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Gouin / Gouine

La petite parenthèse dans le récent sujet sur ‘Béguines’ (le bistrot des djihadistes belges) a suscité pas mal de questions. Voici donc l’explication objective de ce qui passe encore pour un mot vulgaire (voire une injure) dans le vocabulaire français, car il fait partie de ces phonèmes (les sons) tout à fait détestables dans notre langue. Demandez autour de vous quelques rimes, on vous répondra: fouine, ruine, et quelques autres joyeusetés tout à fait indignes d’un mot…divin!

Car l’étymologie des Gouine (oui, je sais même écrit, c’est encore difficile à lire), c’est la racine germanique ‘god’ (honni soit…), qui signifie Dieu; le ‘-uine’ final vient de la syllabe ‘win’ qui veut dire ami. Les Gouine (normands), Gouineau ou Gouinaud (charentais) -si, ça existe en tant que patronyme!- sont donc des ‘amis de Dieu’ (god+win, voilà qui sonne davantage comme une grosse moto que comme un synonyme de lesbienne). Du coup, se pose comme toujours la question: mais pourquoi tant de haine (linguistique)?

Le sens péjoratif vient peut-être d’un (autre) terme normand qui est ‘gouain’, au sens de salaud. Les gouines auraient donc en fait un ancêtre masculin, ce qui en fâchera sans doute plus d’une. D’autres prétendent que l’origine est…hébraïque, d’après le fameux ‘goyim’ autrement dit ‘goy’ en français, qui désigne les non-juifs, donc (éventuellement) les chrétiens non convertis, donc des gens peu cultivés, ignares et lourdauds vis-à-vis de la religion concernée, d’abord au sens physique puis intellectuel. Le féminin de Gouin suivra par conséquent le même chemin (de Damas), mais pourquoi le mot se serait-il attaché seulement aux femmes, même tenues à l’écart de toute responsabilité pastorale (quelle que soit la religion)?

Dernière hypothèse connue, et la plus kitsch sans doute, une déformation du ‘queen’ anglais (davantage approprié à un autre genre qui drague), ou même du ‘coinne’ gaélique (irlando-gallo-mannois) qui veut dire une femme, et comme de par hasard, celle de…mauvaise réputation, surtout pendant le 19è siècle puritain où le mot va d’abord servir à nommer une prostituée.Encore perdu!

La variante masculine française, Gouin, n’est pas mieux lotie: A part être une moquerie virilisée de gouine, le gouin commun était à l’origine le surnom des matelots tout habillés de blanc (gwen, en breton), lesquels n’ont pas tardé à se faire une sale réputation dans les ports, sauf, sans doute, auprès des gouines…


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