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Giroud (Olivier)

Encore un qui aura bien travaillé pendant le voyage à Moscou et soulevé le trophée en or dans la folie des Champs-Elysées. Profitons-en pour continuer de remplir cette feuille (de match) avec le patronyme d’Olivier (ou de Françoise*, la journaliste politique, ça dépend si vous lisez « L’Equipe » ou « L’Express »), un nom dont l’étymologie les rapproche car l’un et l’autre ont (avaient) le caractère combattif nécessaire pour être le fer-de-lance de leurs équipes respectives. Et pour cause…

Le ‘giroud’ est originaire de la région Rhône-Alpes (ce qui tombe bien, vu les débuts grenoblois du footballeur) et représente une variante très répandue de la famille des Giraud, tout comme les Giroux, Giroudon ou Giroudot. Il y a deux explications pour comprendre une évolution qui part d’ailleurs de la forme initiale ‘giralt’, combinaison de deux racines germaniques importées en Gaule entre le 6ème et le 10ème siècles par quelques touristes guerriers venus du Nord en remontant le fleuve Rhodanus.

Chez les moustachus pré-allemands, très friands de surnoms et autres qualificatifs armés pas que de bon sens, il s’agit de «ger/gir» qui désigne une lance + le verbe «wald(an)» qui veut dire diriger, commander, gouverner; la réunion des deux évoque donc une personne qui devait mener ses hommes au combat avec une lance, ou donnait ses ordres en les menaçant de sa lance. Bref, encore une histoire d’attaquant (comme Olivier, quand il est dans sa…lancée), dont l’orthographe s’est donc transformée deux fois, du moins pour arriver dans le français…

Première étape: ‘gir-wald’ va perdre ce ‘w’ central qui va progressivement devenir muet, ou plutôt disparaître dans le son du ‘a’. Puis, par un phénomène fréquemment décrit ici, le ‘l’ va être vocalisé (=transformé en voyelle) pour prendre l’apparence d’un ‘u’. D’où une première version en Giraud, suivi de ses diminutifs Giraudeau, Giraudet, Giraudon et Giraudoux (comme l’écrivain Jean).

Puis, de la Champagne à la Haute-Loire, en passant par le Jura et le Lyonnais, la diphtongue ‘ou’ prend le relais et l’accent du coin pour faire Girou- (non, pas Guyroux) et compagnie…Il n’y a qu’en Provence ‘italienne’ et en Corse que e maintiendront les formes initiales de Giraldo ou Giraldi.

Signalons pour terminer quelques (rares) Giroux, dont il existe un féminin Girousse, qui sont formés sur les racines ‘gir-wulf’, dont le second terme concerne cette fois un loup, tué avec une lance sans doute, sauf si la lance appartenait à…un ‘loup’, ancien surnom d’un chasseur ou d’un homme vêtu de la peau de la bête. Comme quoi, contrairement à ce que disait une femme politique il y a quelques années, quand il y a un loup, ce n’est pas toujours flou…y compris étymologiquement.

(*) En fait, il s’agit d’un pseudo en forme…d’anagramme, son véritable état-civil, Léa France Gourdji, fille d’israélites de l’Empire ottoman, ayant été -largement- francisé de Gourdji en …Djirou(g) pour ses premières interventions radiophoniques!


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