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Bonfils (Xavier)

Pendant que quelques misérables humains s’agitent sur un point bleu dans l’espace pour compter et recompter des petits papiers pour savoir qui sera le chef pour les cinq années à venir, un événement d’importance astronomique -c’est le cas de le dire- se déroule à des années-lumière de nos préoccupations terrestres: la découverte d’une nième exoplanète possiblement classée en ZH (zone habitable). Et le père de cette découverte est l’astronome Xavier Bonfils…

On ne sait pas si l’homme avait prié la Bonne-Mère, mais, pour une fois, l’étymologie de ce patronyme est transparente, et pas si rare qu’on le croit: il faut en effet rajouter dans la même…famille tous les Monfils (comme le joueur de tennis Gaël) ou les Mamère (comme l’ex-homme politique Noël) mais pas que: en effet, il est tout bonnement question ici d’un surnom autrefois utilisé pour qualifier directement les qualités d’une personne (un bon fils) ou plus prosaïquement une simple habitude de langage (ma mère! comme on disait mon Dieu!, pour ne pas dire le très contemporain…ta mère!).

Petite précision quand même en ce qui concerne les Bonfils, il reste à savoir précisément ce qui leur a valu cette distinction dans la lignée des héritiers. Bon, on sait qu’il y a toujours eu un ‘fils préféré’ dans les familles, mais la chose ne se disait pas, en tous cas pas de façon si formelle (et définitive), ce qui eût été un peu désobligeant pour des frères éventuels (les filles, on n’en parlait même pas, et dire d’une fille qu’elle était bonne, c’était presque comme de nos jours)…Ici, il faut prendre ce ‘bon’-là au sens originel de ‘brave, valeureux’, nettement plus fort qu’une simple gentillesse vis-à-vis d’un père que l’on pouvait aider aux champs ou dans sa charge professionnelle. Il s’agit donc d’un soutien ou d’une défense personnifiée dans un dévouement très concret qui pouvait aller jusqu’à un engagement physique ( »Rodrigue, as-tu du coeur? »).

De fait, ces braves garçons (non, ces garçons braves, justement) vont également s’appeler, selon les régions, Bonfil ou Bonfill (le second L remplaçant le s issu du ‘filius’ latin), mais aussi Bouffil ou …Bouffilh (avec un H très languedocien, tu l’as dit)….Si besoin de désigner le fils d’un Bonfils, on utilisera alors le diminutif de 2ème génération, soit le Bonfillon (on ne parle pas ici de politique); et tout le monde peut s’y mettre, avec le très généraliste Bonnenfant (avec ou sans T), le collatéral Bonfillou (cette fois, c’est un filleul, cf. le film  »Les Visiteurs ») ou le Bongendre ( »Mais qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu? »).

Et quand on ne peut pas s’appuyer sur les descendants, on essaiera même les Bonpère (ou Bonpaire!) et même les Boncenne, orthographe déformée d’un Bonsenne pas si mystérieux qu’il n’y paraît au premier abord puisqu’il s’agit de la racine latine ‘senes’ qui signifie vieux (comme sénile, Sénat -l’Assemblée des Vieux- etc); il est donc question du grand-père, aussi rare néanmoins que les Bonnefille, rarement volontaire pour partir au combat sauf s’il s’agit de la descendante de Jacques d’Arc. Finalement, ces histoires de fils et de filles, c’est une vraie galaxie! Y compris étymologiquement.


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