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Givenchy (Hubert Taffin de)

«Monsieur, Mlle Hepburn arrive…». Et le couturier, qui s’attendait à voir débarquer l’indomptable actrice Katharine dans les salons, rencontre pour la première fois la frêle Audrey (pas franchement la même ‘tronche’) et tout change. Elle deviendra pour des décennies l’égérie (bénévole!) de l’élégance à la française (*) en portant, de film en film comme dans la vie, la ligne épurée des vêtements imaginés très tôt par le petit…Hubert James Taffin de Givenchy, héritier de véritable noblesse du nord de la France. De quoi rajeunir la mode de l’époque; forcément rajeunir.

Car, étymologiquement, Givenchy, nom de lointaine lignée de l’aristocratie française (par la langue) et flamande (par la géographie), vient de l’époque de l’occupation romaine puis gallo-romaine (donc francophone), après passage d’un traditionnel préfet, commandant militaire ou gestionnaire d’intendance, missionnés par Rome pour administrer un territoire probablement situé à la place actuelle du Pays de Gohelle (**), département du Pas-de-Calais.

Voilà donc un toponyme bien couvert par la…’4G’ (voir le logo!), dont l’origine linguistique vient du nom de cet occupant romain très occupé, issu lui-même d’une grande famille de la capitale italienne, les ‘Juventius’. Signification: les ‘Jeunes’, comme vous l’aviez sûrement deviné, au sens de ‘la génération qui monte’, l’adjectif initial ayant le sens de croitre en vigueur, de prendre de la puissance (la sortie de l’enfance et/ou l’évolution de l’adolescence, en latin).

Ce surnom était-il alors objectivement ‘physique’ ou bien fallait-il comprendre, au sens figuré, qu’il désignait une ‘maison’, un clan en cours de prise de pouvoir économique ou politique? Difficile de savoir mais toujours est-il que cette racine a donné en français les mots de jeune, jeunesse et même jouvence, ce qui n’est pas déplacé pour quelqu’un qui créera les premiers parfums de marque, l’Interdit’, pour Elle, et…’Monsieur’, pour lui (CQFD).

Du côté patronyme, on verra également naître les Juve (comme le…vieux commissaire qui court après Fantômas), puis les Jouve, Jouvet (comme l’acteur Louis), Jouvin (comme le musicien Georges) et même le nouveau Juve, le Jouvenel (comme l’écrivain et journaliste Bertrand de), pendant que ‘le domaine de Juventius’, traditionnellement identifié par le suffixe ‘-acum’, devient un juventiacum latin germanisé en ‘Juventiach’ puis ‘Giventich’ et enfin Givenchy, sans oublier ce Taffin de l’autre partie de la famille.

Ca se complique un peu au niveau armoiries sans doute, puisque les Taffin, essentiellement originaires d’une dynastie du nord également, ont pour racine une probable onomatopée (rien à voir avec le taf, le boulot en argot), un ou une ‘taff’ toujours germanique, qui aurait servi à exprimer l’idée de peur, d’où le sens de quelqu’un de poltron (encore pire avec le suffixe péjoratif en Taffard). Hubert n’a pourtant jamais eu peur de se lancer dans la (haute) couture, lui qui a gardé jusqu’au bout un esprit de jeunesse, au point de prendre sa retraite en confiant les rênes de la maison aux jeunes anglais John Galliano puis Alexander Mac Queen, puis au gallois Julien Mc Donald (moyenne d’âge au recrutement: 28 ans).

(*) sauf l’infidélité des falbalas kitschissimes de ‘My Fair Lady’, signés Cecil Beaton.

(**) mais si, ça vous dit quelque chose…une imprimerie attaquée par des terroristes il y a quelque temps!


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