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Gayet (Julie)

« Gayet à la Une, Julie en photos…et vous ne faites rien? » Bienvenue aux nouveaux lecteurs (moins de 2 ans sur ce site), qui n’ont pas suivi, en janvier 2014, la première analyse du patronyme de la douce actrice. A défaut de très nouveaux noms dans l’actualité (en sport comme en politique, on retrouve souvent les mêmes), si nous relisions ensemble la réjouissante -au sens propre!- origine de la jolie Julie? La voici…

Tout le monde ne doit pas trouver l’affaire très marrante, mais on ne peut pas faire plus souriant(e) qu’un(e) Gayet; en effet, et sans beaucoup de surprise, il s’agit d’un mot de formation très claire: gay-et est le diminutif de gay (on pourrait dire gayette, au féminin), mot qui est lui-même l’orthographe médiévale de l’actuel adjectif ‘gai’. Gai, vraiment? Oui, gai…comme un pinson par exemple, c’est à dire caractéristique d’une personne à l’humeur agréable et enjouée, tout simplement.

La chose ne devait pas être si fréquente, pour que nos ancêtres aient ainsi envie de qualifier et d’honorer un comportement joyeux. Dans le même domaine, on aura donc soin de ne pas oublier les Joyeux (comme l’actrice et réalisatrice Odette), les Lajoie (Dupont ou pas), et évidemment les Lheureux…Les escadrons de la gaité sont donc formés par des Gay (actuellement plus fréquents en Suisse qu’en France), les Legay ou Leguay, et les Leguey. Puis, dans leur descendance (les diminutifs de filiation), on trouve alors des Gayot, Gayon, Gayou(x), certains Gayard, et enfin nos Gayet; tous ces patronymes ont pour origine des gens heureux de vivre. Bref, Julie, «c’est un beau roman, c’est une belle histoire…»

Petit détail sur l’une des vedettes de la famille, le dénommé Gayon (Ulysse), biochimiste et agronome bordelais. Il fut l’un des élèves de Louis Pasteur, et les viticulteurs du monde entier lui disent merci, car il est l’inventeur de la fameuse ‘bouillie bordelaise’, cette poussière bleue (à cause du cuivre) que vous trouvez parfois sur les feuilles de la vigne, pour lutter contre les parasites.
Il faut également mentionner un Gayot qui a repris son orthographe ‘parisienne’ de Gaillot, patronyme d’un certain Jacques, désormais Evêque de Partenia (où ça?), pour avoir pulvérisé quelques déclarations sur sa hiérarchie religieuse.

En tant que tel, l’étymon (le mot originel) des Gayet fait peur à certains, et je connais quelques Gay qui portent difficilement leur état-civil en raison de la puissante médiatisation du terme anglo-saxon pour définir la communauté homosexuelle. Mais y-a-t-il vraiment un rapport (si j’ose dire?). Eh bien oui, et très…direct: en fait, en anglais comme en français, l’adjectif gai/gay signifie joyeux, sans aucune équivoque possible; à l’époque de Shakespeare ou de Rabelais, le ‘gay savoir’, c’est bien ‘la connaissance joyeuse’, le plaisir de l’apprentissage rêvé par Vincent Peillon (*). Apparemment, on est donc très loin d’une histoire de sexe(s). D’où vient alors la ‘récupération’ du terme?

La majorité des historiens de la question s’accorde à reconnaître à ce sens de ‘gay’ l’origine suivante: contrairement aux couples hétérosexuels, à la vie conjugale ‘droite’ (straight) et à la sexualité réputée…triste, la société aurait considéré les premiers couples homosexuels ‘visibles’ comme très ‘joyeusement’ libérés et en perpétuelle séduction (donc grincheux s’abstenir)…Une autre version (un peu plus dans la veine: ‘on trouve toujours une explication à tout ‘après’) penche pour une revendication d’égalité, les homos disant aux hétéros: ‘nous sommes aussi bien que vous’ (we are Good As You).

La question ne se pose évidemment pas dans la circonstance, mais quoi qu’il en soit, voilà au moins un nom qui porte forcément à sourire ou à rire. Jaune, peut-être pour certain(e)s…


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