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Faïd (Redouane)

A ma connaissance, seul un hebdomadaire de presse régional (que je ne citerai pas) a osé jouer avec le nom de l’évadé héliporté de la prison de Réau (Seine & Marne), en titrant « le fugitif rouge »…Vous n’avez pas saisi? The ‘red one’ (si,si!) offrait effectivement une allitération facile mais tout à fait étrangère à la véritable étymologie de ce nom. Or, dans la liste des inévitables clins d’oeil que nous révèle régulièrement (et par pur hasard) la racine des mots, le gugusse ne pouvait pas faire mieux que de s’envoler dans les cieux…

Commençons donc par Redouane -souvent francisé et orthographié Redoine- qui représente, comme ses variantes Ridouane ou Radouane, le (sur)nom d’une personne arabe, et donc bien loin d’un type (en) rouge. Il s’agit la (tran)scription (l’écriture) d’un son qui évoque le paradis, et plus précisément en l’occurrence quelqu’un qui a mérité de séjourner dans le camping divin, si l’on en croit le feuilleton de la chaine TF1 (1).

L’idée -en fait l’une des idées, car les nuances varient selon la zone de la langue arabe considérée- est que le porteur de ce qualificatif a été proposé par l’Ange-gardien des collines du bonheur céleste au bon vouloir de Dieu, qui l’a accepté comme mortel méritant. Du coup, dans la Bible, notre bonhomme aurait pu tout aussi bien s’appeler non pas Joséphine (2) mais Gabriel, en équivalent hébreu et en prenant un galon d’archange supplémentaire.

Comme un avion sans ailes, Faïd a donc fait son ascension -au sens le plus aéronautique du terme- en trouvant par la même occasion la clé des champs, à défaut de celle(s) du Paradis. Rappelons d’ailleurs que les anges sont, à l’origine, des personnages guerriers, chargés de défendre, outre le Patron et ses Saints, l’orthodoxie de la religion, et ce dans tous les textes primitifs des livres dits sacrés.

Une récompense n’arrivant jamais seule, il y a encore ce ‘Faïd’, que vous pouvez peut-être deviner en imaginant, comme souvent, une autre orthographe (proche) à ce son…Ecrivez-le donc Fayd, voire (Al)-Fayed, comme le patronyme d’un certain homme d’affaire égyptien amateur de princesses britanniques. Dans ce cas, le sens évoque davantage un sentiment, d’abord de satisfaction pour un service rendu par exemple, puis carrément le comportement d’une personne qui peut être utile à un projet ou qui peut apporter un avantage en retour d’une initiative (3). Serait-ce de mauvais goût que de supposer le moindre (manque de) remerciement pour le pilote détourné à l’insu de son plein gré?

Quand vous rajoutez à toute ces prédestinations linguistiques le nom de la commune où se trouve l’établissement pénitentiaire qui a perdu l’un de ses pensionnaires, soit Réau donc, on découvre alors qu’il n’y a là-dedans rien de ‘réal’ (de royal, comme dans Mont-réal) mais deux anciennes syllabes de ‘proto-gaulois’ -allez, disons celtes, pour simplifier- qui désignent un passage sécurisé ou aménagé pour traverser sans danger une zone en friche ou inondée. Ou une cour de prison sans filet de sécurité, sans doute…

(1) Allusion typiquement francophone, désolé pour nos amis ‘hors-zone’ (mais les autres ne sont pas obligés de regarder pour autant).

(2) Autre ange-gardien cathodique. Voir aussi (1)

(3) Désolé pour le manque de concision d’un français qui essaie de traduire au mieux un concept étranger…


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