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Tarascon (09 et 13)

Notre Tarascon ariégeois se « réveille » aux alentours de l’an mil, après une longue période de présence humaine dans quelques cavernes de la région…Il y a là depuis quelques siècles des gens qui font partie d’une tribu « tarusconienne », et qui donneront naissance à un hameau, puis un bourg, sur un rocher qui surplombe l’Ariège, au confluent du Vicdessos (qui arrive de…Vicdessos, sur la gauche).

Or, ces « Tarusconiens », leur nom vient de deux racines « indo-européennes » (bien avant la formation des dialectes, puis langues ouest-européennes, une sorte de méga-langue commune à tout un continent). Ces deux racines sont « « tar », qui signifie un passage; et « usco », qui veut dire une faille. Il suffit d’aller sur place pour comprendre que la topographie des lieux, qui va permettre plus tard d’y construire des châteaux pour surveiller les deux vallées encaissées, exprime exactement cette idée de « le passage de la faille ».

Il suffira de quelques influences linguistiques pour que « Taruscon » devienne Tarascon à l’époque de Charlemagne dont les troupes vont venir affronter les Sarrazins à cet endroit, et le tour est joué.

Un mot quand même sur « l’autre » Tarascon, celui du Rhône, entre Arles et Avignon, dans une plaine de la Crau où Alphonse Daudet va situer son histoire de « chasseur de casquettes » se vantant d’être allé à la chasse au lion en Afrique, un certain Tartarin de Tarascon, devenu au fil des décennies le symbole d’un fanfaron. Les chasseurs des Bouches du Rhône avaient, parait-il, menacé de mort l’auteur de la nouvelle lors d’un de ses passages dans la ville.
Du coup, étymologiquement parlant, la ville, tout près de Beaucaire, se trouve être complètement en plaine (même pierreuse). Alors? Cette fois, la racine semble être unique, « tar » au sens de pierre (!), + un suffixe provençal en « )scone » apporté par les latins. Le mot a surtout un pouvoir effrayant dans la région à cause de la Tarasque, la bête de Tarascon, un monstre qui hantait les marécages de la région, que l’on décrivait comme une sorte de « dragon à six pattes courtes comme celles d’un ours, un torse comme celui d’un boeuf, recouvert d’une carapace de tortue, et muni d’une queue écailleuse terminée par un dard de scorpion, avec par-dessus tout çà une tête de lion aux oreilles de cheval avec le visage d’un vieil homme ». Comme quoi, le soleil de la Provence…


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