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Herbin (Robert)

C’est bien connu, un sphinx (le surnom du célèbre entraineur de l’équipe de St-Etienne) ne meurt pas puisqu’il renait sans cesse de ses cendres. Bien que théoriquement féminin chez les Grecs, il est masculin chez les Egyptiens, figure mythologique pourvue d’une tête d’homme et d’un corps de lion couché en position d’observation; la pose idéale pour regarder l’horizon et peut-être l’éternité du football français.

Celui qui restera une légende des Verts (le maillot, pas le parti) a fait entrer dans les écrans de la télévision française des années 1960 sa tignasse rousse et sa parole rare (d’où le surnom de Sphynx, réputé peu loquace sauf pour perdre ses ennemis).

Du coup, sans doute entrainés -si j’ose dire- par l’environnement de travail du joueur, de nombreuses pages internet vous garantissent que son nom a pour…racine une pelouse, ou tout au moins l’herbe’ (what else?) qui la compose. Avec comme précision la formation d’un toponyme (un nom de lieu, au sens le plus terre-à-terre) qui aurait transformé les petites pousses vertes en un ‘herbin’…

Or, l’endroit où l’on cultive spécifiquement de futurs rouleaux de gazon prêt-à-poser s’appelle une herbinière (comme une pépinière, une roselière, etc) éventuellement dirigée par un herbinier (ou un herboriste!), le tout supposant un certain entretien pour produire du gazon et non ‘un terrain en friche herbeux’, lequel s’appelait un herbier avant de se retrouver coincé entre deux feuilles de platanes jaunies dans un cahier d’écolier.

Le patronyme de notre homme, tel que majoritairement porté dans le Nord (où les zones d’herbes ont pu être rares) et en Belgique vient en fait de deux syllabes de source germanique que nous rencontrons fréquemment, ‘heri- ou hari-‘ + ‘-berth’. La première a un rapport avec l’armée, la seconde avec la notion de brillant, parfois au sens propre (les armures) mais le plus souvent figuré c’est-à-dire renommé ou célèbre.

Il y a donc de fortes probabilités pour qu’un Herbert originel ait qualifié un guerrier connu ou reconnu, avant de générer d’autres versions en Hébert (comme la philosophie sportive développée par un certain Georges au début du 20ème siècle), Hébertot (comme le directeur du théâtre parisien Jacques, dans les années 1940), Hébertet puis Herbelin, Herblin (*) et enfin Herbin. Il y a encore d’autres formes comme les diminutifs Herbinet ou Herbette (nettement plus difficile à assumer dans les cours d’école!).

Curiosité linguistique que l’on arrive pas à expliquer, sauf à imaginer (fantasmer?) un hypothétique transfert vers le Nouveau Monde: il y a de très nombreux Herbin en Amérique du Nord, mais qu’on a peine à relier avec d’éventuels immigrés de la côte atlantique puisqu’il s’agit majoritairement de populations…noires des Etats du Sud. Ou alors, une grande saga d’esclaves déportés depuis Nantes (historiquement logique) qui auraient pris le nom de leur maitre? Herbin, « la Case de l’Oncle Bob »…

(*) Le (St) Herblain avec un ‘a’ de la banlieue de Nantes semble être tout à fait différent puisque c’est la francisation du nom d’un ermite celte (St Hermeland > Herbelan > Herblain) retiré sur une île de la Loire à hauteur (sous le pont?) de la ville actuelle…


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