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Beethoven (Ludwig Van)

« Il aurait aujourd’hui 250 ans » commencent à dire avec émoi quelques médias, puisque le génial compositeur est né en 1770. Rassurez-vous, c’était en décembre, il vous reste donc encore onze mois pour surnager à la vague de célébrations, concerts, animations et autres ‘commémorations’ (on com-mémore, on se souvient ensemble) ce qui convient bien mieux étymologiquement que de le gratifier d’un anniversaire impossible. Vous entendrez donc tout du brave Louis (en français), musique et biographie sauf peut-être la racine de son nom!

On ne peut pas mieux dire que racine(s) en l’occurrence puisque, si vous ne le savez pas déjà, vous trouverez assez facilement que ce patronyme fait référence à des…betteraves; ‘beet-hoven’ est en effet un terme flamand composé de deux parties, dont ce ‘beet’ pas encore rave (1) puisque censé caractériser la production d’un ‘hove(n)’, parfois ‘haeve’ (variante), qui désigne une propriété, un peu comme le latin ‘villa’ donc dans le domaine agricole (2).

En fait, il y a un stade précédent à cette notion de domaine agricole, c’est la dimension plus réduite de ‘ferme’, ou même mieux de ‘jardin’, au sens de surface cultivée. Pendant longtemps, il était plus appréciable d’entretenir ce que nous appelons aujourd’hui un ‘potager’ (ça nourrit) que de vouloir concourir pour le titre de ’Plus beau jardin’ du canton.

Et comme il était encore plus sûr de cultiver son jardin sous protection, ce ‘hoven’ a toutes les chances de comporter une notion d’enclos à protéger contre les voleurs ou tout simplement les animaux sauvages. En l’absence de magasin de bricolage dans le coin pour acheter les rouleaux de grillage, le mieux était donc de semer quelques graines à l’intérieur de la cour de la ferme, ou tout au moins à l’abri d’une proche dépendance (3)…

En foi de quoi les Beethoven porteraient le surnom d’un ancêtre installé dans les plaines du nord (actuellement belges) et occupé à la production de betteraves, culture infiniment plus logique que autre hypothèse avancée par quelques linguistes qui sont allés chercher le mot ‘bet(t)us’ par lequel les Romains désignaient le bouleau.

Certes, la racine (de l’arbre) est envisageable pour donner, à un moment donné de l’époque médiévale, la forme ‘bette’ comme dans…Bettancourt (4), le ou la cour-t plantée de bouleaux et de façon plus lointaine l’occitan ‘bès’ et ‘bez’ (comme le patronyme de feu Claude, président des Girondins de Bordeaux).

C’est là qu’intervient à nouveau la logique, car il est plus facile d’imaginer des lopins de betteraves (y compris à sucre plus tard) que des forêts de bouleaux dans l’environnement de la souche familiale soit la ville de Malines, province d’Anvers, en zone vraiment néerlandophone.

L’influence dialectale en question explique d’ailleurs, pour terminer, ce ‘van’ de simple préposition de provenance, et non ‘von’ comme on l’entend parfois qui devient alors une éventuelle marque de noblesse proprement germanique. Comme quoi, ce musicien (il était aussi pianiste distingué) n’était pas bête (ni rave) et savait tracer son sillon. Y compris donc étymologiquement.

(1) Comme la bette ou le céleri, ce qui est ‘rave’ vient du mot de latin ‘rapa’ qui désignait un…navet.

(2) Voir plusieurs articles mentionnant le détail du mot.

(3) Par la suite, pour des raisons de bruit (et d’odeur), on éloignera le potager à côté du poulailler.

(4) Ou Bettencourt, ou Betancourt, etc…


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