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Duras

L’histoire de Duras, capitale du…Pays de Duras, est assez équivoque, car nous avons deux racines possibles, l’un et l’autre fort éloignées dans le temps, d’où l’imprécision.

Les deux racines qui se disputent l’étymologie de la cité sont « dour », ou « dur », que l’on peut comprendre à la fois comme une histoire de grotte, donc de collines creusées, d’après une très ancienne appellation germanique. L’idée peut se vérifier sur le terrain, avec la configuration très « montagneuse » du secteur, qui surplombe parfois le Dropt…
On peut également appeler à la rescousse la racine… »dour » ou « dur », qui évoque cette fois l’eau, dans une langue pré-aquitanique et très répandue dans le(s) sud, que l’on retrouve dans l’A-dour, la Dur-ance, le Dou-ro en Espagne, etc…Or, sur les trois affluents du Dro(p)t, il y en a deux qui s’appellent le Dou-sset et la Dour-dèze!

En tous cas, il y en a une qui aura beaucoup fait pour la notoriété de la cité lot-&-garonnaise, c’est la citoyenne Germaine Marie Donnadieu, auteur, dramaturge et cinéaste française née en 1914 à Saïgon, théâtre d’une de ses oeuvres les plus célèbres, « L’Amant »…Il s’agit donc de Marguerite Duras, qui a emprunté son pseudo au pays de naissance de son père (né, lui, à Villeneuve sur Lot). La ville de Duras rend hommage à l’écrivaine chaque année, en organisant au mois de mai des « Rencontres Littéraires » de niveau international! (Elle a habité en fait sur Pardaillan, non loin de là, et donc…)

PARDAILLAN (Pardailhan, version gasconne)

C’est le nom de communes du Lot et Garonne, mais aussi de l’Hérault, et du Gers, dont l’un des baronnies de Fézensac (celle, vraiment, du «Chevalier de Pardaillan» de Michel Zévaco, lequel est souvent localisé dans « notre » Pardaillan du Lot-et-Garonne, à tort).

On se pose quelques questions sur l’étymologie du mot, dont on peut dire néanmoins à coup sûr qu’il est de formation latine, comme l’atteste la terminaison « -aillan », venant de l’adjectif latin Pardaillanus, un nom dit « de domaine » (comme d’autres communes, telles Le Haillan, Le Taillan, Pirailhan, etc.). Le nom apparaît dans le Lot dans des écrits du 17è siècle, où sa mention désigne quelqu’un qui « vient de Pardes »; il s’agirait donc d’un nom de lieu (un toponyme), d’autant que l’on retrouve un Pardes de Bruch dans le même département, mais aussi un Parde à St-Lizier dans l’Ariège.

Ne reste plus qu’à élucider le sens de la racine « parde(s) », dont on sait, en occitan, qu’elle évoque des…taches de rousseur. Ne cherchez pas si le Chevalier en avait ou pas, c’est forcément une fausse piste, et ce, pour plusieurs raisons: d’une part, on se retrouve en train de forcer le sens pour accorder une idée de domaine (latin) à une histoire de pigmentation de la peau (très postérieure dans le temps); d’autre part parce que les deux racines sont de sources et de répertoires très différents; donc, il y a incohérence.

Bien plus probable, puisqu’on fait l’hypothèse d’un nom de lieu, de voir dans ce « pardes » une métathèse (une inversion d’une lettre, phénomène toujours surprenant mais tout à fait banal en linguistique); ce qui nous ferait alors passer de « pardes » à « prades », mot gascon ultra-répandu pour nommer les praires (La Prade, les Prades, La Pradère, les Pradelles, etc). Que Pardaillan doit en fait un coin de prairies (derrière les contreforts de Duras) pourrait apparaître beaucoup plus logique. Qu’en pensez-vous?




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