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Houston (Whitney)

Dernier soubresaut médiatique, à l’occasion des obsèques de celle que tous les journalistes ont appelée sans faire aucun effort «la diva de la soul», qui porte un nom forcément d’origine (lointaine) britannique, disons anglo-saxonne pour ne fâcher personne. Patronyme apparemment simple, ce qui n’exclut pas d’y regarder de plus près, car, ce qui vient spontanément à l’esprit avec le mot Houston, c’est qu’il s’agit de la capitale du Texas et de la conquête spatiale, faux et archifaux.

Car non seulement la capitale du Texas est Austin (même si Houston en est aujourd’hui l’agglomération la plus importante), mais l’endroit ne doit rien non plus à un héros de l’aéronautique. Le premier Houston connu dans l’Histoire est un descendant de familles britanniques émigrées en Virgine (et au Tennessee), futur général de l’armée américaine, vainqueur d’une bataille contre les mexicains et élu président du Texas en 1836. Comme un certain nombre d’autres patronymes d’origine anglaise, Houston doit se comprendre comme Hous(e)-Stone, mot composé avec une idée de pierre (stone), tout comme les Gladstone, les Livingstone, les Kingston(e), etc. Pierre certes, parfois à prendre au sens littéral, mais le plus souvent au sens de ‘borne ayant marqué la construction d’un village’, la partie ‘-ston(e)’ devenant alors une sorte de suffixe indiquant un locatif, un lieu.

De fait, la ‘ville du Roi’ devient facilement Kingston, aussi bien sur l’Ontario canadien qu’en Jamaïque (ex…Port-Royal!). Livingstone est bien un lieu où (sous-entendu: il fait bon) vivre. Glastone, un séjour heureux (glad), et Houston, un ‘endroit à maisons’. Ceux qui habitaient cet endroit furent un jour surnommés les Houston, et voilà une lignée bien lancée, jusqu’à la petite fille qui chantait le gospel dans la chapelle de son quartier et qui aura besoin d’un jour d’un garde du corps (bodyguard). Même étymologie pour la version légèrement différente en Huston, dont on est sûr qu’il s’agit bien du même mot rien qu’en le prononçant; Houston est une marque davantage britannique, Huston est la forme plutôt américaine, ce qui nous rapproche la petite Whitney de John et Angelica (Huston, le réalisateur, et sa fille l’actrice), ainsi que d’autres célébrités qui ont ce nom dans leur famille, comme la chanteuse Dionne Warwick, ou les acteurs Kriss Kristofferson et même…Montgomery Clift.

En tous cas, il est probable que Whitney est partie ‘dans son paradis blanc’, comme aurait dit Michel Berger, car l’étymologie de son prénom, cette fois, suit un peu la même règle que son nom: en effet, Whit-ney se compose d’une sorte de suffixe qui marque un lieu, en l’occurrence souvent une île, accolé à la racine ‘whit-‘ dans laquelle on a abrégé le ‘e’ d’origine. Un ‘white-ney’, c’est donc un endroit où il y a une île-blanche, mot de vieil-anglais datant du 14è siècle dont on gratifiait principalement les marins qui traversaient la Manche, ou en tous cas qui accostaient sur des falaises de craie, d’où l’idée de blancheur (le continent européen est forcément une île, vu depuis l’Angleterre…). Le surnom devient alors un prénom, et reste strictement réservé aux garçons jusqu’au milieu du…20è siècle (juste avant la naissance de la chanteuse)! On ne sait pas trop qui, dans le milieu du show-business américain, a décidé de féminiser ce prénom, mais désormais, on ne va peut-être pas tarder à le retrouver dans la cour des écoles maternelles françaises…


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