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Bolt (Usain)

Impossible d’échapper à la légende du siècle (de l’athlétisme), l’homme aux multiples records mondiaux et médailles olympiques, une flèche venue de Jamaïque qui a épinglé toutes les cibles connues sur 100m. Dernier sprint pour le roi Usain, dont le nom mais aussi le prénom ont intrigué beaucoup de lecteurs de ce blog: une occasion pour vérifier, dans l’une et l’autre étymologies de son état-civil, la présence de quelques protections et prédestinations (très) riches de sens et parfois surprenantes!

Le choix est vaste, autant pour le nom que pour le prénom…Allez, on commence par le patronyme, hérité évidemment d’un ancêtre lointain émigré de la vieille Europe et issu d’une racine dont on retrouve des traces (homonymes mais pas toujours synonymes) dans plusieurs langues indo-européennes; celle qui nous intéresse vient tout simplement du registre anglo-saxon dans lequel, selon les époques et le contexte, le mot peut avoir de nombreuses significations, mais toutes rattachées à l’idée d’un mouvement ou d’un objet…fulgurants. Exemple: un coup de tonnerre, un réflexe violent, un écart soudain ou un claquement de porte (y compris au sens figuré moderne), sans parler d’un tir de flèche percutant!

Les définitions les plus concrètes d’un ‘bolt’ concernent souvent une pièce métallique plus ou moins épaisse, de la barre d’acier au boulon d’écrou, le principe de base restant une connotation de contrainte ou de force, dans un mécanisme de sécurité ou de tension comme celui qui donnera son second sens à une arme telle une flèche d’arbalète (qui subit une traction, un verrouillage puis un relâchement puissant), traduction visuelle exacte du sprinter qui s’éjecte des starting-blocks pour filer sur la ligne d’arrivée…Histoire d’allier vitesse et excitation, on trouve aussi parfois des dimensions plus ‘poétiques’ qui évoquent des détails comme un éperon (à la fois pointe de métal et incitateur d’accélération) ou un fort claquement sonore qui provoque l’emballement d’un cheval ou le sursaut d’un humain, comme…le pistolet du starter.

Attaquons nous maintenant à son prénom -en fait, il s’appelle en tout Usain Steve Leo (*)- qui représente là encore l’une très nombreuses orthographes – ou plutôt graphies (une façon d’écrire) – du nom consacré au fils cadet d’Ali et de Fatima (et donc petit-fils de Mohammed, je vous laisse consulter le reste de l’arbre généalogique). Il s’agit évidemment d’un terme de provenance arabe (la langue), en respect et vénération pour le troisième imam chiite de l’Histoire musulmane (un peu comme les Martin français font référence au charisme de l’évêque de Tours au 4ème siècle). Selon les différentes transcriptions, on va donc trouver de multiples variantes mais, comme toujours en étymologie, toutes sont proches du son initial, soit, par ordre approximativement chronologique…

Hussein, Hussain, Hossein, Husein, Husain, Hosein, Haussein, Husayn ou Huseyn (pour le première rafale), puis Usain, Hocine, Hassane ou encore Assane (plus répandu en Afrique noire par exemple, y compris avec des composés comme Alassane). Le sens de ce mot? Avec ce que je vous ai dit dans le paragraphe précédent, il ne peut s’agir que qualificatif(s) quasi-divin(s) et donc forcément élogieux, même si nous allons voir que quelques ‘célébrités’ ne le méritaient pas tant que cela. La traduction généralement admise vous donne comme définition ‘beau’, voire ‘beau et bon’, qui ne sont en fait que les sous-titres de base un peu réducteurs de ce terme qui veut dire également viril, puissant, protecteur, intelligent, etc…toutes notions dont le Moyen-Age occidental fera (presque à la même époque) les éléments de caractère d’un chevalier (autour d’une table ronde ou pas), d’un seigneur, puis d’un gentilhomme (après, ça se gâte, beau et intelligent à la fois, c’est too much).

Usain de la Jamaïque est donc un (sur)nom…d’usage exporté dans certains territoires de découverte, puis adapté ou réécrit selon les habitudes locales, simultanément partagé par quelques têtes couronnées dont les plus récentes sont deux rois du Maroc (Hassan I et II), un roi de Jordanie (Hussein 1er) ou Hussein Ibn Ali (mort en 1931) protecteur de la Mecque et néanmoins futur copain de Lawrence d’Arabie (revoyez le film de David Lean).

Deux ‘opposés’ inattendus, pour finir, avec le mot à un rang différent: d’un côté un certain Saddam, ex-dictateur irakien; de l’autre un jeune homme d’origine kenyane prénommé Barack…Hussein Obama. Sans oublier le seul français de l’étape, un acteur et metteur en scène de descendance ouzbek puis azéri, «un homme nommé…Robert», fils d’André Hossein!

(*) Autrement dit, ‘le lion (leo) couronné’ (Steve pour Stephan-e)!


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