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Penicaud (Muriel)

Dans les préparations de débats gouvernementaux à venir, on entend encore davantage son domaine de prérogative (le travail) que son nom, mais ce n’est pas une raison pour s’endormir sur le sujet, ou plutôt si, au moins étymologiquement. Par ailleurs, ce nom illustre parfaitement l’équivoque totale qui entoure le sens de certaines racines linguistiques, car personne ne sait vraiment d’où viennent les Penicaud, sauf géographiquement…

Il est clair néanmoins que le mot se compose d’une racine principale (penic-) suivie d’un suffixe assez typiquement régional (-aud), en l’occurrence la zone ouest-atlantique autour de la Vendée et du Poitou actuels. Jusque là, pas de panique, ou plutôt de ‘penique’, comme le proposent un certain nombre de chercheurs qui relient cette racine à…celle de végétaux plus ou moins bien identifiés, le terme pouvant qualifier aussi bien une ancienne céréale qu’une variété de chardon sauvage (le penicaut est répertorié comme le -petit- chardon bleu des Alpes, en botanique).

Voilà qui nous éloigne largement du possible surnom d’un vendéen dont le jardin aurait été envahi par l’espèce en question, ou qui en aurait exploité les caractéristiques; mais sait-on jamais? Il semble statistiquement plus probable de se rapprocher de l’influence d’un verbe occitan -dont les parlers sont parfois ‘remontés’ jusqu’en Limousin- qui est ‘penecar’, lequel a donné naissance aux Penechaut (version charentaise), aux Penecault (version angevine) et à leurs parallèles Penichaut et Penicault. Le sens de ce verbe est sommeiller, trainer en rêvassant, possiblement à l’origine d’un des nombreux sobriquets ironiques inventés par nos ancêtres pour se moquer de quelqu’un de pas très réveillé, pour ne pas dire ‘éveillé’ si vous voyez la nuance…

L’inconvénient est qu’il existe un parfait homonyme -toujours occitan- à ce mot, mais cette fois au sens presque ‘français’ de peiner ou souffrir (d’où l’idée de groggy, donc pas très réveillé?). En tous cas rien qui justifie d’évoquer l’action de notre nouveau ministre, surtout qu’il faut mentionner pour terminer un dernier étymon régional (un mot à l’origine d’un sens très spécifique) qui est le verbe ‘peniquer’, qui traduit l’accélération ou l’excitation de quelque chose, au sens propre comme figuré, ce qui en fait aussi bien un synonyme de courir que de parler rapidement, autres qualificatifs dont on aurait pu affubler un ancêtre de Muriel si tant est qu’on puisse prouver qu’on est bien dans la ‘bonne’ region.

Rien en tout cas qui la fasser céder à une tentation de panique (devant la tâche), dont le sens -très éloigné- a perdu beaucoup de sa force puisqu’il concernait spécifiquement, chez les Grecs, la terreur qui s’emparait des humains en entendant les grondements terribles générés par le dieu Pan dans les vallées, lequel ne jouait pas que de la flûte, sauf pour s’annoncer peut-être auprès de victimes dont il troublait l’esprit (d’où le besoin de fuir) par des techniques de séduction aux pratiques quelque peu animales…


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