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Montréal (du Gers)

Bien sûr, on va faire un petit détour par le Canada, mais sachez que Montréal est avant tout une ville…gasconne, puisqu’on la trouve aussi bien dans le Gers que dans l’Aude, la Haute-Garonne, et même, sous une forme légèrement différente, dans les Pyrénées, Hautes ou Atlantiques! Mais commençons par la grande ville de Montréal, qui porte le nom d’une colline située dans le sud-ouest du Québec. Altitude: 234m. Le premier qui y grimpe est un certain Jacques Cartier, navigateur de son état, et néanmoins “Chargé de mission” du roi François 1er, en l’honneur duquel il va escalader le point de vue en question, grâce aux habitants autochtones d’un village améridien, Hochelaga (c’est plus poétique, mais moins facile à dire). Nous sommes alors en 1535, et, comme il était de coutume à cette époque, Cartier va donc (re)baptiser l’endroit en l’honneur de son roi, créant ainsi la “montagne du Roi”, le Mont-Royal, ou Mont-Réal (royal, en vieux-français, comme le mot en espagnol ou en italien, par exemple). La preuve, avec la racine latine qui veut dire le roi (regi-), on va même appeler un groupe de collines proches, qui dominent le St Laurent dont fait partie Montréal “les montagnes monte-régiennes”, c’est le même mot.

En exclusivité mondiale, je vous ai d’ailleurs retrouvé quelques lignes que le brave Jacques avait laissées dans un texto au sujet de son expédition: “Et au parmy d’icelles champaignes, est scituée et assise ladicte ville de Hochelaga, près et joignant une montaigne. Nous nommasmes icelle montaigne le mont Royal”. (En clair, si besoin: « Et, au milieu de ces paysages, se trouve une ville que l’on appelle Hochelaga , au pied d’une montagne que nous avons baptisée la Montagne du Roi ») .On trouve la première orthographe “Montréal” en 1575, dans les écrits d’un certain François de Belleforest (çà ne s’invente pas). Seulement voilà, l’idée d’une “montagne royale” est ancienne: elle date même des premières “bastides” (de Gascogne!) des 12è et 13è siècles; à l’époque, on dédiait en général une cité au roi pour le remercier des franchises de taxes qu’il accordait à la ville. D’où la multiplication des communes homonymes dans le Grand Sud ou ailleurs. Il y a même une Association des Montréal de France, car sur le vieux continent il existe au moins 7 villes qui portent ce nom, comme par exemple:
-Montréal (dans le Gers, 15 kms à l’ouest de Condom)
-Montréal (dans l’Aude, à droite de l’autoroute A62, juste avant Carcassonne)
-Montréal ( dans l’Yonne, juste sur l’A6, entre Auxerre et Dijon)
-Ou encore, avec la racine latine de « regis » (roi), Montréjeau (le mont-régis) (en Haute Garonne, entre Lannemezan & St Gaudens); et aussi Réjeaumont (régis-mont, le même mais dans un autre ordre) (dans le Gers, les Htes-Pyrénées), et même Labastide-Montréjeau (dans les Pyrénées-Atlantiques, qu’on devrait d’ailleurs appeler plutôt « Lahorà « , c’est à dire « là-bas, à l’écart », mais ceci est une autre histoire).

Evidemment, Montréal-du-Québec est la plus grande et la plus connue sans doute, c’est d’ailleurs là qu’ont choisi de naitre un certain nombre de personnalités, parmi lesquelles plusieurs premiers ministres canadiens (logique) mais aussi les chanteurs Robert Charlebois, Léonard Cohen et même Mylène Farmer (cherchez l’erreur), ou encore la joueuse de tennis dite “française” Mary Pierce et l’astrophysicien Hubert Reeves, et enfin, tant qu’on est dans les étoiles, citons l’acteur William Shatner, de la série Star Trek. Les québécois ont peut-être les oreilles en pointe, mais je vous l’avais dit: Montréal est une ville royale!


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