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Balasko (Josiane)

Paradoxal, pour une actrice, de s’entendre demander  »Arrête ton cinéma », dernier film de Diane Kurys actuellement sur les écrans, dans lequel la réalisatrice dresse un tableau critique de la production cinématographique. Dans cette peinture acide du milieu artistique, la talentueuse Josaine plane au-dessus d’un nid de cocos pas très recommandables, tout en surveillant de son oeil noir la moindre incartade…Bon, pas très claire, cette introduction? Pourtant, vous y trouvez tous les éléments de son étymologie.

La Balasko fait partie d’une grande famille (linguistique), bâtie sur une racine dispersée dans tout le bassin méditerranéen. Vous savez sans doute que l’héroïne de  »Gazon Maudit » est d’origine croate (yougoslave, à l’époque), et que son patronyme complet est donc Balaskovic, dont le papa Ivan est venu s’installer en région parisienne, provoquant alors la francisation de son nom par abandon d’un suffixe caractéristique de la grande zone des Balkans.

Or ce ‘balasko’ se retrouve en Pyrénées-Atlantiques sous la forme Belasque ou Balasque, tout autant qu’en Pyrénées-Orientales avec une graphie (écriture) occitano-catalane en Balasc. Et Blasquez en version hispanique rectifiée française. Tous font allusion à une racine ‘bela’ qui désigne un corbeau…Comme d’habitude, le sens remonte à plusieurs siècles et aurait servi à qualifier un ancêtre aux cheveux (ou cils, ou autres poils divers) couleur ‘noir de jais’ évidemment, autrement dit semblable à la teinte des ailes du volatile. On retrouve le même raisonnement en français avec les Lenoir, mais aussi aussi les Corbin, Corbineau et Corbille, sans parler des Corneille ou Cornille, deux noms de maîtres associés et confondus pendant longtemps avec le copain du renard.

L’autre possibilité d’un tel surnom peut également être le sobriquet (pas toujours sympathique) d’une personne connue pour être habillée de noir, couleur traditionnellement associée à un mauvais présage (tel le corbeau, dans les chaumières), à tout le moins à une connotation de tristesse ou de deuil; éventuellement option plus officielle d’un costume appartenant à une institution, Justice (la robe d’avocat) ou Eglise (soutane). Dans tous les cas, le surnom renvoie à un personnage distinct du reste de la population et facilement repérable.

Inévitablement, en traversant les Pyrénées, ce Belasco va suivre la règle habituelle qui associe les consonnes V et B en alternance, phénomène linguistique dont il a souvent été question ici; de fait, vous avez déjà deviné qu’il faut rajouter dans le tableau les Velasco et donc forcément les Velasquez, comme Diego Rodriguez Da Silva dit;.., le maitre du baroque espagnol.

Peut-être aurait-il pu étaler ses couleurs sur une grande toile, quelque chose qui ressemblerait à une autre théorie étymologique, soutenue par quelques basques passionnés (what else?), tenant à raccrocher cette toile à la racine ‘bela’ une allusion directe au mot qui signifie la voile dans la langue d’Euzkadi. Le parallèle -trop récent- est un peu tiré par les plumes, mais pourquoi ne pas y voir une équivoque poétique, entre l’aile du corbeau et les gréements d’un bateau flottant tous deux dans l’air? Et puis, tout ça n’empêche pas Josiane d’avoir un corps beau…


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