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Glasgow

…et seulement par les temps de Cop 26 qui courent. Bien que plus importante que l’administrative Edimbourg (en v.f), voilà un endroit idéal pour discuter – et, théoriquement agir – de l’avenir de la planète en matière d’environnement car plus naturel on ne peut pas, y compris et surtout étymologiquement! 

Au milieu d’une bonne série d’influences linguistiques et après être passé par autant de graphies (des façons d’écrire)  comme Glesga ou Glaschu, il semble que Glasgow soit l’orthographe académique…anglaise (of course) de ‘Glas Cau’ en…irlandais. La présence de ces différentes langues s’expliquent par leur appartenance aux différentes variantes des dialectes celtes qui ont circulé dans cette partie des îles au cours des siècles (et pour simplifier).

Voilà pourquoi c’est un effet de prononciation qui a permis de faire de Glaschu, Glasqu ou Glas Cau un ‘Glasgow’ qui est donc formé de deux mots, lesquels évoquent…une vallée verdoyante. Le terme est donc un toponyme, un nom de lieu qui décrit, comme toujours, les caractéristiques de l’habitat des premiers hommes qui s’y sont installés (1).

Si les quelques Glasgow qui ont essaimé dans le monde (Canada, Australie) n’ont pas forcément bénéficié des mêmes avantages géographiques, l’équivalent francophone de la ville de naissance d’Ewan Mac Gregor est intéressant…Commençons par mentionner l’inévitable chef-d’oeuvre de l’auteur, gallois cette fois, du roman « Qu’elle était verte ma vallée » (et du film éponyme réalisé par John Ford) écrit par Richard Llewellyn (ne cherchez pas à le dire à voix haute, c’est du celte), une oeuvre qui n’a rien de végétal puisqu’elle raconte le quotidien des mineurs de charbon de la région.

En français donc, on tombe sur l’équivalent parfait de Val-vert, appellation d’un certain nombre de villes, villages et lieux-dits, y compris jusqu’en Belgique où c’est une marque d’eau minérale  connue et forcément pure puisque venue d’une verte vallée. Or, le ‘L’ va parfois se vocaliser pour devenir ‘U’ et faire Vauvert, dont une commune du Gard située sur le chemin de St-Jacques de Compostelle; mais le Vauvert le plus célèbre est peut-être un château de la banlieue autrefois très éloignée de l’ouest parisien, un château-Vauvert réputé habité par des fantômes et des diables et qui aurait donné naissance à l’expression ‘aller au diable vauvert’, qui signifiait aller en territoire inconnu et donc hostile, tout comme on dira plus tard ‘aller à Tombouctou’ (2).

Espérons que cette coïncidence linguistique sera de bon augure pour des travaux et des décisions concernant la verdeur naturelle de nos vallées dans les années à venir. Et pas qu’étymologiquement…

  1. En fait, ce nom n’est apparu qu’au 12ème siècle, après une appellation proprement gaélique (en ancien-écossais)
  2. Origine également revendiquée par la commune gardoise, pour les mêmes raisons d’éloignement… 


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