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Aldrin (Edwin ‘Buzz’)

Contrairement à ce que son surnom pourrait laisser croire, ce n’est pas celui qui aura laissé le plus de ‘bourdonnement’ dans l’espace, même si l’ancien (90 ans bientôt, à ce jour) astronaute est un champion des réseaux sociaux. Pour ce cinquantenaire (1) du voyage de la mission Apollo 11, petit survol sur un patronyme typiquement américain d’origine…bretonne.

Il s’appelle en fait Edwin Eugène Aldrin Junior, fils de son homonyme de père, première habitude des traditions onomastiques d’outre-atlantique (bonjour l’oedipe). Autre marque fréquente des familles du New Jersey (en l’occurrence), l’insertion d’un mot entre prénom et nom, avec une fonction de surnom qui détaille une caractéristique de la personne (Long pour quelqu’un de grand, Fat pour un gros, etc…). Ici, ce ‘buzz’ n’a rien à voir avec le sens actuel qu’on ne risquait pas de lui donner alors, quasiment 25 ans avant la mise en service du réseau mondial (2).

On cherche souvent des explications compliquées aux choses les plus simples, et, même si l’ingénieur a peut-être travaillé comme une abeille dans son module lunaire, c’est en fait à cause de (ou grâce à) sa petite soeur qui cherchait à appeler maladroitement son grand frère (brother) qu’est né ce mot, résidu déformé de ‘bruther’ puis ‘bruzzer’ et enfin un buzz qui prendra une majuscule pour entrer officiellement dans l’Histoire et son état-civil en…1983 (il a plus de cinquante ans) à la suite des célèbres événements.

Le patronyme est donc de lointaine provenance bretonne, autant dire celte, combinaison comme souvent de deux sons évoquant chacun un sens particulier. Dans ‘ald-rin’, il y a la syllabe ‘alt’, qui signifie élevé (comme dans alt-itude, pour une fois similaire au répertoire latin) et qui deviendra ‘ald’ à la suite d’un phénomène de gutturalisation (son grave); et également ‘rin’, déformation du breton ‘roen’, l’adjectif en rapport avec le roi donc royal (là encore, quasi-proximité avec le latin, comme dans régent par exemple).

Le tout fai(sai)t peut-être allusion à une personnalité de rang élevé et de lignée royale, on trouve pire comme analyse linguistique. Signalons que les forme les plus ‘modernes’, apparues seulement quelques siècles plus tard, ont toutes une forme dite ‘vocalisée’, c’est à dire que le ‘L’ s’est très normalement transformé en voyelle (cheval, chevaux); on a donc plusieurs prénoms ou noms de famille européens comme Audrin, Laudrin, Audran mais surtout Audren, entré en composition dans de nombreux noms de lieux bretons, du vannetais au Finistère, comme Keraudren et Keraudran, le lieu d’habitation (maison, ou hameau puis village) d’Audren.

Les étoiles avaient dû se pencher sur le berceau de notre aviateur de l’espace à la brosse militaire, puisque même Edwin apporte bénédiction et richesse à celui qui le porte. Là encore, à défaut d’être véritablement celtes, les racines viennent d’un vocabulaire germain très primaire, dans lequel les Saxons futurs Anglo ont puisé les concepts ‘ead-win’ (richesse-amitié), laissant sur le territoire essentiellement gallois et écossais la version Edwyn avant exportation sur le côte Est du Nouveau-Monde.

Finalement, entre une histoire d’altitude, d’amitié et de réussite, il faut croire que notre ami avait de bonnes chances -même symboliques- de réussir à poser le pied sur notre satellite naturel; mais la coïncidence la plus extraordinaire reste à venir: si je vous ai parlé de son père (de souche ancestrale…écossaise, justement), le nom de sa mère est encore plus extraordinaire: elle s’appelait Marion…Moon. Ca ne s’invente pas, même étymologiquement!

(1) Contrairement (encore) à la tendance qui se dessine, un cinquantenaire concerne une date, un anniversaire ou une commémoration, pas l’âge d’une personne, qui serait en l’occurrence quinquagénaire; idem pour un quadragénaire qui n’est pas quarantenaire, etc…

(2) Même si le (les) créateur(s) y pensai(en)t déjà pour annoncer l’Internet en 1972.

NB: Neil Armstrong et Michaël Collins sont bien évidemment dans ces archives: le premier comme homonyme du coureur cycliste Lance; le second, du basketteur américain Jason. Tapez leur nom…


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