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Kane (Harry)

Personne n’a ricané quand il a marqué son 56ème but -il est donc question de football- devançant ainsi le légendaire (au moins iconique) Lionel Messi qui avait calé deux cages avant; bref, le joueur de Tottenham est devenu le nouveau recordman de l’année, ce qui lui a valu les titres plus au moins astucieux de la presse spécialisée, le pire étant celui qui m’a été soufflé dès le troisième mot de ce paragraphe (*). Il n’empêche, Harry (déjà le prénom de l’année grâce à un royal rouquin) deviendra peut-être un jour aussi célèbre que son illustre homonyme du cinéma des années 40.

Car le plus connu des Kane, hormis, pour les fanas de l’ovalie, un rugbyman néo-zélandais du nom de Hames (le mot peut également être un prénom), c’est bien sûr la silhouette de l’ambigu magnat de la presse personnifié par Orson Welles sous le titre de ‘Citizen Kane’, une forme de pseudo qui va aussi bien à l’un qu’à l’autre puisqu’on pourrait le traduire par ‘Le Magnifique’, comme l’autre film emmené par Jean-Paul Belmondo si vous aimez les toiles blanches, comme un certain Laurent si vous préférez les tableaux florentins de la famille de Médicis, ou encore comme Soliman si vous penchez pour les sultans ottomans. Retenons donc le sens global de ‘beau’, physiquement ou intérieurement.

Autant dire que ce ‘kane’ d’origine celtique ne manque pas de panache ni même de définitions puisque, selon les époques et les régions, on lui attribue des qualités morales (en Pays-de-Galles), guerrières (en Irlande), de respect (en Ecosse), le tout au sein du même groupe de langues insulaires britanniques, le gaélique…Je rajoute à peine deux ou trois homophones, dont un issu du Japon (!) avec une connotation conviviale, un autre venu d’Hawaï désignant (semble-t-il) un peuple ou un homme venu du soleil levant (tout simplement l’est du Pacifique).

Et que dire de quelques théories surprenantes apparues au XIXè siècle dans certains esprit allant jusqu’à faire un rapprochement avec la ville de…Caen, de son nom gaulois ‘Catomagos’ (le champ de bataille), tout ça en tirant par la manche Guillaume le Conquérant, mais ni le (celte) gaulois ni le normand n’ont de racine commune avec le mot; tout ça parce qu’effectivement on connaitra des variantes de Kane en Kaen, Kaene, Kaine ou Kain, lequel, réécrit en…Caïn, n’hésitera pas à se faire l’Abel avec le fils aîné d’Adam et Eve, au moins étymologiquement.

Plus sérieux pourrait être une confusion avec les Kané, dont l’accent aigu final interdit pourtant tout rapprochement, y compris géographique puisqu’il s’agit d’un des patronymes peuls les plus répandus en Afrique de l’Ouest, mais Ousmane Kané (homme politique sénégalais) n’est pas Miles Kané (chanteur de rock anglais). Les seuls cousins linguistiques possibles de notre footballeur sont donc l’économiste britannique John (Maynard) Keynes, auteur d’une théorie qui porte son nom; ou un certain Bob Kane, de son état-civil Robert…Kahn et dont vous connaissez forcément la créature, un homme qui dribble toujours ses adversaires pour arriver à son but d’un coup d’aile, un certain Batman!

(*) Aucun rapport non plus avec l’ouragan’, version française d’un ‘Hurry-Kane’ (hurricane) américain, lui-même issu de la ‘tornade’ espagnole, huracàn.


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