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Mion (Frédéric)

Après avoir inquiété tous les Duhamel (et ils sont nombreux en France) qui n’avaient aucun rapport (sic) avec le politologue accusé d’agressions sexuelles, c’est le désormais ex-directeur de ‘SciencesPo’ qui doit se résoudre à démissionner, emporté par le tourbillon médiatique (et la pression de ses élèves) comme une feuille dans la tempête, ou plutôt une miette dans un aspirateur. Littéralement…

Mion est en effet un petit mot qui qualifiait, en ancien-français, une petite chose ou une petite personne. Pour lever toute équivoque et ne pas avoir l’air de trop en rajouter, il faudrait d’ailleurs plutôt dire une personne petite, l’ordre des mots pouvant changer le sens. Car la très grande majorité des Mion n’ont pas de rapport avec un éventuel…million, contraction phonétique toujours possible à la faveur de tel ou tel contexte, ici difficilement  logique (1). De la même façon, il y a quelques familles homophones mais issues d’un Millon, comme le député de l’Ain Charles (2), qui sont en fait un diminutif d’Emile (Emile > Emilion -comme le saint!- > Million > Millon).

Mais puisqu’on parle diminutif, gardons le suffixe ‘-on’, déjà largement évoqué et répertorié dans ces articles, pour notre ‘mi-on’ qui n’est pas non plus…mi-gnon (au moins étymologiquement) mais issu de mie-on, c’est-à-dire un petit morceau de mie, tout simplement. Soit, dit autrement et autrement dit, une mi-ette au féminin, mion étant plutôt perçu comme un masculin.

Et pour cause : dès le 17ème siècle, si un mion désigne un homme petit grâce à ce suffixe (comme garçon ou…avorton), il va également écoper d’une autre marque diminutive et à la fois péjorative en -oche’ (galoche, valoche ou…gavroche) pour devenir un mioche ou des mioches, appellation généralement peu sereine de parents encombrés de…garçons.

La tradition populaire va en effet réserver le surnom (plutôt hypocoristique cette fois, à savoir – pour une fois – affectueux) aux filles, comme vous le trouvez dans les ‘Mémoires’ de l’ex-lofteuse Loana Petrucciani qui dit de sa mère « Elle m’appelait Miette » (3)…Le clin d’oeil linguistique final se poursuit d’ailleurs jusqu’au bout (de la baguette) car beaucoup de linguistes pensent que mion (le petit bout de mie) a subi ‘l’attraction’ technique de…croûton (le petit bout de croûte)!

Le seul Mion qui soit devenu un ‘grand’ (de la télévision de l’ORTF) est le producteur de la mythique « Séquence du Spectateur » (1953-1989, quand même), un certain Claude Mionnet, bien mal nommé puisque son patronyme cumule deux diminutifs (Mie-ion-et), ce qui laisse sur la table à peine de quoi ramasser. Un peu comme ce qui restera peut-être après l’explosion de cette affaire. En tous cas étymologiquement.

(1) La Française des Jeux est encore très loin…

(2) Ministre de la Défense dans les gouvernements Juppé successifs. 

(3) Ceci est une référence culturelle!


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