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Anthonioz / Tillion

Panthéon, suite. Après celui des deux personnalités masculines, voici le nom des résistantes invitées à entrer dans le temple du souvenir national. Etymologiquement parlant, l’une et l’autre portent les caractéristiques fidèles de leur région d’origine, dont les racines et les évolutions sont simples. Autant en profiter pour rappeler quelques éléments qui vous sont désormais quasiment ‘évidents’.

En ce qui concerne Geneviève, vous trouverez dans ces archives tout ce qu’il faut savoir sur de Gaulle (avec un ou deux L); quant à Anthonioz, il s’agit bien sûr d’une variante formée sur le ‘prénom’ Antoine, rapidement monté au Top 50 du calendrier de l’Eglise grâce à un copain de François d’Assise, dit Antoine ‘de Padoue’ et néanmoins d’origine…portugaise (il s’appelait en fait Fernando, fils d’aristocrates de la cour, né à Coimbra). Notez bien qu’ils sont également une soixantaine dans le monde à prétendre au titre de Saint-Antoine de quelque chose, à peu près dans tous les pays, pour toutes les raisons (le martyre souvent), et pour toutes les fonctions, celle de notre padouan étant principalement de pouvoir retrouver ses clés sur simple invocation, tout en assurant simultanément le patronage des navigateurs, des femmes enceintes ou des…hôtesses de l’air (cherchez l’erreur).

De cet Antoine, la culture (disons la tradition) française va faire ses choux gras, puisqu’on va triturer le mot dans tous les sens pour en fait des Antonin, Antona, Antony, Antonio, etc…suivis par toute la gamme avec le ‘h’ (même sens), puis celle avec les diminutifs (Antoinette), et enfin avec les abrégés (Toine, Toinon, Toinette, Tonio, Tony), ce qui nous met dans le même sac l’ex-reine de France et l’acteur de «Certains l’aiment chaud» (Curtis), parmi des milliers d’autres.

La particularité -linguistique- de notre Geneviève étant d’être de souche savoyarde (1), vous retrouvez là le suffixe quasi-traditionnel qui marque la provenance de cette région, la syllabe magique ‘-oz’, très utilisée dans un large région incluant la Savoie et le Dauphiné mais aussi le Jura, le Lyonnais, jusqu’aux marches de l’Auvergne. D’où les Dalloz (les bouquins de droit), les Berlioz (la musique), les Guigoz (de…Maurice, les laits en poudre!), ou les Famoz (francisé en Famose, comme la skieuse Annie), etc…

Les choses sont plus immédiates pour Germaine (2), puisque ce Tillion est un diminutif (ou peut-être un augmentatif, qui marque l’abondance), construit sur le ’til’, concurrent latin de la racine…germaine ‘lindt’ qui désigne le til-leul, un lointain ancêtre de la dame étant censé avoir été surnommé en raison de son environnement végétal ou de son activité de récoltant de la feuille en question.

Sur ce ’til’ vont donc pousser les Tillier (Saône), Tilliez (Nord), Tilliet ((id.), Tillieux (id.), Tilliois (id.), Tilly (Bretagne) et autres Tillion (Centre). Et comme pour les Antonioz/Anthonioz, vous pouvez y rajouter un ‘h’ sans problème ni complications, histoire d’obtenir tous les Thillier, Thilliez, Thillion, etc…Rappelons au passage la composition possible avec un article en préfixe, pour désigner ‘(celui qui vient) du coin où il y a du tilleul’, le Duthilleul tout simplement, ou, pour faire plus court, le Duthil et le Duteil!

(1) Séjour effectif de sa dépouille mortelle…

(2) Puisque vous venez de lire il y a quelques jours l’article sur Lindbergh…


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