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Crawford (Cindy)

Cinquante ans bientôt, et pas une ride (apparente) sur le visage de la belle mannequin(e?) qui compte déjà…35 ans de carrière sur les podiums du monde entier. La petite Cinthia Ann va voir son prénom adapté en Cindy (abrégé de…Cendrillon), plus glamour et plus international que l’état-civil des gamines nées dans la banlieue de Chicago.  »Supermodel » des années 90, en compagnie de quelques autres Schiffer, Campbell ou Evangelista, l’ex-Mme Richard Gere est en fait originaire d’Ecosse.

Second patronyme célèbre dans le milieu du show-business, après la cultissime actrice texane Joan (1), Crawfort est ce que l’on appelle un nom d’origine, procédé très fréquent chez les populations qui ont compté beaucoup d’émigrés au cours de l’Histoire, surtout dans le monde saxon vers les Amériques. D’où les nombreux Connery (écossais) ou Kennedy, Kelly (irlandais), parmi des centaines d’autres, dont les Ford (Henry, Tom, etc) dont le patronyme de la belle est un composé.

Crawford, c’est donc craw-ford, le nom d’un comté dont votre dictionnaire situe dans le sud de l’Ecosse et qui a permis de baptiser ses habitants, soit très clairement un gué (ford) où venaient boire (ou se reproduire?) des corneilles (craw, ou crow en britannique). Les ancêtres de Cindy habitaient donc un site près d’un point d’eau fréquenté par des volatiles (sans doute plutôt des corbeaux, à proprement parler (2). Autre exemple de nom composé, qui prouve la même provenance linguistique et géographique, l’actrice (du muet) Gladys Louise Smith, dite Mary…Pickford, née à Toronto d’ascendance irlandaise, d’après un ‘peak-ford’ qui ne peut pas être un sommet (pas facile de passer le gué sur un pic) mais une extrémité, le bout ou la pointe du gué.

Remarquez bien, il y a quand même quelques dénivellations intéressantes dans le secteur, puisque la souche familiale des Crawford vient de la localité éponyme située dans le Lanarkshire, c’est-à-dire une expression du vocabulaire gaëlique (évidemment) qui définit très précisément un ‘pâturage qui monte jusqu’à une hauteur déterminée’ (ça ne s’invente pas). Vu la configuration du terrain, cela fait certainement quelques creux et bosses qui l’on retrouve volontiers sur la plastique de ‘la’ Crawford. Y compris étymologiquement.

(1) Autre star du cinéma muet; elle s’appelait en fait…Lucille Fay Lesueur, nom d’origine française évidemment, désignant un ‘sueur’, autrement dit un couturier (rien à voir avec la transpiration, il s’agit d’une autre forme de…suture!)

(2)Coïncidence: la corneille se dit aussi ‘Balasko’ ! Voir sujet chronique suivante.


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Un commentaire au sujet de Crawford (Cindy)

  1. Bonjour Dominique,
    Heureusement que la mode de franciser les noms communs d’origine anglo-saxonne ( mail > courriel, etc) ne s’est pas attaqué aux noms propres. Dans le cas de Cindy nous aurions peut-être eu « Cendrillon du Gué du Corbeau »…très médiéval n’est-il pas ?
    Cdt
    E.

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