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Cambronne

En terme de ‘comm’ comme on dirait aujourd’hui, c’est le grand vainqueur de la bataille de Waterloo, morne plaine qui porte mal son nom puisqu’il s’agit plutôt d’une pente douce vers la mer (*). Quant à notre pétulant général nantais, seul homme qui entra dans l’Histoire en cinq lettres plus ou moins authentiques, il voulait peut-être tout simplement parler des conditions météorologiques habituelles de l’endroit, la merde! Voyons tout cela de plus près, je veux dire étymologiquement…

Difficile de remonter à Cambronne sans passer par la ‘chambre’, puisque le nom de famille de notre homme semble venir d’un toponyme, un nom de lieu situé dans la région parisienne, très probablement le département actuel de l’Oise. D’un point de vue linguistique, la formation chambre/cambre, ou chambronne/cambronne ne fait aucun doute, par contre, on glose toujours pour connaître exactement les raisons de la dénomination de ce (ou ces, d’ailleurs) village(s) -moins de 2000 habitants- de la région.

Chambre au sens d’abri (comme la Chambre d’Amour d’Anglet, sur la côte basque?), mais, d’un point de vue topographique, on peine à imaginer le relief concerné. Or, le mot existe déjà au 11ème siècle, peut-être d’après une importation…italienne (camberona) en rapport avec un champ (non plus une chambre) aux caractéristiques particulières: la présence d’un marais ou d’une source. Toujours est-il que, pendant les deux siècles suivants, les deux orthographes (camberone/cambronne) survivent tour à tour, jusqu’à la famille seigneuriale du coin, dont un descendant fera construire un château de…Bethancourt (on n’est pas dans la m…).

Venons-en donc à sa citation célèbre, qui expédia aux oubliettes les quelques saillies de son empereur («Du haut de ces pyramides…», ça fait ringard, d’un coup). Cambronne a-t-il dit ‘son mot’, et même sa phrase «La garde meurt mais ne se rend pas»? Il a longtemps contesté l’un et l’autre: en ce qui concerne le dernier carré des soldats de Napoléon, il plaidera que lui-même s’est rendu et donc qu’il n’est pas mort; quant à ce ‘merde’ dont on doit le reportage à un journaliste local et le retentissement à…Victor Hugo, notre général a juré à l’infirmière (anglaise!) qui l’a soigné -et qu’il a épousée- qu’il n’en avait jamais été question, putain de m…

De toutes façons, l’injure eût été (météoro)logique, mais un peu anticipée: c’est en effet dans les derniers mois de la première Guerre Mondiale que les soldats de l’Est avaient pris l’habitude de qualifier -très officiellement- de ‘merde’ les conditions d’un brouillard ou d’un temps…bouché (sic) qui empêchaient toute visibilité, charge à eux de se dé-merder pour sortir de cette situation.

Pourtant, notre merde vient bien de la ‘merda’ romaine, laquelle désignait très précisément des excréments humains, mais aussi toute matière malodorante (on s’en doute) issue d’une fermentation ou d’une eau stagnante. On serait dans une plaine humide qui descend vers la mer dans le nord de l’Europe, on appellerait sans doute l’endroit…Waterloo! Juste pour faire ch…les anglais.

(*) Water-loo, tout comme Wattrelos et autres orthographes, vient de deux racines…scandinaves: water (l’eau, évidemment) et los, la pente.


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