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Mahjoubi (Mounir)

Drôle de ‘numéro’ que le nouveau (et probablement définitif) Secrétaire d’Etat chargé du…numérique, un jeune homme dont le patronyme d’origine -évidente- arabe ne manque pas d’ambivalence, au sens propre comme figuré. Comme toujours rappelons que ce que nous appelons prénom et nom ‘de famille’ sont au départ des surnoms, destinés à qualifier un ou des ancêtres auxquels leurs contemporains avaient besoin de ‘donner une étiquette’ (le surnom, justement) pour mieux les situer, les décrire ou les distinguer, bref les nommer (pour ne pas dire…nominer!), avec des techniques et des procédures linguistiques variables selon les pays et donc les cultures.

Commençons donc par ce que nous identifions comme un nom dit d’état-civil dans nos habitudes occidentales, un ‘mahjoubi’ qui, sans majuscule, représente une sorte d’adjectif qui exprime un…obstacle, au moins visuel et parfois intellectuel : l’idée est celle de quelque chose qui fait écran, qui cache, voire qui protège ou abrite quelque chose ou quelqu’un. L’élément dont on se garde peut donc aussi bien être la lumière (du soleil) que le regard d’autrui, ou toute autre situation qui permet de dissimuler, et même de se dissimuler, l’intention n’étant pas -en général- négative.

Par conséquent, dans toute la zone du Maghreb (*) où le mot ‘mahjoub’ (nom commun) est utilisé, on comprendra aussi bien ce qui revient pour nous à une forme active ou passive: la racine s’applique-t-elle à ce qui cache ou ce qui est caché, ce qui permet de s’abriter ou ce qui est protégé, sachant donc qu’il n’y a pas a-priori volonté de dérober? On peut s’interposer pour protéger quelqu’un, on peut dresser un mur, créer une cachette ou prendre la défense de quelqu’un, le processus est le même sauf qu’ici, il peut désigner aussi bien de qui (ou ce dont) on prend soin, que la personne ou le phénomène qui intervient.

Difficile donc de savoir si l’ancêtre de Mounir avait un rôle particulièrement protecteur (de sa tribu, de sa famille) ou s’il habitait un village protégé des éléments ou autre péril…Ce qui est sûr par contre, et qui concerne cette fois directement notre ministre, c’est que l’adolescent passionné de sciences et précoce qu’il fut (à 13 ans, il participait à des concours de créateurs) était destiné à être brillant, puisque c’est le sens de ce prénom dédié à la lumière, divine ou pas d’ailleurs; là encore cohabitent les deux sens traditionnels, celui de quelque chose ou quelqu’un de lumineux, d’étincelant et celui de remarquable (intellectuellement ou moralement, le plus souvent): vous pouvez prendre quasiment tous les adjectifs synonymes en français, vous trouverez toujours une connotation possible (éclatant, éblouissant, scintillant, resplendissant, rutilant, etc…il n’y a guère que luisant -pour le teint- ou clinquant -pour le style- qui aient un peu de plomb dans l’aile).

Pour ceux qui n’auraient pas bien saisi les nuances, il faut néanmoins éviter de ‘traduire’ ce prénom en calendrier chrétien: l’équivalent parfait de Mounir, formé sur la racine parallèle latine ‘lux’ (la lumière), a donné en effet…Lucien, nettement moins ‘glamour’ par les temps qui courent et adéquat dans une liste gouvernementale. Sauf étymologiquement bien sûr !

(*) Mounir est d’ascendance marocaine


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