‘dona’ espagnole, surtout de haute condition.

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