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Coubertin (Pierre de)

Etymologiquement, on ne peut pas faire mieux que de (re)parler du Baron français à l’occasion de ces Olympiades, et pas forcément au sujet de ses présumées célèbres devises: «Plus vite, plus fort, plus haut» appartient à…l’abbé de son collège, et deux des trois adjectifs concernaient l’aspect moral et spirituel du sport, pas la performance. Quant à «l’important, c’est de participer», il s’agit d’une traduction abrégée du discours d’un évêque américain lors des premiers Jeux de Londres. On ne prête qu’aux riches…

La première véritable coïncidence est la naissance de Charles Pierre Fredy -si, si- de Coubertin, un 1er janvier (1863), quasiment jour pour jour date anniversaire de l’arrivée (1502) d’une expédition de marins portugais débarquant ‘à la bourre’ dans une…ria (et non pas rio, il s’agit de la baie pour s’abriter, pas du fleuve) qui aurait dû être, au moins, de ‘décembre’ et qu’ils n’auront atteinte qu’en ‘janeiro’…

Rendons donc à nouveau hommage à ‘l’éclaireur’ (1) des Jeux Olympiques modernes, même si le processus et le bonhomme lui-même ne sont pas exempts de quelques ‘dérapages’ que l’époque actuelle ne tolèreraient peut-être plus (2), mais ceci est une autre histoire. Que se cache-t-il sous le couvert de Coubertin, étymologiquement parlant?

En fait, même si Coubert(in) aurait bien pu être une variante de Couvert(in), ce n’est pas la bonne piste linguistique. Coubertin est un toponyme, un nom de lieu, probablement originaire de la région parisienne, plus précisément les Yvelines ou la Seine-et-Marne. Région certes parisienne de nos jours, mais terrain de jeu(x) puis de campement du peuple des Parisis, tribu gauloise de pêcheurs qui ont installé leurs cabanes sur la future ‘Ile de la Cité’ (au 4ème siècle avant JC, le prix du mètre-carré est encore abordable). Ce sont eux qui vont donner au quartier le nom de ‘cité des lumières’ (des torches, ou des bougies semble-t-il) qui lui vaudra le nom de Lutétia (d’après ‘lux’, la lumière en latin), réécrit et francisé en Lutèce; avant que les Romains ne restituent l’ancienne appellation de la ‘ville des Parisii”, qui restera définitivement Paris.

Bref, à cette époque, l’ancêtre des Coubertin est installé quelque part dans un coin de verdure (aujourd’hui passage de la Francilienne, sans doute), une vallée où il a un grand jardin que l’on va plutôt appeler un domaine, qui se dit ‘cortis’ en latin. C’est ce même mot qui continuera à évoquer une surface plantée puis réservée à un usage particulier, qui deviendra un ‘courtis’ avec variation du genre en français, comme pour LE…court (de tennis) d’où la présence du ‘t’, ou LA cour (y compris celle de Versailles, sans ‘t’ mais avec une majuscule)…Or, notre brave propriétaire foncier se nomme (ou prénomme) Bertin, ce qui nous fait donc ‘la cour (de) Bertin’, puis Cour-bertin et enfin Coubertin en un seul mot, après agglutination des deux termes et simplification de prononciation (essayez de garder les deux ‘r’ à la suite!).

Ne reste plus qu’à savoir quelle est la racine de ce Bertin, qui est hérité en fait du sempiternel passage des hordes germaniques qui vont laisser dans le coin quelques Berthin, Berthaud et autres Berthon, tous dérivés de l’adjectif ‘berth’ qui signifie illustre ou brillant. C’est le cas de la fameuse (justement!) Berthe (aux Grands-Pieds), sans oublier la (tristement) célèbre Grosse-Bertha. Le court-bertin, c’est donc “le type connu qui possède un domaine”, ou ‘le jardin qui appartient à un mec célèbre’, si l’on veut reprendre le sens de tous les éléments.

Notons au passage que le patronyme Bertin va lui-même donner un certain nombre de dérivés, dont les diminutifs Bertinon, Bertineau ou Bertinot, et même la version (rock) limousine de Bertignac (comme Louis, du groupe Téléphone), ou la corse Bertinotti, état-civil de Dominique, ex-ministre déléguée à la Famille. Dommage qu’elle n’ait pas été ministre des Sports, au moins étymologiquement!

(1) C’est à lui que l’on doit l’adaptation du terme ‘boy-scout’ , après sa rencontre avec Baden-Powell

(2) Entre autres, l’impossibilité d’envisager la participation de ‘femelles’ à ces Jeux, ou alors à part, et sur des critères adaptés à leur ‘faiblesse’…


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